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27/08/2017

Réunis à Angers, les militants du Parti communiste français préparent la rentrée sociale, appellent à l’union

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Le PCF déplore le « manque de respect » de la France insoumise

LE MONDE | | Par Yves Tréca-Durand (Angers, correspondant)

Réunis à Angers (Maine-et-Loire) jusqu’à dimanche pour leur université d’été, les militants du Parti communiste français préparent la rentrée sociale, appellent à l’union et… pourfendent Jean-Luc Mélenchon.

Benoît Hamon a fait faux bon vendredi. David Cormand aussi. Mais ils ont envoyé des représentants du Mouvement du 1er juillet et d’Europe Ecologie-Les Verts. La France insoumise n’a pas pris cette peine. Aucun cadre n’était disponible pour venir faire acte de présence à l’université d’été des cousins du PCF.

« Il y a un manque de respect, c’est clair », relève calmement Pierre Laurent, le secrétaire national du parti, qui préfère ne pas insister sur cette absence. « Cela ne m’intéresse pas beaucoup d’entrer dans cette polémique. La France insoumise estime peut-être pouvoir incarner à elle seule l’ensemble des différentes oppositions, c’est une erreur. Nous, on va continuer de tendre la main à toutes les forces de gauche. » Un mantra qu’il a répété pendant près d’une heure samedi matin devant un amphithéâtre bondé.

Le patron de la fédération PCF du Maine-et-Loire est plus disert. « C’est terrifiant, lâche Alain Pagano. Que Jean-Luc Mélenchon ait une stratégie pour asseoir son hégémonie à gauche, je peux le comprendre. Mais il faudrait qu’il relise Mitterrand, son idole. Lui travaillait à rassembler la gauche. Ceux qui veulent faire cavalier seul contribuent au naufrage collectif. »

« Cette absence, c’est un manque d’intelligence »

Sur le campus universitaire de Belle-Beille, où ils sont rassemblés depuis vendredi, les 1 100 militants sont tous d’accord sur ce point. « Pour l’instant, son truc est neuf, c’est attirant, cingle Adrien, un Nantais de 25 ans coordinateur du Mouvement des jeunes communistes de France. Par contre, tout est construit autour de sa personne et de sa garde rapprochée, je ne suis pas sûr que ce soit sain pour construire une stratégie pérenne. On ne peut pas seulement faire les clowns à l’Assemblée pendant cinq ans en attendant que le fruit soit mûr. Il y a des choses à faire dès maintenant pour que les conditions de vie des gens s’améliorent. »

« Cette absence, c’est un manque d’intelligence », tacle encore Jacky Hénin, l’ancien député européen et maire de Calais venu parler de la délicate question des migrants. « S’il a été candidat à la présidentielle en 2017, c’est aussi parce qu’il a été soutenu par les communistes. On ne peut pas donner des leçons à tout le monde en refusant le rassemblement. Si on reste chacun de notre côté, on sera inutiles. »

Lire aussi :   A Marseille, La France insoumise se veut « la seule alternative » à Emmanuel Macron

Moins frontal, et visiblement lassé de cette opposition interne à la gauche, Pierre Laurent veut avancer. D’ailleurs, en cinquante minutes d’allocution, le nom de Jean-Luc Mélenchon ne sera prononcé qu’une seule fois, presque à la fin.

Le secrétaire national préfère se concentrer sur « la rentrée de combat et de riposte » qui se prépare contre le « président Macron » et ce pouvoir « qui se disait ni de droite ni de gauche mais qui ne frappe que d’une seule main, la droite ». Et d’ajouter, sourire aux lèvres, « 26 000 euros de frais de maquillage n’auront pas suffi à masquer le vrai visage du nouveau pouvoir. »

Il cite la baisse de 5 euros des APL, la suppression de 293 000 contrats aidés, la hausse de la CSG ou encore la mise en place des ordonnances et dénonce « un pouvoir libéral à forte tendance autoritaire au service des mêmes intérêts financiers ».

Le premier rendez-vous est fixé à la manifestation du 12 septembre. « Il faudra une mobilisation XXL. Le PCF est disponible pour construire une riposte nationale avec la ferme volonté d’imposer des reculs à ce gouvernement et de promouvoir le plus vite possible des propositions alternatives efficaces et crédibles chaque fois que ce sera possible », dit-il.

« Voici pourquoi je ne crois pas, personnellement, à la nécessité d’une parenthèse populiste, fut-elle baptisée de gauche. Non, le Parti communiste et notre projet de transformation sociale concrète ne sont pas solubles dans un populisme de gauche », ajoute Pierre Laurent, très applaudi, avant d’assurer qu’il ne dit « pas ça pour créer je ne sais quelle polémique » mais pour « souligner l’atout que représente le Parti communiste et l’originalité de sa démarche ».

L’enjeu des sénatoriales

Un PCF qui veut continuer à exister après une élection présidentielle où il a renoncé à présenter un candidat pour noyer son score dans celui de Jean-Luc Mélenchon le 23 avril (19,58 %) et des élections législatives au bilan très mitigé (2, 72 % des voix au premier tour, le 11 juin, pour 10 sièges de députés obtenus le 18 juin contre 17 pour la France insoumise). Au Sénat, où 16 sièges sur 18 occupés par des communistes sont renouvelables, l’élection du 24 septembre pose là aussi la question du maintien d’un groupe (10 élus minimum). « Les rapports de force se sont dégradés, mais on pense qu’on a la possibilité de maintenir un groupe », espère le secrétaire national et sénateur de Paris, directement concerné.

En attendant le congrès du parti, qui aura lieu en 2018 et où « toutes les questions seront mises entre les mains des militants », le prochain rendez-vous, incontournable pour les 120 000 adhérents revendiqués, reste la Fête de l’humanité qui aura lieu les 15, 16 et 17 septembre à La Courneuve (Seine-Saint-Denis) et qui doit être, selon les mots de Pierre Laurent, « une immense caisse de résonance à l’effervescence sociale qui s’annonce ».

23/08/2017

Salah Hamouri arrêté sans « aucun motif » par l’armée israélienne

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Laurence Mauriaucourt, Humanite.fr

Le jeune franco-palestinien a été arrêté dans la nuit par l’armée israélienne. Sa compagne, le député Alain Bruneel, la présidente du groupe des sénateurs communistes, Eliane Assassi, Pierre Laurent secrétaire national du PCF enjoignent au Président de la République d'intervenir très rapidement.

L’information a été diffusée ce mercredi 23 août sur Facebook par sa compagne, Elsa : « Salah Hamouri a été arrêté cette nuit à notre domicile de Jérusalem-Est par l'armée d'occupation venue en grand nombre le cueillir dans son sommeil. Comme souvent, les autorités militaires ne donnent aucun motif à cette arrestation et nous n'avons que peu d'informations au sujet de sa détention, il n'a pu contacter personne. Nous demandons à la France d'agir avec conviction pour protéger et obtenir la libération de notre concitoyen qui subit une fois de plus l'arbitraire israélien ». Les internautes, souvent soutiens de longue date du militant, s'emploient à partager cette information inquiétante.

Salah Hamouri est depuis des années et sans cesse dans le collimateur du pouvoir israélien. Il avait fallu une mobilisation internationale pour qu’il soit libéré de prison en 2011. Le jeune homme, qui a déjà passé sept années dans les geôles israéliennes, avait alors été accueilli dans de nombreuses villes de France et notamment dans le Douaisi. Ainsi, immédiatement après cette annonce de nouvelle arrestation arbitraire, le député PCF du Nord, Alain Bruneel a réagit en sollicitant l’intervention du Président de la République.  « L’acharnement n’a que trop duré. », argumente le député. «  Israël ne peut continuer à confondre le légitime combat politique pour les droits nationaux du peuple palestinien avec la criminalité ou le terrorisme », tempête l’élu nordiste, dans sa lettre adressée à l’Elysée ce mercredi en milieu de journée. Exigeant du Président de la République qu’il « œuvre dès aujourd’hui », au nom de la France pour la libération de Monsieur Salah Hamouri ».

Revoir l'intervention de Salah Hamouri à la Fête de l'Humanité en 2012.

 

11/08/2017

Lettre ouverte au président de la république. Revenez sur l’annulation des crédits « politique de la ville » du budget 2017 de l’État

Monsieur le président de la République,

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Élus communaux et intercommunaux, nous sommes stupéfaits et atterrés par l’annonce de l’annulation des 46,5 millions d’euros de crédits du programme 147 du budget 2017 de l’État non encore engagés au 1er juillet, destinés aux programmes d’actions des associations intervenant, dans le cadre des « contrats de ville », en faveur des populations les plus fragiles du pays résidant dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV).

Ces actions concourent à rétablir l’égalité républicaine par la fraternité solidaire de la nation, s’appuyant sur une stratégie de « cohésion des territoires » à laquelle vous avez choisi de dédier un ministère. Elles se déclinent en programmes vers l’économie et l’emploi, la formation, la lutte contre l’illettrisme, l’éducation scolaire et des temps libres, l’accès aux sports et à la culture, la solidarité, la prévention sanitaire et la santé, le vivre-ensemble dans la cité, les mobilités, la vie sociale de l’habitat, la prévention de la délinquance et des radicalisations, l’accès à la justice et au droit, l’aide aux victimes, la citoyenneté, notamment celle des conseils citoyens, et la démocratie de proximité.

En plein milieu d’exercice budgétaire, les conséquences du décret 2017-1182 du 20 juillet du ministre de l’Action et des Comptes publics, conduisant à la perte de 11 % des crédits découlant de l’engagement contractuel de l’État, peuvent être catastrophiques pour la survie des associations qui garantissent la cohésion sociale, pour les bénéficiaires de leurs actions, et plus globalement pour les 5 millions d’habitants des QPV, ainsi que, par voie de conséquence, pour les populations des territoires urbains qui les abritent.

Elles risquent en outre d’entraîner, dans certains territoires, un désengagement de collectivités cosignataires des « contrats de ville » qui accroîtra le danger de rupture grave du climat urbain.

Nous sommes d’autant plus préoccupés que, outre le programme 147, le même décret annule dangereusement les crédits de nombre d’autres missions de l’État indispensables à la prévention de la fracture sociale : l’embauche dans les petites et moyennes entreprises (– 80 millions d’euros), l’intégration et l’accès à la nationalité française (– 40,5 millions d’euros), la police nationale, dont les réservistes volontaires (– 110 millions d’euros), les concours financiers aux communes, dont la « dotation politique de la ville » destinée à soutenir les villes pauvres abritant des populations pauvres (– 209 millions d’euros), l’amélioration de l’habitat (– 130,5 millions d’euros), l’accès au droit et à la justice (– 10 millions), la protection judiciaire de la jeunesse (– 16,8 millions d’euros), l’égalité entre les femmes et les hommes (– 7,5 millions d’euros), la prévention, la sécurité sanitaire et l’offre de soins (– 24,5 millions d’euros), les politiques sanitaires, sociales, du sport, de la jeunesse et de la vie associative (– 69,7 millions d’euros), les services de transport (– 194,7 millions d’euros), la démocratisation de la culture (– 39 millions d’euros).

En cette année 2017, où l’État a chargé le commissariat général à l’Égalité des territoires (CGET) de célébrer le 40e anniversaire de la politique de la ville, nous tenons à vous rappeler que, la seule année, 2005, en quatre décennies où les quartiers populaires ont eu à subir pareil désengagement de la puissance publique, a été celle qui les a vus s’enflammer et connaître les violences urbaines sans précédent qui demeurent dans les mémoires.

Nous vous demandons donc solennellement de faire revenir dans l’urgence le gouvernement sur sa décision d’annulation de ces crédits indispensables à l’équilibre républicain des territoires.

Nous vous prions d’agréer, Monsieur le président de la République, l’expression de notre haute considération.

Les signataires :

Gérard Allard, maire de Rezé, Marie-Hélène Aimable, maire de Bagneux, Catherine Arenou, maire de Chanteloup-les-Vignes, François Asensi, maire de Tremblay-en-France, Françoise Baud, maire de Valenton, Patrice Bessac, maire de Montreuil, Jean-Pierre Bosino, sénateur maire de Montataire, Philippe Bouyssou, maire d’Ivry-sur-Seine, Patrick Braouezec, conseiller municipal de Saint-Denis, Damien Carême, maire de Grande-Synthe, Alain Cazabonne, maire de Talence, Gérard Cosme, maire du Pré-Saint-Gervais, Meriem Derkaoui, maire d’Aubervilliers, Patrick Douet, maire de Bonneuil-sur-Marne, Driss Ettazaoui, conseiller municipal d’Évreux, Patricia Fernandez-Pédinielli, maire de Port-de-Bouc, Michel Fourcade, maire de Pierrefitte-sur-Seine, Patrick Jarry, maire de Nanterre, Jean-Claude Kennedy, maire de Vitry-sur-Seine, Bertrand Kern, maire de Pantin, André Laignel, maire d’Issoudun, Patrice Leclerc, maire de Gennevilliers, Gilles Leproust, maire d’Allonnes, Jean-Michel Longueval, maire de Bron, Françoise Marhuenda, maire des Ulis, J ean-Louis Marsac, maire de Villiers-le-Bel, Christian Métairie, maire d’Arcueil, André Molino, maire de Septèmes-les-Vallons, Jean-Marc Nicolle, maire du Kremlin-Bicêtre, Michèle Picard, maire de Vénissieux, Marie-Line Pichery, maire de Savigny-le-Temple, Gilles Poux, maire de La Courneuve, Bernard Pasciuto, maire de Cournon-d’Auvergne, François Pupponi, député maire de Sarcelles , Marjolaine Rauze, maire de Morsang-sur-Orge, Philippe Rio, maire de Grigny, Clément Rossignol-Puech, maire de Bègles, Christophe Rouillon, maire de Coulaines, Laurent Russier, maire de Saint-Denis, Nicolas Sansu, maire de Vierzon, Renzo Sulli, maire d’Échirolles, Azzédine Taïbi, maire de Stains , Rodolphe Thomas, maire d’Hérouville-Saint-Clair, Frédéric Vigouroux, maire de Miramas, Jean-Claude Villemain, maire de Creil, Marc Vuillemot, maire de La Seyne-sur-Mer, Gérard Weyn, maire de Villers-Saint-Paul.

Les élus communistes et républicains d'Evry s'associent totalement à cet appel