29/09/2009
FRANCE TELECOM - LE PDG DOIT DEMISSIONNER
Le Parti socialiste et les députés PCF ont réclamé mardi la démission du PDG de France Télécom, Didier Lombard, au lendemain du 24e suicide chez l'opérateur en 18 mois.
Le porte-parole des députés communistes, Roland Muzeau, a affirmé dans un communiqué que "le PDG et le directeur général de France Télécom doivent démissionner". "Ces patrons qui vont jusqu'à parler de +mode du suicide+ portent une lourde part de responsabilité dans la souffrance au travail source de tels drames".
Selon le député des Hauts-de-Seine, une commission d'enquête parlementaire "s'impose tout autant": "en se retirant de l'entreprise pour ne plus détenir que 23% du capital, l'Etat a largement contribué à ces drames humains". "La commission des Affaires sociales de l'Assemblée nationale doit également être saisie en urgence du dossier", selon lui.
De leur côté, les sénateurs communistes ont appelé, dans un communiqué, le gouvernement à "prendre toutes ses responsabilités, en exigeant des responsables de France Télécom qu'ils mettent fin immédiatement aux mesures de restructuration et de mobilité territoriale imposée".
Les sénateurs exigent aussi la réunion de "véritables Etats généraux de la santé au travail" pour déboucher sur des propositions prévoyant "la prise en compte du stress au travail comme pathologie professionnelle".
Pour Jean-Pierre Brard, député apparenté PCF, France Télécom, Renault ou PSA, doivent commencer à "offrir aux salariés des conditions de travail dignes et l'arrêt immédiat des pratiques de harcèlement moral".
Par ailkleurs, quelque 500 personnes ont manifesté à la mi-journée devant la direction territoriale de France-Télécom à Lyon.
A l'appel de l'intersyndicale, les manifestants, qui regroupaient essentiellement des salariés de l'entreprise de tous âges et de toutes catégories, se sont rassemblés dès 12H00 près de l'entrée principale où était accrochée une banderole indiquant : "le management de la terreur, c'est fini".
"Dans chaque service, les salariés doivent s'opposer au harcèlement, au dénigrement, à tout ce qui nous paraît anormal. Quand on voit un collègue harcelé, on doit être là", a déclaré au mégaphone Franck Chareyre, de Sud.
"La direction connaît les deux raisons principales de la souffrance au travail : la mobilitée imposée et les objectifs personnels puisqu'elle les a suspendus à Annecy", a ajouté Didier Guthmann de la CGT avant de recevoir les applaudissements nourris de l'assistance.
Cette dernière a en revanche accueilli sous les huées Françoise Bayle, la directrice territoriale pour le Centre-est de France Telecom, qui a annoncé la tenue exceptionnelle à Annecy d'un comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail (CHSCT).
"Nous faisons en sorte que des mesures très concrètes soient prises à Annecy, qui viendront alimenter les discussions au niveau national", a-t-elle dit.
Dans une interview mardi sur RTL, la femme du disparu a dénoncé les "souffrances au travail" de son mari, victime "d'une mutation qui l'a fait basculer".
"Il me parlait de toutes ces restructurations, sans cesse. On impose des postes aux gens, on ne leur donne aucune possibilité. Commercial, on ne l’est pas mais il faut l’être quand même", a-t-elle déclaré en soulignant que son époux "n'était pas quelqu’un de dépressif".
14:13 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : france télécom, pcf, suicides | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
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