09/09/2013
NOUVEAU : Flashmob à la Fête de l'Humanité !
La flashmob « Fête danser l’Humanité » va résonner aux quatre coins du Parc Georges-Valbon de la Courneuve durant les trois jours de la Fête.
Venez participer et partager des moments forts de rassemblement. Des groupes de danseurs vont faire danser tous les acteurs de la Fête de l’Humanité dans un seul et même mouvement: public, exposants, militants… Cette initiative est née d'une collaboration avec la FSGT et la compagnie Nawel Oulad, qui ont imaginé la musique et la chorégraphie « Fête danser l’Humanité » en hommage aux combats de Nelson Mandela.
A L'ORIGINE
FLASHMOB : Une foule éclair (de l'expression anglaise identique flash mob), ou encore mobilisation éclair, est le rassemblement d’un groupe de personnes dans un lieu public pour y effectuer des actions convenues d’avance, avant de se disperser rapidement.
18:26 Publié dans ACTUes-Vidéos, Fête de l'Humanité 2013, Musique | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : flash mob, fête de l'huma | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
06/08/2012
FETE DE L’HUMA, UNIVERSITE DU FRONT DE GAUCHE
Par Clémentine Autain, animatrice de la Fédération pour une alternative sociale et écologique (Fase).
« La Fête de l’Humanité est l’occasion de juger le bilan du début de mandat de François Hollande, qui ne satisfait pas nos attentes. Avec les socialistes, on est loin de “ l’Humain d’abord”. C’est le moment de taper du poing sur la table à propos de certaines orientations prises par ce gouvernement, notamment sur les questions européennes.
Il s’agit de discuter de nouvelles propositions de conquêtes sociales. La Fête de l’Humanité doit avoir pour vocation de réussir la rentrée du Front de gauche, marquée également par les estivales, l’université d’été du Front de gauche qui se déroulera près de Grenoble, les 25 et 26 août.
Le contexte est bien différent de l’année dernière, où la Fête avait lancé une dynamique électorale : on se souvient de Jean-Luc Mélenchon sur la grande scène et de tous les membres du Front de gauche rassemblés autour de lui. La Fête de l’Humanité est le seul grand rendez-vous populaire de l’année qui réunisse la gauche.
J’ai regretté la faible présence des dirigeants socialistes, l’an passé. Ce type d’événement permet de créer du lien et de donner de l’énergie pour les luttes à venir. Il appartient à une tradition communiste qui allie le rassemblement festif au militantisme. La mobilisation et la joie de la Fête de l’Humanité sont primordiales pour affronter l’urgence et parfois la tristesse des combats sociaux. C’est la politique au sens large qui s’y exprime par des échanges entre intellectuels, acteurs sociaux, politiques et citoyens. J’ai une longue expérience personnelle de la Fête de l’Humanité. Dès huit ans, je venais regarder mon père chanter sur scène.
Je me souviens des repas et des discussions politiques qui s’y déroulaient à l’époque. La Fête de l’Humanité, c’est un peu la madeleine de Proust, à laquelle je suis heureuse de goûter chaque année.
Propos recueillis par Alexandre Poussart, l'Humanité
14:40 Publié dans ACTUALITES, Culture, Fête de l'Huma 2012, Front de Gauche | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête de l'huma, front de gauche, clémentine autain | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
18/09/2011
Pierre Laurent: "Tenez vous prêts"
Discours de Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, dimanche, Fête de l'Humanité - Grande scène -
Amis, Camarades,
J'ai vu comme vous le Premier ministre de la France paraître à la télévision, la mine triste, la nuque courbée. Et le voici qui rassure les marchés, les caresse ne vous inquiétez pas, tout ira bien, ca va saigner...
J'ai vu le Président de la République, la Chancelière allemande et tous les autres à genoux devant leurs nouveaux maitres, les marchés financiers, les banques, les agences de notation.
Je les vois, comme vous, depuis des mois, dressés, comme des animaux de foire à sauter dans les cercles de feu aux ordres de la la finance qui se gave. Leur politique se nourit de misère, de chômage, de précarité. Pour leur profit, ils ont mis notre avenir en crise.
Chaque jour, sur les antennes, leur discours vise un but : que les travailleurs et les travailleuses acceptent leurs nouveaux maitres, que nous baissions la tête, que nous, les foules, avalions toute fierté.
Alors, aujourd’hui, devant vous, je veux dire que le peuple de la Révolution française doit se relever. Nous sommes un peuple libre. Nous n'obéirons pas. Nous n'accepterons pas. Nous sommes debout. Avec tous les salariés, les syndicalistes, les indignés d’Europe, parmi les peuples arabes, avec le peuple palestinien qui demande à vivre libre, avec les jeunes révoltés israéliens, parmi les peuples du monde, nous avons le devoir de dire NON.
NON, ce n'est pas aux peuples de payer la crise, c'est aux marchés financiers !
Et comme le 4 aoùt 1789, où ceux qui votèrent l’abolition des privilèges se placèrent à gauche, ceux qui aujourd’hui se placent à gauche doivent envoyer un message clair : notre but est de supprimer tous les pouvoirs de la nouvelle aristocratie financière et de rétablir le peuple dans son bon droit.
***
Il paraît que Nicolas Sarkozy n’est pas encore candidat... et pourtant il est déjà en campagne. Avec un objectif : nous décourager car ils sont prêts à tous les coups tordus pour nous accepter une seule politique : la leur.
Alors, lui et son Premier ministre nous somment de nous rallier : « Union sacrée ! » disent ils Pour faire quoi ? La règle d’or, le triple A, la nouvelle gouvernance européenne… Ca vous fait rêver, non ? En vérité, ce sont de jolis mots mais la règle d'Or est une camisole de force avec un seul principe : la soumission, toujours et encore, la soumission à la finance.
Alors, aujourd'hui, nous toutes et tous ici rassemblés, faisons un serment.
Depuis cinq ans, le président, valet à la tête d'une armée de valets, abîme le pays, avilit la République. Nous savons tous dans quel état cinq ans de sarkozysme laissent le pays. Alors cinq ans, ça suffit !
Alors, oui, faisons ce serment : dans huit mois, nous débarrasserons le pays de Nicolas Sarkozy ! Sarkozy, ton règne est fini, Sarkozy, dehors, Sarkozy bientôt entrera au panthéon des dangeureux inutiles !
***
Amis, chaque jour leurs mots ne visent qu'un but : diviser, toujours diviser. Entre le grec et le français, entre l'immigré et le natif, entre le CDD et le CDI, entre le public et le privé, entre celui ou celle qui se pense de la classe moyenne et l'ouvrier.
Et nous tombons dans leurs pièges... Nous essayons de nous distinguer. De dire que nous avons un peu plus. Avec ce portable, avec ces vêtements, avec ce boulot, nous pensons avoir un peu plus.
Pourquoi ? Pourquoi ne pas être fier d'être simplement des étudiants, des travailleurs ? Pourquoi ne pas être fiers, nous qui n'exploitons personne, qui nous éduquons, qui produisons les biens, matériels et intellectuels, utiles à la communauté humaine ?
Pourquoi s'extasier devant leurs journaux people qui montrent ces belles personnes si riches et si misérables ?
Pourquoi ?
Autour de vous, chaque fois qu'un de vos amis perdra son temps à haïr celui qui a un peu plus, celui qui est différent, dites-lui : arrête, arrête, sois fier, sois fier car l'ouvrier le plus exploité sert mieux la République par son travail que tous les Ministres assis sur les bancs du gouvernement.
Autour de vous, chaque fois qu'un de vos amis pensera qu'il est de la classe moyenne, qu'il est un peu protégé, dites-lui : tu as un peu plus mais pas grand chose de plus alors sois fier, sois avec nous, car ceux qui travaillent ont une seule force, et cette force c'est d'être ensemble. Et cette force peut tout changer !
Autour de vous, chaque fois que vous entendrez maudire la politique, répétez-le, dites-le fort : la politique sans le peuple, c'est la liberté des puissants. La liberté du peuple, c'est la politique, par, pour et avec le peuple.
Dans la tempête, l'histoire retient celles et ceux qui se lèvent, qui se tiennent droit, qui indiquent un chemin nouveau. De Robespierre à Marx, de Jean Jaurès au Mahatma Gandhi, l'histoire retient celles et ceux qui ont eu le courage d'en changer le cours.
Alors aujourd'hui, alors que chaque jour meurent de faim des êtres humains que le cout de dix jours de guerre pourrait sauver pendant une année entière, faites passer le message, dites le autour de vous, il est temps d'être debout : car aujourd'hui la mobilisation de la jeunesse et du monde du travail n'est pas un problème, c'est la solution à la crise !
***
Dans huit mois aura lieu l'élection présidentielle. Nous devons ensemble prendre une décision. Allons-nous lutter ? Allons-nous décider que l'élection présidentielle et les élections législatives marqueront le grand retour du peuple sur la scène politique ?
La gauche populaire, la gauche vivante, la gauche syndicale, la gauche intellectuelle sont en France des forces immenses. Et pourtant nous ne sommes pour le moment qu'un désordre de courage.
Notre responsabilité est de trouver le chemin de l'unité !
Comment ? En disant ce que nous voulons, tous ensemble. En cessant de laisser à la porte du bureau de vote l’essentiel de ce que nous pensons lorsque nous sommes rassemblés dans la rue.
Oui, nous n’oublierons pas à la porte du bureau de vote ce qui nous a rassemblés dans la rue pour les retraites.
Oui, nous voulons la maîtrise publique du secteur bancaire et financier, pour mettre hors d’état de nuire les spéculateurs et ouvrir le crédit pour répondre aux besoins d’un nouveau développement social, industriel, écologique. Et il faut dire les mots qui fachent : oui, il faudra nationaliser des banques !
Oui, nous voulons abolir l’insécurité sociale. Oui, nous voulons briser le tabou sur les salaires. Et après avoir recueilli cet été 250.000 signatures sur notre pétition nationale, nous marcherons à travers tout le pays car les salaires ne sont pas le problème mais la solution !
Oui, nous voulons refonder la République. Oui nous voulons une sixième République. Et il faut dire les mots qui fache : nous voulons de nouveaux droits pour les travailleurs, nous voulons des pouvoirs pour la gestion des entreprises, nous voulons la démocratie sociale, car sans elle, la gauche se brisera sur les puissances d’argent.
Oui, nous voulons refonder l’Europe, avant que la crise ne la fasse voler en éclats. En 2005, nous avions raison. Il fallait changer d’Europe. Aujourd’hui, qui à gauche peut le nier ? Oui, nous voulons élever la voix de la France en Europe pour lever l’espoir des peuples d’Europe. Et il faut dire les mots qui fache : pour changer l'Europe, il faudra balayer le traité de Lisbonne !
***
Pour dire tout cela, pour vous donner la force de porter ces idées jusqu’au pouvoir, nous avons forgé notre union, nous avons forgé le Front de gauche.
Ici même, l’an dernier, nous nous étions lancé un défi. Etre prêts pour le combat.
Nous avons tenu parole. Nous sommes prêts, nous sommes unis. Avec notre candidat commun à l’élection présidentielle, et quel candidat ! Jean-Luc Mélenchon.
Avec toutes ces forces du Front de gauche ici rassemblées.
Avec notre programme L’humain d’abord. Avec les candidats communs que nous présenterons partout aux élections législatives ! Car demain, c’est à l’Assemblée et au Sénat que se voteront les lois, pas à l’Elysée.
Alors, à présent tout dépend de vous. Il suffit parfois d'une étincelle pour embraser la plaine. Il suffit qu'une seule, qu'un seul d'entre nous, se mette à espérer pour que des millions espèrent.
Un mouvement civil, un mouvement pacifique, un mouvement d'éducation populaire, un mouvement doit se lever.
Car aujourd'hui, se lever ce n'est plus seulement défendre la justice sociale, c'est défendre le droit des peuples à disposer d'eux-même.
Alors, le Front de gauche n'est pas d'abord ici sur cette scène. Non. C'est à vous de décider si le Front de gauche est ici, parmi vous, si cela vaut la peine de monter des escaliers, de frapper à la porte du voisin, de donner vingt euros pour payer quelques affiches.
C'est à vous de décider et sachez une chose : les femmes et les hommes qui vous parlent ont décidé d'être dignes de vous, d'être dignes du rendez-vous de l'histoire, nous sommes unis. Que vous soyez membre d'un parti ou pas, que vous soyez d'accord avec tout ou pas, c'est à vous de décider, nous sommes prêts, nous avons l'énergie pour combattre mais l'énergie de la victoire est dans vos mains, dans vos seules mains.
Il suffira d'un signe. Et le moment viendra, tout changera de place.
***
Alors amis, camarades, quand après cette magnifique Fête, vous rentrerez chez vous, tenez-vous prêts.
Tenez vous prêts pour les mobilisations qui nous attendent car le combat n’attendra pas 2012.
Tenez vous prêts à participer aux assemblées citoyennes du Front de gauche dans tous le pays.
Tenez vous prêts pour la victoire.
Et le jour d'après, quand nous aurons chassé Nicolas Sarkozy, Marine Copé et Jean-François Le Pen... Le jour d'après ?
Aux journalistes qui sans cesse me demandent quelle sera notre position quant à l'installation d'un nouveau gouvernement de la France, la réponse est simple : nous combattrons tout pouvoir, quel qu'il soit, qui se fixerait comme but de devenir le serviteur misérable de la nouvelle aristocratie financière et nous soutiendrons sans réserve un gouvernement décidé, contre les banques et contre les marchés financiers, à rétablir les conditions d'une démocratie véritable.
Et permettez moi un mot à l'attention de mes amis socialistes et d'Europe Ecologie/Les Verts. Ma franchise sera excusée.
Il y a vingt ans vous nous disiez : soyez démocratique et nous sommes devenus démocratiques.
Il y a dix ans, vous nous disiez : soyez écologistes et nous sommes devenus écologistes.
Alors aujourd'hui, à vous amis socialistes et écologistes, nous vous disons : soyez de gauche !
Oui, il est l'heure pour la gauche de se désintoxiquer du libéralisme !
Amis, Camarades, tenez-vous prêts et faites passer le message. Le lendemain de la victoire, c'est la grève, c'est la mobilisation, c'est la lutte, c'est la poursuite du mouvement qui permettra que l'espoir devienne la politique de la France.
***
Amis, Camarades, alors que nous fêtons le trentième anniversaire de l'abolition de la peine de mort, Marine Le Pen vient de demander aujourd'hui même un référendum pour la rétablir.
Qu'il me soit permis de lui répondre : la France est ici, du côté de Voltaire, de Rousseau, de Jaurès, de Rol-Tanguy, de Manouchian, de Guy Mocquet ! Marine Le Pen, votre père vous a mal appris l'histoire de France : Vichy n'est pas la France, ceux qui torturèrent en Algérie n'était pas la France et vous n'êtes, vous, Marine Le Pen, qu'un bourreau déguisé en amie du peuple.
Dehors, dehors Sarkozy, dehors Le Pen,
Vive la liberté ! Vive le Parti communiste français !
Vive le Front de gauche !
Vive la République !
Et Vive la France !
20:28 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pierre laurent, pcf, fête de l'huma | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
12/09/2010
Le PCF déclare une "guerre citoyenne et pacifique" à Sarkozy
Le secrétaire national du PCF Pierre Laurent s'est exprimé à l'occasion du discours de clôture de la fête de l'Humanité, critiquant la politique sociale et sécuritaire du gouvernement.
Certifiant que la gauche "ne lâcherait rien" dans la bataille des retraites, Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, a déclaré dimanche 12 septembre une "guerre citoyenne et pacifique" à Nicolas Sarkozy.
Depuis 2007, "nous subissons, avec Nicolas Sarkozy, le pouvoir le plus rétrograde, le plus brutal, le plus autoritaire qu'il ait été permis d'imaginer", a-t-il lancé sur la Grande scène de la Fête de L'Humanité pour son premier discours de clôture en tant que numéro un communiste, devant des dizaines de milliers de personnes, avant le concert de Jacques Dutronc.
"Ce pouvoir est en guerre contre le monde du travail. Et il faut nous, le monde du travail, leur déclarer la guerre, une guerre citoyenne et pacifique", a-t-il poursuivi d'une voix éraillée, entouré de Marie-George Buffet, du potentiel candidat du Front de gauche à la présidentielle André Chassaigne et de nombreux autres élus communistes.
"Révolution citoyenne et démocratique"
Pour Pierre Laurent, "le pouvoir de Nicolas Sarkozy et du Medef, c'est la guerre aux salaires, au pouvoir d'achat populaire". "Guerre, encore, contre les libertés, la République et ses valeurs, guerre aux Roms, aux pauvres, aux jeunes, aux "Français d'origine étrangère"".
Le conseiller régional d'Ile-de-France a donc plaidé pour "une révolution sociale contre le pouvoir des marchés financiers, une révolution citoyenne et démocratique contre la monarchie sarkozyste".
"L'après-Sarkozy"
Sur les retraites, "rien, nous ne lâcherons rien, nous allons vous battre M. Sarkozy" grâce à "une mobilisation sociale phénoménale", a-t-il lancé, très applaudi. "Le peuple est en train de reprendre la main", a-t-il dit, montrant une carte postale à envoyer à l'Elysée: "Assez Sarkozy, nous ne lâcherons pas!".
"Dans cette bataille, c'est aussi l'après-Sarkozy qui commence à se jouer", a-t-il affirmé, appelant la gauche à des "engagements clairs et sans ambiguïtés dans tous les domaines". Il a ainsi demandé aux gens de gauche de "se mêler" du débat au sein du Front de gauche pour "construire un pacte d'union populaire" pour 2012.
Et de conclure, avec les mots de Jean Ferrat, décédé en mars: "il est temps que le malheur succombe".
Conformément à la tradition, le meeting s'est achevé sur une Marseillaise et l'Internationale.
Article : Nouvelobs.com, photo Emosaïque
19:00 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête de l'huma, pierre laurent, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
15/09/2009
Record d’affluence, record de débats, record de fraternité
Dès vendredi en fin d’après-midi, il apparaissait clairement que la Fête de l’Huma 2009 serait une grande cuvée. Une foule joyeuse et juvénile se massait aux portes d’entrée, les navettes étaient vite débordées, beaucoup redécouvraient les charmes de la marche à pied pour arriver à temps au concert de Manu Chao. Le chanteur rebelle n’était pas pour rien dans ce démarrage en trombe de la Fête, mais les badges, les conversations, les emportements des jeunes envahisseurs du parc de La Courneuve témoignaient d’une certitude : on a beau de pas être sérieux quand on a dix-sept ans, on ne vient pas écouter Manu Chao à la Fête de l’Huma sans être habité d’une certaine colère contre l’ordre établi. Le dimanche soir, les premiers comptes étaient éloquents : quelque six cent mille personnes, en hausse sensible par rapport aux dernières années, toutes pourtant couronnées de succès.
Dans les stands des fédérations départementales du PCF, les militants font le même constat, éprouvent la même satisfaction : ils ont dû affréter plus de bus. L’ambiance est chaleureuse, les conversations animées. On parle le plus souvent politique. Les mêmes thèmes rebondissent de table en table, de groupe en groupe : la violence de la politique de la droite, les restructurations, les vagues de licenciements… « On a le sentiment de faire de la résistance, mais pas de se battre pour des avancées », constate une infirmière après avoir apposé sa signature sur la pétition contre la privatisation de La Poste devant le stand des communistes de Champigny, dans le Val-de-Marne.
La mobilisation contre le projet du gouvernement fut un des traits marquants de la Fête. Des urnes sont installées dans toutes les allées. On se presse pour signer. Ainsi est lancée la journée de votation du 3 octobre, que préparent dans toute la France élus de gauche, syndicats, associations de défense des services publics. Colère sociale, esprit de résistance, besoin d’unité pour empêcher les mauvais coups, la Fête de l’Huma avait la couleur des luttes, rouge comme le tee-shirt vedette porté par des milliers de visiteurs contre la grippe cApitaliste. Colère et solidarité avec les travailleurs en lutte, avec les Continental et notamment les six salariés condamnés, avec les ouvriers de Molex qui refusent la liquidation du site par un groupe américain. « Quand les patrons sont des sauvages, les salariés ne sont pas des anges » peut-on lire sur le fronton d’un stand. La Fête de l’Huma fut le carrefour et la caisse de résonance des conflits sociaux, exceptionnelle occasion de réfléchir ensemble, de tirer les leçons des expériences. Toute la matinée de dimanche, le colloque organisé à l’agora a rassemblé des centaines de salariés. La veille, le syndicaliste Élie Domota, qui préside le Liynnaj Kont Pwofitasyon (LKP) de Guadeloupe y reçut en accueil enthousiaste. Au forum social, les débats ont fait salle comble, notamment celui auquel participait Bernard Thibault.
Aucun journal autre que celui fondé par Jean Jaurès - dont on célébrait le 150e anniversaire de la naissance - n’a la capacité - ni sans doute la volonté - de rassembler des centaines de milliers de citoyens - et de faire se rencontrer et se confronter des responsables politiques d’opinions différentes - c’est vrai au sein des forces de gauche - mais aussi opposées. Il y avait ce week-end à La Courneuve Jean-Luc Mélenchon, le leader du Parti du gauche, allié du PCF au sein du Front de gauche., Martine Aubry, accompagnée de Claude Bartolone, qui rencontra Marie-George Buffet et Pierre Laurent. Mais la tâche est plus délicate quand il s’agit de débattre avec des représentants de la droite. Dimanche, en fin d’après-midi, un débat contradictoire avec la participation du ministre du Budget, Éric Woerth, a provoqué un bruyant tohu-bohu de la part d’une petite partie de l’assistance d’une agora archicomble. Le ministre UMP fut copieusement sifflé… La veille Frédéric Mitterrand qui visitait la Fête, entouré d’une foule de journalistes, avait été accueilli par des lazzis lancés par les mêmes.
Si ces incidents ont pu faire le miel de caméras, fête politique, fête du débat politique, l’édition 2009 de la Fête de l’Humanité aura battu tous les records d’affluence aux forums organisés le long des allées. On débat partout, à quelques dizaines au fond des stands, à plusieurs centaines, voire à plus de mille à l’agora. Une question domine : comment ouvrir une perspective à gauche pour donner du poids aux luttes sociales et à la résistance à la politique de Nicolas Sarkozy ? Cette perspective fait bigrement défaut aux militants. « Avant, on savait pour quel projet on se battait, le programme commun (1972 NDLR) avait des défauts, mais on savait quoi dire », s’inquiète un ouvrier tourneur de Moselle. La campagne des européennes avec la création du Front de gauche a redonné du tonus aux militants. Dans le stand de la Seine-Maritime, Jacky Hénin, réélu au Parlement européen, est chaudement applaudi quand il appelle à la mobilisation pour les prochaines élections régionales « avec un Front de gauche qu’il faut élargir ». Mais quelques dizaines de mètres plus loin dans la même allée, un élu régional de Lorraine souhaite la reconduction d’une liste commune avec le PS dès le premier tour. « Nous avons un bilan positif au sein de l’exécutif régional », plaide-t-il.
Une exigence d’unité a parcouru cette Fête, chacun est convaincu qu’il faut barrer la route à la droite dans les régions, dont 20 sur 22 sont détenues par des coalitions de gauche. Mais le débat porte sur les contours du rassemblement au premier tour du scrutin. Plusieurs rencontres publiques ont lieu, à l’agora entre tous les partis de gauche et des responsables syndicaux et associatifs, au stand du Parti de gauche entre les responsables des formations du Front de gauche. Les communistes, ont répété Marie-George Buffet et Pierre Laurent, veulent poursuivre et élargir le Front de gauche et proposent un vaste débat d’idées sur le projet, sous la forme d’ateliers sur les questions clés d’une politique de gauche. Pour cet échange, on ne saurait exclure aucune force à gauche. En novembre, le PCF tirera les conclusions de ce travail. Et quels que soient les contours du rassemblement au premier tour, toute la gauche fera front face à la droite au second tour, Et Marie-George Buffet de souhaiter que les conditions soient réalisées pour que les exécutifs régionaux soient composés d’élus de gauche dans toutes ses composantes. De son côté, Jean-Luc Mélenchon est favorable à un débat en atelier entre les seules composantes du Front de gauche puis à un éventuel accord avec le PS. Les discussions de l’automne seront déterminantes pour la stratégie électorale, mais chacun, du PCF au PG, est convaincu de la nécessaire pérennité de la politique de front de gauche.
Jean-Paul Piérot pour l'Humanité, photos et vidéos exclusives E-Mosaïque
09:38 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fête de l'huma, 2009 | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
14/06/2009
VIVE LA FETE DE L'HUMA !
Le coeur de la Fête battra au rythme des mobilisations sociales, culturelles, féministes, antiracistes, celles de la jeunesse dans sa diversité. Elle sera le lieu de rendez-vous de toutes les luttes syndicales et sociales. Elle en constituera un porte-voix incomparable.
Lieu sans pareil de solidarité, de fraternité, de détente, de débats, la préparation de la Fête de l’Humanité qui se tiendra les 11, 12 et 13 septembre prochain, est désormais lancée.
Quelques semaines après les élections européennes, où la semence du tout nouveau Front de gauche porte de premiers germes d’espoir, au coeur d’un mouvement unitaire, syndical, social, citoyen, culturel, la Fête sera un lieu inédit de convergence et de dialogues des gauches sociales et politiques, un lieu original où résonneront les aspirations populaires, les urgences sociales, démocratiques, écologiques, contre les choix ultralibéraux destructeurs des hommes et de la nature.
La Fête sera un formidable lieu de réflexion, de débat d’idées sur les moyens d’élaborer ensemble un plan audacieux, crédible de sortie de crise, en procédant à des ruptures nettes avec les politiques ultralibérales et le capitalisme. Elle va être le lieu où toute la gauche pourra se retrouver pour cet indispensable débat, afin de relancer une gauche populaire, bien à gauche, au service du peuple et de la jeunesse.
Face à l’aggravation des crises mondiales qui s’annoncent, la Fête sera, une nouvelle fois, un grand rassemblement internationaliste de convergence des mouvements progressistes du monde entier ; une grande manifestation pour la souveraineté des peuples, le désarmement et la paix. Placée sous l’égide du cent-cinquantième anniversaire de la naissance de Jean Jaurès, de son action, de ses pensées, de la renaissance des idées du marxisme vivant, la Fête va déployer des débats sans pareils pour penser un nouvel avenir, plaçant au coeur de toute délibération publique l’intérêt des êtres humains et de la planète sur laquelle ils vivent.
Le coeur de la Fête battra au rythme des mobilisations sociales, culturelles, féministes, antiracistes, celles de la jeunesse dans sa diversité. Elle sera le lieu de rendez-vous de toutes les luttes syndicales et sociales. Elle en constituera un porte-voix incomparable. Elle prolongera et pourrait être un point culminant des initiatives des parlementaires communistes et ceux du Parti de gauche pour obtenir enfin des lois efficaces contre les licenciements, pour l’augmentation du pouvoir d’achat, pour la défense, la modernisation et l’élargissement des services publics.
L’utilité et la force de cette édition de la Fête de l’Humanité vont résider dans une multitude de débats sur les issues possibles à la crise du capitalisme et l’invention d’un projet politique nouveau, le processus de construction d’un rassemblement populaire de type nouveau, jusqu’à devenir majoritaire.
La Fête de l’Humanité c’est aussi la culture, sous ses diverses formes. Cinéma, avec notamment le film l’Armée du crime, de Robert Guédiguian. Théâtre avec la nouvelle pièce la Valise de Jean Jaurès. La scène des nouveaux talents avec Zebrock. La création avec une belle exposition de peinture. La découverte de la littérature espagnole contemporaine au Village du Livre. La grande scène va accueillir une programmation musicale et culturelle exceptionnelle, métissée, jeune, intergénérationnelle, diverse. Elle offrira, dans une ambiance conviviale et pour un prix d’entrée sans équivalent, une occasion pour un large public de participer à des concerts inoubliables, notamment avec Manu Chao, Deep Purple, Julien Clerc, The Kooks, Keziah Jones et bien d’autres encore.
Comme chaque année, le succès de la Fête de l’Humanité dépend de la mobilisation des lecteurs du journal, des diffuseurs de l’Humanité Dimanche et des militants pour proposer largement le « bon de soutien-vignette » à leurs proches, leurs voisins, leurs collègues de travail. Disponible dès maintenant, le « bon de soutien vignette » est à mettre entre toutes leurs mains. Au-delà, nous souhaitons que la Fête soit co-construite avec les mouvements sociaux, culturels, écologiques, associatifs. Nous souhaitons qu’elle soit la propriété de toutes et tous. Nous proposons aux nombreux jeunes qui souhaitent y venir de les associer pleinement à la préparation de la Fête. Nous leur proposons de faire connaître le programme, de s’emparer des nombreux débats et rencontres qui vont se préparer, de proposer leurs propres initiatives, de participer à la vente du bon de soutien. L’espace Libres Échanges des jeunes correspondants de l’Humanité se met à leur disposition pour qu’ils construisent leur Fête et apportent leurs idées à sa préparation.
Ensemble, construisons une belle Fête de l’Humanité. Une fête joyeuse et dynamique. Une fête utile pour inventer un autre monde. Une fête de la solidarité et de la fraternité.
Patrick Le Hyaric, directeur de l’Humanité
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31/08/2007
MG BUFFET ET LA GAUCHE
Marie-George Buffet a appelé jeudi à des débats inventifs et audacieux, sans tabou "ni censure", à la fois au sein de la gauche et à l'intérieur du PCF, pour les sauver d'un avenir "incertain" après leur défaite à la présidentielle.
"Pour les hommes et femmes de gauche, pour les communistes, le coup a été dur. Et l'avenir est incertain", a affirmé la secrétaire nationale du PCF dans un discours de rentrée devant quelque 300 militants réunis au Parc de La Courneuve en prélude à la fête de l'Humanité (14 au 16 septembre).
Le numéro un communiste reconnaît que son 1,93% à la présidentielle est "source de profonds questionnements".
"Après les échecs de la gauche et du rassemblement antilibéral, il faut s'engager à la reconstruire", propose-telle, en appelant à des débats. "Chacun mesure que le statu quo n'est possible".
"Nous voulons d'une gauche moderne" et "non soumise", affirme la leader communiste pour qui "courir après la droite et le centre mène droit dans le mur". "Les socialistes doivent donner un coup de barre à gauche", a-t-elle dit jeudi au Parisien.
Mme Buffet a lancé des invitations à tous les leaders de la gauche pour débuter ces débats à la Fête de l'Huma. Le premier secrétaire du PS François Hollande a accepté l'offre, selon le PCF. Olivier Besancenot, qui a appelé à la création d'un nouveau parti anticapitaliste autour de la LCR, est également convié.
Mais "pour peser" dans les débats à gauche, il faut "travailler à reconstruire un avenir à la visée communiste", souligne Mme Buffet. "Le déclin électoral de notre parti peut conduire à la disparition de l'idée même de changement dans notre pays", prévient-elle.
Pour sauver le parti, "il y a beaucoup à inventer, il faut tout mettre sur la table et se confronter" et "surtout ne censurer aucune audace", propose le numéro un communiste. Cette "confrontation" aura lieu dans le cadre du Congrès extraordinaire du PCF prévu les 8 et 9 décembre.
Mais si la leader communiste est ouverte à toutes les idées - tel un changement de nom ou de référence du parti - "à titre personnel" elle se dit "attachée à un parti qui porte une visée communiste et un projet de transformation de la société".
"J'ai le sentiment qu'un chapitre de l'histoire du communisme français s'est terminé. Il ne s'agit pas de refermer le livre, mais d'entamer un nouveau chapitre, c'est-à-dire d'inventer un ciment idéologique et des perspectives d'avenir qui pourraient demain être le socle de nouvelles solidarités de classe", dit-elle.
Mme Buffet, qui a décidé de rester à la tête du PCF jusqu'à son Congrès ordinaire fin 2008, "ne met pas la clé sous la porte", mais prévient que les "problèmes ne peuvent se résoudre d'un coup". Le parti "s'est donné plus d'un an pour prendre ses décisions" avant ce congrès.
Par ailleurs, pour combattre la politique de Nicolas Sarkozy, le numéro un communiste appelle à la réunion "de toute urgence" du "collectif +ripostes+," qui rassemble tous les partis de gauche. Elle propose "une semaine d'action, partout en France" à la rentrée, convergeant "vers un grand rassemblement populaire".
10:45 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : PCF, fête de l'Huma | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |