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01/02/2009

Le parlement adopte définitivement le collectif budgétaire 2009

vera.JPGLe parlement a adopté définitivement le 29 janvier par un ultime vote du Sénat, le projet de loi de finances rectificatif pour 2009 (collectif budgétaire) qui constitue le volet budgétaire du plan de relance de 26 milliards d’euros.

Le texte a été adopté par 171 voix contre 140. L’opposition PS, PCF, Verts a voté contre.

Bernard Vera, groupe CRC-SPG est intervenu dans la discussion générale :

"L’actualité m’amène à poser une question simple : quelles réponses cette loi de finances apporte-t-elle aux attentes exprimées par le monde du travail aujourd’hui ?

Pour l’heure, certains d’entre vous accusent les syndicalistes d’abuser du droit de grève, et réfléchissent à d’éventuelles sanctions. Des députés de l’UMP ont d’ailleurs déposé une proposition de loi en ce sens afin de jouer le rôle d’ultra et de rendre plus présentables les dispositions que le Gouvernement proposera pour mettre en cause le droit de grève. D’autres, plus modérés en apparence, estiment qu’en ces temps troublés, l’exercice du droit de grève est un luxe dont les salariés ne devraient pas librement disposer. Ce discours, pratiqué notamment par l’un des porte-parole sociaux de l’UMP, M. Jérôme Chartier, est aussi vieux que le capitalisme.

Mais le texte de la commission mixte paritaire ne traite pas des angoisses de l’opinion publique, à savoir la sauvegarde du pouvoir d’achat et de l’emploi. Aucune de nos propositions n’a été retenue, comme la réduction du taux normal de TVA ou la suppression de certains cadeaux fiscaux qui n’ont pas eu l’efficacité économique attendue. Votre politique découle d’une conception de l’action publique et de l’utilisation des deniers publics qui n’a plus grand-chose à voir avec le pacte républicain et qui s’éloigne à la fois des principes d’égalité devant l’impôt et de la loi comme expression de l’intérêt général.

Ainsi, ce collectif ne touche pas à la loi Tepa alors qu’elle a provoqué une réduction importante des recettes fiscales et qu’elle n’a pas eu d’effet sur la croissance économique. Prenons le cas des heures supplémentaires défiscalisées : Le Figaro, qui défend comme toujours la politique gouvernementale, indique que 750 millions d’heures supplémentaires ont été effectuées en 2008 par les salariés, soit un gain de pouvoir d’achat de 150 euros par mois.

Or, à en croire le ministère du travail, les salariés avaient déjà effectué 630 millions d’heures supplémentaires en 2006, alors même que l’absence d’exonérations fiscales incitait à leur sous-déclaration. Quelque 80 % des 150 euros du prétendu gain de pouvoir d’achat existaient donc déjà. L’avantage réel de 30 euros est bien éloigné des 200 000 euros accordés en moyenne à chacun des 500 contribuables les plus aisés ayant bénéficié du bouclier fiscal !

La situation économique montre que ce dispositif n’a manifestement pas permis d’éviter la récession, qui se manifeste singulièrement par la suppression de milliers d’emplois intérimaires. Dans un pays qui compte 3 millions de personnes sans emploi, 450 millions d’heures de travail sont perdues chaque mois.

Au-delà du choix autiste qui consiste à maintenir les dispositions antérieures, la loi de finances comporte de nouvelles mesures tendant à développer l’investissement public, bien que son niveau reste inférieur à celui de la précédente législature.

J’observe qu’une part substantielle des crédits permet de régler les factures en souffrance, notamment dans le domaine de l’armement où l’on doit 500 millions d’euros à des sous-traitants, bien que la loi de programmation militaire 2003-2008 n’ait pas été entièrement appliquée.

Mais surtout, le bénéfice des nouvelles dépenses est réservé à quelques groupes qui se nourrissent de longue date de la commande publique et voient là une occasion utile pour verser dividendes et stock-options à leurs cadres dirigeants.

J’en viens au Fonds de compensation de la taxe sur la valeur ajoutée (FCTVA) en notant qu’on est bien plus exigeant et plus regardant quand il s’agit d’avancer 2,5 milliards d’euros aux collectivités locales que de distribuer aux entreprises 15 milliards d’euros sous forme de dépenses fiscales nouvelles. La CMP est partiellement revenue sur le texte adopté ici par scrutin public.

Quelles sont les perspectives ouvertes par cette nouvelle mouture de l’article premier ? La mise en cause de la DGF des plus petites communes et groupements, la fusion entre la dotation globale d’équipement et le FCTVA, toutes dispositions qui imposeront aux collectivités locales de participer à la maîtrise des déficits publics, objet de la loi de programmation.

Cette loi de finances rectificative ne répond nullement aux attentes populaires qui se sont puissamment exprimées aujourd’hui."

18:51 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : vera, sénateur, pcf, essonne, budget | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

30/11/2007

Déficit budgétaire 2008 voté à 41,783 milliards d'euros au Sénat

d3627fe212996843d20a6ce93bf462a7.jpgPARIS, 29 nov 2007 (AFP) — Le Sénat a adopté dans la nuit de mercredi à jeudi la première partie (volet recettes) du projet de budget pour 2008, avec un déficit ramené à 41,783 milliards d'euros, soit une réduction de 7 millions par rapport au montant voté par les députés., avec un déficit ramené à 41,783 milliards d'euros, soit une réduction de 7 millions par rapport au montant voté par les députés.

Le principal apport du Sénat à ce volet du texte a consisté en un complet remaniement du dispositif de maîtrise de la dépense publique proposé par le gouvernement pour le financement des collectivités territoriales, de façon a en atténuer les effets les plus brutaux.

Le dispositif remanié à l'initiative du rapporteur général Philippe Marini (UMP) compense à hauteur de 113 millions d'euros, grappillés sur diverses dotations annexes et ressources extérieures, des baisses de dotations qui s'annoncaient particulièrement douloureuses pour certaines collectivités. Cette première partie du projet de budget a été votée par 193 voix contre 125. Elle a recueilli les voix de l'UMP et de la majorité de l'UDF. Les groupes PS et PCF ont voté contre.

"Tous les grands indicateurs économiques sont alarmants", a diagnostiqué Nicole Bricq (PS), qui a ajouté: "Le supersonique annoncé par le président de la République il y a sept mois n'a pas décollé."

Pour le PCF, Bernard Vera sénateur de l'Essonne (en photo), a dénoncé "un texte libéral qui fait payer au plus grand nombre la facture des cadeaux accordés à une minorité de privilégiés et aux grands groupes financiers et industriels".

18:07 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : budget, Vera, Sénateur | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!