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26/06/2025

La politique c'est avant tout cela. Une aventure humaine et fraternelle

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Photo de Fabien Roussel avec la doyenne et ancienne résistante communiste du département (102ans) et la responsable départementale des Jeunesses communistes

En l'espace de quelques jours, la fédération du PCF Lot et Garonne vient de connaître une séquence politique inédite et offensive.
En l'espace de quelques jours, nous avons réussi à mobiliser plus de 400 personnes sur le département, de Feugarolles, à Francescas jusqu'à Marmande et Virazeil, en weekend mais aussi en pleine semaine...

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A une époque où la politique porte une image souvent négative auprès d'une partie de la population, où l'abstention ne cesse de croître, où les réactionnaires opposent les gens les uns aux autres, mobiliser autant de monde peut être considérer comme un succès encourageant pour la suite.
De ces événements, sont souvent mis en lumière les têtes d'affiche et les invités, à juste titre. Et pourtant, rien ne serait possible sans l'engagement militant souvent moins visible et surtout moins médiatisé!!
6 mois de mobilisation de notre fédération, de ses militants et ses sympathisants
6 mois de préparation pour la fête de Feugarolles pour permettre la construction d'un programme politique, gastronomique et festif : contact avec la direction nationale pour faire venir Ian Brossat, sollicitation des réseaux pour Dímelotú, construction des flyers, des bons de soutien et des affiches, contact pour les intervenants aux débats, collage des affiches pendant l'orage, et bien sûr toute la logistique technique pour la salle, le bar, le repas... jusqu'à la pénurie de magret à quelques jours de la fête...

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3 mois de préparation pour la venue de Fabien Roussel secrétaire national du PCF.
3 mois depuis l'appel de sa directrice de cabinet en pleine permanence syndicale jusqu'à sa venue dans le Gers puis à Francescas et Marmande : réunions en visio avec les enfants sur le canapé pour les uns, l'ordinateur sur les genoux pour les autres pendant l'activité des gamins lors des réunions avec le cabinet de Fabien, trouver une salle auprès d'une mairie LR qui n'aurait pas pu nous faire un meilleur accueil jusqu'à l'équiper de la fibre pour permettre la retransmission en direct de la rencontre publique et aussi s'assurer du dernier verre avec les cuistos, le sonorisateur qui dépanne 1 semaine avant afin d'assurer la qualité de la diffusion, les contacts avec les élus, les acteurs de la santé, le chef d'entreprise pour préparer une visite, les conférences de presse, les copains qui assurent l'apéro dînatoire après avoir assuré la fête de la musique et la cuisine à Feugarolles, les camarades qui assurent l'accueil, la sécurité, la vente des livres, les transports, trouver une tireuse à bière, trouver une bonne bière pour Fabien....
C'est aussi gérer l'organisation au téléphone pendant que tu es au parc avec les enfants

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C'est aussi assurer la rédaction et la distribution de 30 000 milles tracts dans le département, le collage des affiches... En quelques jours et avec la canicule...
C'est aussi le plaisir de travailler avec la fédération du Gers et son secrétaire départemental pour réussir nos initiatives
C'est aussi recevoir des messages des fédés et sections voisines t'annoncant fièrement qu'ils feront le nécessaires pour venir par dizaines en covoiturage pour gonfler les rangs!
C'est aussi le travail politique faits dans le département et les engagements tenus par les membres de la direction nationale qui te donnent un coup de pouce pour favoriser la venue de Fabien
C'est aussi recevoir des critiques et des leçons de celles et ceux (bien souvent la gauche anticommuniste) qui ne font pas grand chose hormis critiquer ce que fait le PCF à travers ses initiatives et ses combats politiques, méprisant notre histoire d'hier et notre activité d'aujourd'hui.
C'est prendre du plaisir d'accueillir, discuter et débattre avec nos partenaires politiques et les élus qui prennent le temps de se mobiliser et répondre à nos initiatives, qui font la preuve que même si nous sommes pas toujours d'accord, débattre et passer un moment convivial ensemble est primordial.
C'est aussi assurer l'animation d'une rencontre publique avec 250 personnes sans compter la diffusion sur les réseaux sociaux, c'est préparer des prises de parole, tenter de gérer ses émotions quant il s'agit de rendre un hommage au camarade de la section disparu il y a quelques semaines...
C'est aussi avoir un secrétaire national qui t'encourage avant de démarrer ensemble la prise de parole
C'est aussi faire des permanences syndicales nocturnes la semaine précédant les 2 événements tout en devant assurer la présentation du travail fait par ta commission pour les élections municipales
C'est aussi une famille qui doit supporter le planning chargé et le stress occasionnée par l'organisation, tout comme les grands parents qui assurent les gardes, les enfants qui te demandent pourquoi tu as encore une réunion, une compagne qui assure grave
C'est aussi revoir des visages qu'on avait pas vu depuis longtemps ou qui viennent de loin pour discuter politique avec Fabien Roussel.
C'est aussi apercevoir les visages émus de tes proches et ta famille quand tu accueilles Ian et Fabien
C'est aussi voir les camarades installer et ranger la salle jusqu'à tard le soir pendant que d'autres profitent, discutent ou servent encore de la bière
C'est être fier en tant que jeune dirigeant d'avoir réussi à créer avec la direction départementale collectivement les conditions de la venue du secrétaire national dans ton département, événement inédit depuis des années
C'est aussi permettre de prolonger et amplifier les batailles politiques menées par les camarades dans les sections depuis des années et qui témoignent leur volonté d'être le plus utile pour leurs concitoyens, l'accès aux services publics et au développement de notre industrie.
C'est surtout débattre et rencontrer celles et ceux avec qui nous ne sommes pas toujours d'accord et qu'il faut réussir à convaincre

 

C'est surtout partir de ce qu'ont les gens dans la tête, de leur préoccupation immédiate et matérielle souvent bien loin de ce que nous pourrions penser
La politique c'est avant tout cela. Une aventure humaine et fraternelle faite d'organisation, d'anticipation mais aussi d'urgences et d’impondérables à gérer.
Rien n'est possible sans l'engagement sans faille des militants qui ne sont pas forcément dans la lumière.
Ces événements sont une preuve supplémentaire que les militants communistes sont au service de leur parti dans l'intérêt de pouvoir être au service du plus grand nombre dans cette société capitaliste qui broie l'humain et la nature.
Parfois on m'interroge, voir on nous moque sur le vieillissement militant et notre difficulté à renouveler. Encore une fois, je peux répondre que des militants comme ça, mobilisables à toute heure, je prends tous les jours !!!
La politique c'est une aventure humaine qui se vit en famille. Et quand elle se vit en famille au sein du PCF et avec le PCF, ce sont des souvenirs incroyables.
La politique c'est avant tout la rencontre avec des militants, des élus, des salariés qui créent les conditions pour l'organisation d'un événement majeur tout en fraternité et bienveillance.
La politique au PCF c'est aussi la preuve que de la direction du cabinet, jusqu'au secrétaire national et aux militants dans les sections, nous sommes tous sur un pied d'égalité et qu'ensemble nous décidons démocratiquement de la vie de notre parti.
Oui c'est parfois brouillon à l'image de cette publication mais les plus souvent ça marche comme on l'aurait voulu
C'est aussi ça la perspective de nouveaux jours heureux !
Ces aventures humaines, vous pouvez venir les vivre en adhérant au PCF.
Ces aventures humaines, vous pouvez venir les vivre en devenant bâtisseurs sur le stand de l'auberge gasconne lors de la fête de l'Humanité en septembre ✊
 
Guilhem Miranda

fabien roussel,gers,lot et garonne

 

04/01/2025

Nous avons besoin d'une société débarrassée des addictions

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Lena Raud.jpgEn réponse aux députés de la France Insoumise qui proposent la libération de la vente du cannabis et proposent que cette vente soit assurée par les dealers Léna Raud secrétaire nationale de l'Union des Étudiants Communistes a régi longuement et avec pertinence sur X au nom de la Jeunesse Communiste.

Chez les communistes, on veut une société débarrassée des addictions. On ne va pas s'excuser pour ça. La consommation régulière de cannabis augmente les risques de troubles cognitifs et de schizophrénie. Qui peut croire que cela rime avec émancipation ?

La drogue coûte 7,7 milliards d'euros à la société française. L’alcool, c'est 41 000 décès/an. La cigarette,75 000 décès/an. Sans même parler des violences et du coût sanitaire des maladies causées par ces consommations. Cela pèse lourd.

Au MJCF (car c'est la position du MJCF, pas juste mon opinion perso), on ne pense pas que la légalisation du cannabis soit la solution pour lutter contre ses méfaits. D'abord parce que ceux qui prétendent que légalisation = baisse de la consommation ou du trafic mentent.

Si la légalisation est un levier utilisé dans certains pays, on ne peut pas affirmer que ça règle le problème dans l’absolu. Légalisation ou non, il reste à s'en prendre aux causes de la consommation, qui pose des soucis de santé publique.

Les légalisations n’ont pas donné les effets escomptés. La criminalité ne baisse pas forcément, les trafics sont toujours là et on observe même un report vers des drogues “dures”. Cette distinction entre dure/douce n’est d’ailleurs pas scientifique, mais médiatique.

Lien : Revue de littérature sur l'impact de la légalisation du cannabis ...Bundesamt für Gesundheit BAG https://www.bag.admin.ch› forschungsberichte

1735986021789.jpgJe critique la position simpliste de certains à gauche, qui brandissent la légalisation comme la solution miracle, en font un argument électoral (aujourd'hui LFI, hier les Jeunes socialistes). Ils esthétisent la consommation de cannabis.

Au MJCF, on s'oppose à la politique du tout répressif : Lorsqu'elle vise les consommateurs, elle n'est pas efficace pour faire baisser la consommation.  Lorsqu'elle ne vise que les petits revendeurs, elle ne parvient pas à faire baisser les trafics.

Si on considère que la consommation est un problème de santé publique, il faut la traiter par des politiques de santé publique : soin, prévention, accompagnement social.

Dans les deux cas, ce qu'il faut, c'est des investissements massifs dans les services publics, ce que les libéraux refusent. La légalisation ou non n'enlèvera rien à cela.

1735986461623.jpgD'ailleurs, laisser penser que la légalisation peut mettre fin aux trafics est faux. Au Canada, après la légalisation, une grande partie des ventes venaient encore du marché illégal. Les trafics ne baissent pas et ceux qui les dirigent continuent de s’enrichir.

Pour lutter efficacement contre les trafics, il faut aussi endiguer les flux financiers illicites. Ils sont la raison d’être de ces trafics. Cela demande des moyens, mais aussi des coopérations internationales.

J'ajoute que l'argument visant à dire que "si l'alcool est légal, alors le cannabis doit l'être aussi" est problématique. Si un produit est problématique pour la santé, il faudrait donc rendre tous les autres légaux aussi par souci d' "égalité" ?

L'alcool, comme le cannabis ou d'autres drogues, posent des problèmes énormes de santé, notamment dans la jeunesse. Dire cela, ce n'est pas faire de la culpabilisation. C'est regarder en face une situation.

Je ne pense pas que le rôle de la gauche soit de proposer des solutions toutes faites et médiatiques pour lutter contre les drogues. Nous avons besoin d'une société débarrassée des addictions. Elles sont aliénantes et couteuses pour les victimes et la société.

Si certains sont prêts à en discuter calmement, avec plaisir. Si d'autres veulent en profiter pour insulter les communistes une fois de plus, alors tant pis.

22/04/2024

Contre la violence des mineurs : proposition des Jeunes Communistes

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Face aux faits de violences entre mineurs, pointés du doigt par Gabriel Attal jeudi, les Jeunes communistes proposent au premier ministre un plan concret pour prendre le problème à la racine.

« Les Jeunes communistes « répondent à Gabriel Attal »». Avec une campagne sur ses réseaux sociaux, le Mouvement des jeunes communistes de France (MJCF) a tenu à adresser ses propositions au premier ministre qui, ce jeudi 18 avril à Viry-Châtillon (Essonne) a présenté diverses mesures contre les violences, en mettant l’accent un retour à l’autorité et à la sanction.

« La droite dit qu’il est uniquement question d’autorité, et une partie de la gauche pense qu’il suffit de recruter plus de profs. Tous se trompent », clame Assan Lakehoul, secrétaire général du MJCF.

En premier lieu, la priorité pour le mouvement est de garantir à chaque jeune un accompagnement social à la hauteur. « Un jeune délinquant est un mineur en danger, affirme Assan Lakehoul. Il faut créer du lien avec ces élèves et prévenir les situations de violence. » Mais comment y parvenir si les services d’aide sociale à l’enfance (ASE) n’ont pas les moyens suffisants ? Leurs personnels « travaillent sur plusieurs établissements et la médecine scolaire est dans un état déplorable, il faut agir », appuie le jeune dirigeant. Le MJCF plaide ainsi pour augmenter les recrutements de travailleurs sociaux de l’ASE, mais aussi d’assistants d’éducation, « pour créer du lien avec les élèves et prévenir les situations de violence », ou encore de psychologues et d’assistants sociaux au sein des établissements scolaires.

Dénonçant les rixes dues au trafic de drogue qui ont récemment fait l’actualité, la JC réclame « des moyens à la hauteur pour démanteler les réseaux internationaux de drogue en s’attaquant aux têtes des réseaux », quand Gérald Darmanin se concentre sur l’autre bout de la chaîne avec son opération place nette.

Par ailleurs, Assan Lakehoul regrette que « les responsables politiques parlent peu des violences sexistes et sexuelles » que subissent en majeure partie les femmes. En référence à la tribune de Fabien Roussel publiée dans Libération ce vendredi 19 avril, il exige une véritable éducation sur la vie sexuelle et affective afin de limiter ces drames.

Le responsable des Jeunes communistes insiste également sur le retour du communautarisme et du religieux dans la société. « La religion divise dans l’espace public. Je pense notamment à la recrudescence des baptêmes chez les 18-24 ans et aux comptes de bonnes-soeurs ou d’Imam sur les réseaux sociaux qui prônent des valeurs moralistes et rétrogrades », constate le secrétaire général qui dénonce la présence de « Certains comptes ouvertement homophobes, qui parlent de la place de la femme de la société ou de comment réagir face des amis athées… » En invitant à l’intolérance, ces comptes entretiennent la violence, le repli sur soi et le communautarisme, explique Assan Lakehoul.

Aucune mesure choc isolée ne réglera le problème. Pour agir sérieusement face aux affaires de violence impliquant des mineurs, le plan de la JC se veut global. « Il faut agir sur tous les terrains pour être efficace. »

Source l'Humanité

Diego DIAZNombre de pages : 449 €
Format(s) : Papier PDF EPUB MOBI

 

06/10/2023

Les flops du programme des “Jeunes NUPES”

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Au terme de “nuits de négociation”, les “Jeunes de la NUPES” ont annoncé en grande pompe avoir réussi à se mettre d’accord sur un programme en 166 mesures. Ils entendent prouver ainsi que les clivages au sein des partis de gauche ne seraient pas indépassables, et utilisent ce document pour appeler quotidiennement à l’union les responsables politiques de gauche. 

Pour vous, l’Avant-Garde résume le programme en 10 mesures phares, censées faire consensus à gauche. 

Lire aussi :

Énergie : du flou artistique

Plusieurs propositions du “programme” sont absolument contradictoires entre elles. Florilège. 

La proposition 5 défend la “création d’acteurs publics européens de l’énergie”. On suppose donc que cela implique de pousser en avant l’intégration européenne en renonçant à un opérateur national comme EDF. 

Quelle n’est pas notre surprise de voir la proposition 63 “défendre les monopoles publics pour l’énergie”. Ce qui implique le retour en France d’un monopole EDF-GDF nationalisé. Et exclut donc tout acteur “européen”, même public. 

Mais, poussant la contradiction au bout, la proposition 102 revendique des aides publiques pour “permettre le déploiement de systèmes énergétiques locaux” associatifs ou d’économie sociale et solidaire. On se demande bien comment cela serait compatible avec un monopole public. 

Bref, la prétendue union sur la question énergétique a été atteinte en formulant dans le “programme” trois positions différentes, l’une délégant la souveraineté énergétique à d’hypothétiques acteurs européens, l’autre à des systèmes locaux associatifs, le dernier à un monopole public. 

Pour les communistes, le choix est clair, nous voulons un monopole public de l’énergie, intégrant sous forme d’EPIC l’ensemble de la galaxie de sociétés que sont devenus EDF et GDF, mais aussi le géant pétrolier Total. Ainsi, nous garantirons la souveraineté des salariés et des usagers sur le principal outil de la transition écologique. 

Les Jeunes NUPES, VRP des marchands de canons européens ? 

Sur la question urgente de la paix, les désaccords à gauche sont connus, notamment concernant les ventes d’armes. La position commune sur la question était donc particulièrement attendue. La voici, accrochez-vous : 

Proposition 157 : “Mettre en place une obligation d’achat d’armements en interne de l’UE afin de garantir des débouchés européens pour les industries de défense européennes.”

D’aucuns auraient parlé de paix, de souveraineté nationale sur l’armement, de coopération dans le cadre d’un nouvel accord débarrassé de l’OTAN. La garantie des débouchés de Heckler & Koch ne nous était pas apparue comme l’urgence du moment.

Que faire des traités austéritaires ? 

Sur le sujet majeur des traités budgétaires imposant l’austérité en Europe, il semble encore que l’unité ne soit que de façade, tant les propositions sont contradictoires entre elles. 

La proposition 56 revendique ainsi d’ “abroger le Pacte de Stabilité et de Croissance et ses critères budgétaires”, elle est ainsi très proche de la proposition 52 : “sauver les services publics et les droits sociaux en sortant des règles de limitation des dépenses publiques”. Cela dit sensiblement la même chose, mais a l’avantage de gonfler le nombre de propositions “communes”. 

Mais la contradiction arrive. La proposition 61 consiste à “inscrire dans le droit Européen que le non-respect du Pacte de stabilité et de croissance, ne peut entraîner l’exclusion de la zone Euro.” On ne voit pas bien pourquoi ajouter dans le droit Européen une mention à un traité abrogé, mais peut-être qu’on a mal compris, car la proposition 24 réclame d’ “adopter une méthode de calcul du déficit public n’incluant pas les dépenses dirigées vers la bifurcation écologique”.

Alors, ces règles sur le déficit public, on les garde, on ne les garde pas ? Difficile de condamner en bloc des traités que tous leurs partis ont soutenus, à un moment ou un autre. Seuls les communistes se sont systématiquement opposés aux traités austéritaires.

Abandonner définitivement la souveraineté budgétaire ? 

La proposition 60 consiste à “mutualiser les dettes des pays de la zone Euro” et les auteurs assument le fait que cela impliquerait un “ministère des Finances de la zone Euro”. Il s’agit d’un abandon de souveraineté terrible, qui consiste à livrer pied et poings liés les finances de l’État à l’Union Européenne, le parti pris de cette proposition est définitivement fédéraliste. 

Cependant, là encore, l’unité se fracture. La suite de la proposition demande comme “première étape”, pas plus acceptable selon nous, de créer une agence européenne de la dette chargée de gérer la dette de manière “non mutualiste”. 

Pas touche aux monopoles bancaires !

Les jeunes NUPES rêvent de créer des banques. La proposition 59 veut autoriser la BCE à prêter aux États. La proposition 88 veut “transformer la Banque européenne d’investissement pour lui permettre d’investir massivement dans la planification écologique en travaillant en lien avec la Banque centrale européenne”. Y en a un peu plus, j’vous l’mets quand même ; la proposition 19 veut “créer une banque européenne pour le climat et la biodiversité, qui pourra prêter aux États et à l’économie réelle”.

Alors, c’est joli, mais les grandes absentes de tout ça, ce sont les grandes banques ! Les Société Générale et BNP, banques structurelles au niveau mondial, que les communistes veulent nationaliser et intégrer dans un grand pôle public bancaire… C’est un peu plus ambitieux que de créer de nouvelles banques à partir de rien sous l’égide de l’UE, mais ça nécessite une vraie confrontation avec le capital. 

Que leur proposent les jeunes NUPES à ces grandes banques ? Séparer les banques de détail des banques d’investissement (proposition 73), interdire “progressivement” la titrisation des crédits bancaires (proposition 76) et mettre en place un système commun de réassurance de garantie des dépôts (proposition 74). En clair, ils veulent de simples mesures de régulation capitaliste d’urgence pour empêcher la crise de 2008. Désolé Marty McFly, elle a eu lieu. 

Sauver la planète par l’économie de marché ? 

Attention, tour de magie. Au fil des 166 mesures, il y a une grande constante méthodologique : toute la transition écologique repose sur la taxation du carbone et la régulation d’un marché des droits à polluer, dans le plus pur style libéral. 

La proposition 2 défend la “taxation du carbone aux frontières”, comme la proposition 3, qui veut “réformer et élargir le Mécanisme d’ajustement Carbone aux Frontières afin d’assurer une taxe carbone conforme aux objectifs de l’Accord de Paris”. Tout comme la proposition 5 qui veut “revoir le fonctionnement libéralisé du marché de l’électricité et du carbone”. La proposition 6 veut “taxer les pratiques climaticides” et la proposition 71 veut “mettre en place une taxe socio-environnementale aux frontières de l’Union européenne”

La proposition 92 revendique de “réformer le système d’échange des quotas d’émissions de l’Union européenne”, enfin la proposition 93 veut, tout de même, “abroger l’extension du marché carbone au transport et au logement des ménages qui pénalise les classes populaires”. 

Ouf ! Après avoir lu tant de redondances sur la taxe carbone et le marché des droits à polluer, on pourrait croire que les jeunes NUPES adhèrent à la prétendue solution libérale d’une régulation de la pollution par le marché. Heureusement, il n’en est rien. Arrive la proposition 94 “À terme, l’objectif est de sortir de la logique de marché et du droit à polluer.”

Pour un consensus, c’est un consensus ! De la solution alternative proposée, on ne saura rien. 

Éloigner la protection sociale des citoyens

La proposition 34 consiste à “créer une allocation d’autonomie pour les jeunes européen.nes entre 18-25 ans.” et la proposition 40 à “créer un revenu de solidarité actif (RSA) européen à partir de 18 ans. Ce revenu devra être supérieur ou égal à 60 % du revenu médian de chaque État membre.”

Ces mesures consistent à confier à l’Union Européenne la protection sociale, donc à l’éloigner des réalités locales. Il s’agit d’abord d’un transfert de plusieurs milliards d’euros de budget de l’État vers l’UE, mais surtout d’une négation des réalités différentes des peuples européens. Une allocation européenne de 18 à 25 ans uniforme est-elle pertinente quand les Suédois quittent le domicile parental à 19 ans en moyenne et les Italiens à 33 ans ? 

Derrière ces propositions se cachent à la fois une ambition fédéraliste, et l’adhésion au très libéral projet de revenu universel. Les communistes y opposent un projet de sécurité sociale, où les travailleurs cotisent pour se protéger mutuellement, en assurant une continuité des revenus dans tous les moments de la vie, sans s’en remettre à un revenu universel versé par l’État qui a surtout pour but de diminuer le montant du salaire dû par l’employeur pendant les périodes d’emploi. 

Qu’en conclure ? 

À la fin d’une lecture fastidieuse, l’impression qui se dégage de ce programme est celle d’une répétition poussive de propositions identiques, puis de retours totalement contradictoires sur les mêmes sujets. Manifestement, l’opération de communication visant à annoncer le nombre maximal de positions communes a impliqué de sacrifier la cohérence, l’inflation de proposition masquant mal les désaccords de fonds. 

18:59 Publié dans ACTUALITES, Jeunesse communiste | Lien permanent | Commentaires (0) | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/02/2015

Loi Macron Refusons la France « Low cost » qu’ils veulent construire !

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Notre avenir c'est la justice sociale !

Quelle France voulons nous ?

Le gouvernement ne répond pas aux demandes et aux besoins des jeunes travailleurs, étudiants, lycéens, apprentis, précaires, une nouvelle étape vient d’être franchie par la loi Macron. Le Ministre de l’économie, ancien banquier d’affaire a choisi son camp ; celui de la finance et du capital, au détriment de notre avenir ! Ce qui se trame c’est l’avenir de notre pays ? Quelle France voulons-nous ? Celle où les salariés sont privés de droit, les transports privatisés et moins réguliers, où les étudiants sont empêchés de réussir leur étude ? NON, nous voulons une France où les besoins de la population sont couverts, cela est urgent et possible !

Travail du dimanche : la bombe libérale !

La loi Macron prévoit une dangereuse déréglementation du travail de dimanche : les patrons pourront déroger à l'obligation du repos dominical pour des motifs arbitraires. Cette bombe libérale sera le début de nouveaux reculs pour la jeunesse et ses droits : la généralisation du travail de dimanche menace l’idée même de repos, de temps libéré pour réussir ses études ou son apprentissage en révisant et pour accéder à des activités sportives et culturelles. Il s’agit d’un chantage, puisque les salaires sont trop bas nous sommes obligés de travailler en plus le dimanche. Une solution : Augmenter les salaires !

Le gouvernement veut aussi libéraliser le travail nocturne sans de vraies contreparties financières pour le salarié, alors que celui-ci est nuisible pour la santé.

Alors que 73% des étudiants sont déjà contraints de se salarier et que le taux de chômage des jeunes est au double de la moyenne nationale, le gouvernement pense-t-il vraiment que cette mesure est efficace ? Le menu qui va nous être proposé est encore une fois le même : une série de contrats précaires qui ne vont pas résoudre la situation de chômage structurel de la jeunesse et qui vont amener les étudiants sur la voie de l’échec scolaire.

Le dimanche, les étudiants veulent réviser pas travailler !

Pour les Etudiants Communistes, université ne rime pas avec précarité. Pour nous qui suivons des études et qui subissons tous les jours l’insuffisance du système actuel des aides sociales, quelle serait la « liberté » de choix ? Les étudiants ne veulent pas travailler le dimanche ou la nuit ! Ils veulent avoir les moyens de vivre décemment sans risquer d’échouer leurs études pour gagner les moyens de subsistance !

Une politique transport à contre sens :

Au programme du grand charcutage du pays, le transport fait suite au travail du dimanche. Alors que dans de nombreux endroits, nous n’avons pas assez de trains pour nous déplacer, que les tarifs augmentent, que dans de nombreux endroits….le gouvernement et le ministre Macron ont eu une idée lumineuse : aux plus riches des trains sur les grandes lignes, à tous les autres des bus, livrés au privé, des bus qui sont plus lents, moins fiables au niveau des horaires, plus polluants qui vont nous rendre la vie plus difficile et plus coûteuse pour aller à la fac, au lycée, au CFA ou encore travailler. Pour ce faire ils veulent casser la SNCF, le service public du rail pour offrir aux entreprises privées, sur notre dos, un marché juteux qui ne satisfasse en rien nos besoins.

jc_hd.jpgLa casse des droits des salariés ça suffit !

Dans la construction d’une France « Low cost » qu’elle nous promet la loi Macron propose de casser un organisme historique de protection des droits des salariés et de la salubrité de leurs lieux de travail les CHST (Conditions d’hygiène et de Sécurité au Travail). Le projet de loi prévoit également la transformation des prud’hommes et la réduction du nombre de juges syndicaux élus. Enfin les droits d’intervention des salariés dans les entreprises, déjà bien maigres, sont encore attaqués ?

Quelle est l’utilité d’attaquer les droits des salariés ? Depuis 30 ans c’est cette logique qui prime et depuis 30 ans le chômage, les inégalités augmentent ? Quelle est l’utilité de se former, d’étudier, d’engranger des diplômes si c’est pour, ensuite, trouver des conditions de travail dégradées ?

La seule utilité, c’est le profit des patrons, ce n’est ni l’avenir de la jeunesse et des étudiants, ni l’amélioration de l’économie du pays !

JEUNESSE COMMUNISTE

15:44 Publié dans Jeunesse communiste, Société | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jeunes communiste, loi macron | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

12/08/2014

Le troisième assassinat de Jaurès

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jauresfils1.jpgLouis Jaurès, fils de Jean Jaurès est né le 27 août 1898. L’adolescent s’engage par anticipation, fin 1915, parce que « quand on a l’honneur d’être le fils de Jaurès, on doit donner l’exemple. L’internationalisme philosophique n’est point incompatible avec la défense de la patrie quand la vie de celle-ci est en jeu. »

C’est presque mot pout mot cette pensée du père : « Un peu d’internationalisme éloigne de la patrie ; beaucoup d’internationalisme y ramène ».

Le 3 juin 1918, aspirant au 10e bataillon de chasseurs à pied, il est gravement blessé à Chaudun, dans l’Aisne et il meurt quelques heures plus tard à Pernant.

En 4 ans, la guerre aura enlevé à Louise Jaurès, son mari et son fils.

Poursuivant en bloc les Jaurès jusque dans la tombe, le maire de la commune de Pernant refuse que le corps du jeune homme soit inhumé là où il est mort et qu’une stèle à sa mémoire soit érigée après-guerre. Car ce patriote mort au combat portait le nom de Jaurès. Jaurès, un socialiste authentique, un partageux, un ami des gueux.

Il faudra attendre le 15 novembre 1936 pour que le président du conseil, le socialiste Léon Blum puisse inaugurer une stèle à sa mémoire à Chaudun (Aisne), pas à Pernant.

100 ans après la mort de son père et le début de la première guerre mondiale, une poignée de militants sont venus lui rendre hommage. L'hommage rendu par un président socialiste en 1936, n'a pas été renouvelé par un autre président socialiste aujourd'hui en exercice qui n'a pas eu cette délicatesse, dommage et symbolique !

29/05/2014

CONTRE LE FHAINE : DES DIZAINES DE MILLIERS DE JEUNES DANS LES RUES

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jcfn1.jpgAprès le résultat inquiétant obtenu par le Front National, en quelques heures plusieurs dizaines de manifestations ont été organisé dans toute la France de manière improvisé rassemblant des dizaines de milliers de jeunes.

À l’origine de cette mobilisation, une simple page Facebook, lancée le soir des élections européennes par un lycéen marseillais. Lucas Rochette-Berlon est sidéré d'entendre Laurent Delahousse dire à José Bové sur France 2 : "ce soir il n’y aura peut-être personne dans les rues de France".

jeunes communistes,fn,manifestation,parisLe jeune homme de 17 ans décide alors d’agir et organise dans la foulée une "marche citoyenne" à Marseille, pour "montrer" au FN que les "Français ne partagent pas ces valeurs". "Je me suis dit que ne rien faire, rester dans mon canapé, ça aurait été lâche", confie le lycéen à I-Télé.

Mais le mouvement rencontre un succès inattendu. En trois jours, la page comptabilise 173 000 invités.

Alors que les défilés étaient organisés le matin en province, à Paris, les manifestants ont quitté la place de la Bastille vers 14h30 en direction de la place de la République.

jcfn3.jpgPlusieurs milliers de jeunes sont descendus dans la rue à l’appel du syndicat étudiant Unef, des organisations lycéennes UNL et Fidl, mais aussi des mouvements de jeunesse socialiste, communiste et écologiste et des associations comme Osez le féminisme.

Les jeunes communistes étaient particulièrement présents et offensifs : NO PASARAN étaient un des mots d'ordre indiquant la détermination présente et à venir pour combattre le parti de la Haine.

Photos Anne Sophie

jeunes communistes,fn,manifestation,paris