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12/06/2012

Pierre Laurent : "On vit dans un système qui présidentialise toute la vie politique"

pcf, pierre laurent, front de gauche, législatives 2012, résultats 1er tour législatives 2012Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste et président du conseil national du Front de gauche, a jugé mardi qu'il y aurait une "déformation de la vie politique" à l'issue des législatives, tout en affirmant que le Front de gauche est "indispensable" à la réussite de la gauche.

En termes de voix, le Front de gauche, dont le PCF est une composante, est passé par rapport à 2007 de "4,5% à 7% et gagne plus de 500.000 voix", a dit le numéro un communiste ce matin sur Canal +. Mais "nous sommes touchés comme toutes les forces par l'abstention" car "les élections législatives sont considérées comme élection mineure aujourd'hui, à tort". "On vit dans un système qui présidentialise toute la vie politique", et "c'est regrettable"

"En termes d'élus, ce n'est pas un bon résultat", a cependant relevé Pierre Laurent. "Il y a une prime aux partis présidentiels et les législatives ont été mises après les présidentielles pour cela". "Ca dénature un peu la portée du scrutin et c'est un problème".

"Nous allons avoir une déformation de la vie politique: avec 7%, à la proportionnelle, on devrait avoir plus de 40 députés et nous allons en avoir entre 10 et 15", a argumenté le responsable FG. "Les institutions vont déformer la réalité politique de la majorité", a insisté le secrétaire national.

"La gauche ne serait pas à l'Elysée s'il n'y avait pas eu les 4 millions de voix du Front de gauche", a-t-il assuré. "Il n'y aurait pas de majorité de gauche dimanche prochain s'il n'y avait pas le Front de gauche et ses voix. Donc nous sommes indispensables à l'existence de la majorité de gauche". "Nos propositions surtout seront indispensables à la réussite d'une politique de gauche".

La présence au gouvernement sera tranchée le 20 juin dans une conférence nationale, a-t-il noté et le critère sera: "est-ce que les idées que nous avançons vont être prises en compte par la politique gouvernementale ou est-ce qu'on va s'en tenir aux 60 engagements présidentiels qui nous paraissent insuffisants pour réussir". "Par exemple le Premier ministre parle de 5% pour le Smic, ça ne nous paraît pas assez". La hausse sera inférieure à 5%, avait dit Jean-Marc Ayrault le 1er juin, assurant que le gouvernement prendrait une "mesure juste et raisonnée".

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