Selon lui, "Aubry et Hollande font de la surenchère à la rigueur". "Ils veulent revenir à 3 % de déficit public en un an", constate le président du Parti de gauche. "Eva Joly accepte ça ? Pas nous. Les électeurs ont donc un choix clair", poursuit-il.

Selon lui, "il n'y a qu'un seul pôle de rassemblement et de stabilité: le Front de gauche". "Sauf erreur, il n'y a pas de programme commun du PS et d'EE-LV", déclare-t-il.

Le candidat juge catastrophique le système des primaires, à l’œuvre au PS. "Là ou il y en a eu, les primaires ont désintégré le parti qui les portait", estime-t-il. "En Italie, le résultat a été tragique: une raclée face à Berlusconi, la destruction de la gauche organisée", constate-t-il. "Les primaires sont une machine à niveler. Les sondages poussent les électeurs vers le moins dérangeant", estime Jean-Luc Mélenchon.

De son côté, il espère "ramener 2 à 3 millions d'élécteurs socialistes vers le Front de gauche".

Interrogé sur ses propositions face à la crise de l'euro, il répond que "les Etats de l'Union doivent pouvoir emprunter directement auprès de la Banque centrale européenne pour étouffer la spéculation". "Et il faut aussi arrêter 'l'Europe passoire', sans visas sociaux et environnementaux pour les marchandises, relocaliser un maximum de productions".

Concernant l'attitude de l'UE face à la crise, il pense que "les dirigeants actuels sont aveuglés par les dogmes libéraux". "La capitulation de Papandréou a facilité la contagion spéculative et l'aveuglement libéral", estime-t-il. Pour lui, la Banque centrale européenne "doit racheter la crise grecque avant qu'il ne soit trop tard". "Elle doit permettre l'emprunt direct auprès d'elle pour tous les Etats de l'Union", estime-t-il.