Le cortège était en train de quitter la place Garibaldi, lorsque des agents de la Police Nationale ont entrepris d’embarquer deux enseignants manifestants, au prétexte qu’ils arboraient des pancartes ne contenant pourtant que des citations du Président de la République et qu’ils arboraient des masques de Carnaval à l’effigie de Nicolas Sarkozy !
Des élus communistes présents, dont nous étions, se sont émus de telles méthodes auprès des représentants de la Police en demandant quelles pouvaient être les raisons justifiant cet acte. Face à l’absence de toute justification et au mépris démontré par les agents présents, ils se sont opposés pacifiquement, ceints de leurs écharpes, avec d’autres citoyens présents, à cette arrestation arbitraire.
D’autant plus arbitraire que ces pancartes ne contenaient aucune insulte, si ce n’est celle à la mémoire des Français que constitue le rappel des propos d’un Président pris en flagrant délit de mensonge et de promesses abusives. Ils les avaient d’ailleurs déjà utilisées lors d’autres manifestations.
Et si porter le masque de Nicolas Sarkozy, dans une ville aux traditions carnavalesques comme Nice, devient un délit, les commissariats risquent d’être vite débordés. C’est alors que les brutalités policières se sont déchaînées.
Nous avons été bousculés, notre collègue élue régionale Adeline Mouton a été jetée à terre, Gérard Piel, Vice-Président de la Région, Robert Injey, conseiller municipal et communautaire et nous-mêmes avons été molestés enfin Pierre Bernasconi, conseiller régional communiste, s’est vu embarquer manu militari dans un fourgon comme un dangereux délinquant, avec les deux instituteurs ! Et un blessé a du être évacué par les pompiers.
Même s’ils s’inscrivent dans la dérive liberticide de nos institutions que nous dénonçons avec force, ils constituent dans notre département une première dont la gravité ne peut être passée sous silence.
Nous interpellons solennellement Monsieur le Préfet des Alpes-Maritimes afin de savoir s’il cautionne de telles méthodes ou s’il entend condamner de tels agissements.
Quand les forces de Police deviennent un facteur d’insécurité publique et brutalisent de façon intolérable des élus de la République, il est grand temps de s’interroger sur le devenir des libertés fondamentales dans notre pays et sur l’attitude fébrile du pouvoir face à une contestation grandissante.
Nous attentons aussi des responsables politiques locaux, dont l’un est justement Ministre, une condamnation claire de ces évènements, à moins qu’ils ne les cautionnent !
Noël ALBIN - Francis TUJAGUE - Jacques VICTOR
Conseillers Généraux communistes des Alpes-Maritimes
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