01/06/2008
MARXISME ET ECONOMIE
Idées exprimées lors d’une conférence tenue à la faculté d’Orsay par l’économiste marxiste Dimicoli Yves le 30/05/08 que nous portons à votre connaissance .
Résumé de Chantal et Gérard.
I) CRISE DU CAPITALISME :L’ARGENT POUR L’ ARGENT
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Le capitalisme évolue par crises successives dues à une suraccumulation du capital qu’il résout en utilisant les progrès techniques en remplaçant la main de l’homme par des machines.
Cycle de longue période (40 à 60 ans) entrecoupé de périodes moyennes de 10 ans environ
Exemples de longues périodes : 1789 à 1844, 1845 à 1896, 1896 à 1949, 1949 à 200….
2 types de correction d’une crise capitaliste par le système :
En augmentant le nombre de machines , il augmente le nombre de chômeurs.
Correction par les luttes des salariés, par exemple à la libération par de nombreux acquis
les salariés ont relancé l ‘économie.
Tournant depuis 1967 , les corrections effectuées par l’application des nouvelles technologies, du fait du haut niveau technique atteint (révolution informationnelle) , poussent à chercher un autre type de civilisation.
L’apparition de nouveaux pays émergents ont permis une augmentation du volume du marché.
La révolution informationnelle ne remplace plus uniquement la main de l’homme mais son cerveau ,engendrant des gains de productivité inouïs et nécessitant plus de formation des salariés.
Evolution vers le capitalisme financier, l’argent ne sert plus au développement de l’homme mais uniquement à des échanges marchands.
Guerre économique au niveau mondial pour la constitution de réseaux oligopolistiques. A l’intérieur de ce réseau les entreprises vont s’organiser pour le partage des coûts.
Augmentation de l’importance du marché financier :
Ce réseau oligopolistique va chercher en bourse la résolution de ses difficultés, avec une création de nouveaux produits financiers, certains virtuels, entraînant une hypertrophie du marché financier.
3 crises financières ont résolu en partie les difficultés du système :
celle de 1987 et 1989
de la « net » économie
des surprimes.
400 milliards de $ de perte bancaire dont 200 aux USA , en France perte de 13 milliard €.
300 000 salariés travaillent dans le secteur bancaire ils vont supporter des restructurations .
Pour faire face à leur difficultés les banques vont resserrer les crédits notamment aux PME
Les nanotechnologies vont permettre dans un premier temps de relancer le système et on verra poindre une crise systémique vers les années 2010.
En 2007 les créances des ménages pauvres américains sont transformées par les banques en titres sur papier qui sont eux mêmes découpés et disséminés dans le monde entier ce qui permet un partage des risques. Le système a fonctionné sans problèmes tant qu’il y a eu une hausse de l’immobilier avant de rentrer en crise dés que cette hausse a cessé. D’où perte de la confiance dans les banques qui aurait pu aller jusqu’ au blocage total du système ce qui a nécessité l’intervention des banques centrales par l’apport de liquidités très importantes.
Les spéculateurs se sont alors déplacés vers les marchés qui présentaient un déséquilibre entre l’offre et la demande.
L’exemple du pétrole : blocage par les grandes compagnies de toute révolution énergétique.
Refus de développer de nouveaux puits car recherche trop chère.
Du fait des pays émergents , augmentation de la demande.
Exemple aussi de l’alimentaire, même processus.
II ) PISTES REALISTES POUR CHANGER
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Les banques ont fait 28 milliards € de bénéfice en 2006.
1536 milliards € ont été utilisés pour l’économie et 2203 pour les opérations sur titre financier !!.
A l’heure actuelle resserrement sélectif du crédit : pas pour les OPA réalisées par les grands groupes ( exemple RICARD 12 milliards sont prêtés à 4% ) mais pour la PME qui veut investir le prêt sera à 7 ou 10% avec en plus hypothèque sur la maison de l’entrepreneur.
Les banques utilisent l’argent déposé par les salariés ( ou autres ) pour la financiarisation.
IL FAUT ROMPRE LE PLUS TOT POSSIBLE AVEC CE SYSTEME, C’EST UN ENJEU DE CIVILISATION.
Pour cela 4 entrées possibles : local, départemental et régional,
national,
européen,
mondial.
Il y a différentes façons de produire et d’utiliser les richesses.
La valeur ajoutée est constituée par : les salaires,
les prélèvements publics et sociaux,
les profits .
Il est bien entendu que pour le système capitaliste seul les profits doivent être augmentés entraînant la baisse des 2 autres.
Dans le département de l’Essonne il y a 18,15 milliards € de dépôt et 18.05 milliards €
de crédits dont un solde de 100 millions € , la région Ile de France a elle un solde de 167 millions € de crédits, à l’évidence notre département n’investit pas assez..
Il faut constituer un fond régional emploi formation, FREF, permettant de prendre en charge une partie du crédit des PME.
Exemple : si le taux du crédit est de 4% il peut être ramené à 3% pour la création et la formation de 10 emplois et à 2% pour la création et la formation de 20 emplois.
CETTE BATAILLE DOIT ETRE MENEE SANS ATTENDRE AVEC LES CITOYENS , LES ELUS , LES ASSOCIATIONS ET LES ENTREPRENEURS.
Les FREF de 21 régions dirigées par la gauche peuvent constituer un fond national pour l’emploi : FNPE.
Il faut aussi récupérer dans ce fond les 27 milliards € des exonérations des cotisations
patronales.
Il faut constituer un pôle financier public avec : caisse des dépôts et consignations
caisses d’épargne
banques mutualistes
banque postale
banques renationalisées.
Cet argent public doit être redéployé.
Il y a plusieurs étages : BCE,
BCN (banques nationales des 27 pays de l’union ),
banques ordinaires (BNP,CA…)
Le rôle de la BCE actuel: elle ne rend de compte à personne et ne doit lutter que contre l’inflation , elle refinanciarise les banques nationales et locales quand il y a crise.
Nous devons porter nos efforts en commençant par le bas avec l’appui des luttes il faut faire bouger les banques locales amenant ainsi le système européen à refinancer les crédits pour l’emploi et donc changer les exigences du système et sa logique , la BCE doit avoir des taux d’intérêt plus bas pour l’emploi et plus haut quand il s’agit de spéculation.
MONDIAL
Les institutions qui régissent le monde sont au service du capital financier et des USA : BM, FMI, OMC.Le FMI pourrait refinancer les banques nationales dans un redeploiement vers l’emploi.
DSK président du FMI problème franco-francais.
Par le passé vision étatiste et accaparement des moyens de production , l’expérience historique a montré des progrès mais aussi les limites.
Le secteur public a été géré par un savoir faire capitaliste et il est en échec.
En 1981 la nationalisation du secteur bancaire sans changer son mode de fonctionnement a entraîné sa reprivatisation.
Il faut remplacer le terme de NATIONALISATION par celui d’APPROPRIATION SOCIALE.
Nationalisation : propriété de l’état, EDF est un service public national en France mais il a une attitude de capitaliste dans le monde.
Une appropriation sociale doit comporter un aspect national, européen et mondial, de plus ces
nouveaux types d’entreprises publiques doivent fonder leur politique sur d’autres rapports entre les salariés et les usagers.
III) EXEMPLES DE PROPOSITIONS DU PCF
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Instauration de contrôles nouveaux sur les banques et fonds d’investissements .
Création de FREF dans toutes les régions.
Les salariés doivent pouvoir solliciter ces FREF et intervenir sur les gestions des entreprises.
Développement des pouvoirs d’intervention et de coopération des usagers avec les personnels dans tous les services publics, des niveaux local et national aux niveaux européen et mondial.
Création d’un pôle financier public national pour favoriser une croissance réelle riche en emplois de qualité et avoir ainsi une véritable politique industrielle pour notre pays.
La BCE doit avoir une autre mission, elle sera contrôlée par le parlement européen et les parlements nationaux avec la possibilité de propositions alternatives des travailleurs dans les entreprises et les services publics.
Relation entre la BCE et les BCN pour lutter contre la spéculation.
Refondation du FMI avec des droits de vote démocratisé l’émancipant du contrôle des USA,
avec une monnaie commune mondiale à partir des droits de tirage spéciaux (DTS ). Sur ces bases , le FMI pourrait refinancer les banques centrales pour le co-développement des peuples.
Instauration de biens et services communs pour toute l’humanité en coopération pour le crédit, l’alimentation, l’eau, l’écologie, l’énergie, les transports, les réseaux de communication, la santé, l’éducation, la culture…
IV) PROBLEME DE LA RECHERCHE
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USA est le pays qui dépense le plus , le secteur privé participe , relation étroite.
France : dépense nettement insuffisante par rapport aux autres pays de l’UE. Moindre participation des entreprises pose le problème de la capacité technologique et même de coopération , il y a une difficulté de liaison recherche/production. Le MEDEF veut régler par une réponse élitiste avec le choix de pôles d’excellence en compétition qui écraseront tous les autres entraînant une hypertrophie et congestion d’une part et une désertification d’autre part préjudiciable au développement harmonieux des régions.
Démembrement du CNRS , ses équipes pluridisciplinaires vont être dispersées avec perte de leur complémentarité et au profit de leur instrumentalisation par le patronat .
Au contraire il faut développer la coopération : liaison recherche-formation-emploi.
20:02 Publié dans Idées | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : dimocili yves, pcf, économie | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
Commentaires
Mon grand-père a été combattre les communistes en Russie. Mes deux oncles en Indochine.
Voilà l'essentiel, et je suis fier d'eux.
Écrit par : LaLarcinie | 01/06/2008
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