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18/05/2023

ECOLOGIE - INDUSTRIE, SALADE GOUVERNEMENTALE

PCF Industrie.jpg

Le déficit commercial de marchandises manufacturées a enregistré un record en 2022, en atteignant 80 milliards d’euros ! Et le solde très faiblement positif d’emplois industriels depuis 2017 ne compense pas les millions d’emplois détruits (deux millions depuis 1974, dont un million depuis 2001). Aujourd’hui, seuls deux secteurs de l’industrie (énergie et traitement des déchets) voient des créations d’emplois, quand tous les autres décrochent. Dans l’automobile, après deux décennies d’affaiblissement, le patronat vient à nouveau de planifier la réduction d’emplois jusqu’en 2035, projetant une destruction de 90 000 emplois. Dans d’autres secteurs, la faiblesse de la filière est flagrante, comme dans le médicament, avec des pénuries de produits désormais.

Le sommet « Choose France » est symptomatique d’une politique au service du capital. Emmanuel Macron attire quelques projets par des aides publiques massives, sans aucune garantie, ni suivi démocratique dans la durée, sur la relocalisation de productions, la valeur ajoutée et le développement d’emplois. Et il le fait au détriment de l’écologie, en exigeant « une pause réglementaire » en matière environnementale. Emmanuel Macron se félicite de la création par Nokia de 500 emplois dans le pays, alors que l’entreprise a supprimé 1 800 emplois depuis 2016, s’est emparée d’Alcatel et délocalise les brevets à l’étranger !

Avec son projet de loi « industrie verte », Emmanuel Macron poursuit cette politique désastreuse et l’inscrit dans une course au moins disant fiscal et social de l’Union européenne, prétendant riposter à l’Inflation Reduction Act américain, et entre Etats européens eux-mêmes.

Non seulement cette politique ne permettra pas la réindustrialisation du pays et ne répondra pas aux exigences écologiques mais de plus, les baisses d’impôts affaibliront les services publics qui font la réelle attractivité de la France, en affaiblissant en particulier l’Education nationale et l’enseignement supérieur qui permettent notamment la formation de nos ingénieurs, techniciens, ouvriers qualifiés et chercheurs.

Les exonérations massives de cotisations sociales, véritables trappes à bas salaires, continueront d’assécher le financement de notre Sécurité sociale alors que nos entreprises continuent d'être minées par les prélèvements du capital. L'appel renforcé au capital étranger qui détient déjà en moyenne 40 % du capital du CAC 40 va renforcer encore ces prélèvements, au lieu de s'appuyer sur la mobilisation du crédit bancaire et des banques françaises.

A l’opposé de cette politique, le PCF propose de se donner les moyens d’une réelle relocalisation de la production industrielle en France, qui contribuera à développer l’emploi et à l’objectif que nous portons d’une empreinte carbone nulle d’ici 2050.

Nous portons l’ambition d’un Etat stratège qui travaille avec tous les acteurs concernés, à commencer par les salarié·es, dans des institutions démocratiques, nationales et locales, pour développer des filières industrielles stratégiques pour notre pays et qui empêche toute soumission au capital étranger, ce qui peut passer par des participations publiques au capital de ces entreprises, jusqu’à des nationalisations.

Ainsi, dans le domaine de la mobilité, nous proposons par exemple un plan de développement de la filière automobile qui repose sur la construction massive de petits véhicules électriques, avec des aides aux particuliers selon leur revenus, et la poursuite des recherches sur toutes les motorisations. La réforme du bonus écologique proposée par Emmanuel Macron n’est pas à la hauteur des besoins des ménages et ne fait que conforter les profits des constructeurs automobiles. Nous proposons également un plan de développement du ferroviaire. Et cela commence par sauver le site de Valdunes, dernier fabricant français de roues et d'essieux pour trains, tramways et métros et par conforter SNCF réseau menacée d'éclatement par la commission européenne. C’est à l’Etat et à Ile-de-France mobilités d’agir !

La réindustrialisation sociale et écologique de la France implique 6 grandes mesures :

  • Toutes les aides publiques doivent être conditionnées aux respects de critères sociaux et environnementaux. C’est la priorité à l’heure où 200 milliards d’euros d’aides publiques sont versées aux entreprises sans contrepartie.

  • Empêcher l’accès à la commande publique aux entreprises moins ditantes sur le plan social et environnemental.

  • Un grand plan de financements bancaires à taux zéro pour les projets de haute qualité sociale et environnementale et à taux élevé pour les autres, ainsi que la modulation des cotisations sociales patronales sur ces mêmes critères.

  • Le développement de la formation initiale et continue et des qualifications et le retrait de la réforme du lycée professionnel, qui asservit l’éducation aux exigences étroites et de court terme du capital.

  • La création de nouveaux contrats sécurisés et attractifs pour les salariés, permettant mobilité et sécurité de revenu.

  • Baisser fortement le prix de l’énergie avec une entreprise publique de l’énergie, mettre fin à l’Arenh (accès régulé à l'électricité nucléaire historique), sortir du marché européen et adopter une loi française supprimant l'indexation du prix de l'électricité sur l'énergie la plus chère évaluée par le marché.

Paris, le 16 mai 2023.

Parti communiste français

19/01/2017

PRIORITE A L'INDUSTRIE

industrie.jpgPIERRE LAURENT

Il y a quelques jours, j'ai co-signé une tribune "Priorité à l'industrie" aux côtés notamment de Philippe Martinez, Arnaud Montebourg, Jacques Généreux, Roland Gori, Bernard Thibault ou Eric Coquerel...

Priorité à l’industrie !Ce chiffre là glace d’effroi. Et même en pleine campagne électorale, où les discours doivent donner de l’élan, il faut bien le citer. Peut-être même le crier : depuis 2001, l’industrie française a perdu chaque jour, en moyenne, 165 emplois. Une ville comme Lourdes ou Fontainebleau « rayée » chaque trimestre, et cela pendant quinze ans. Au total, près d’un million d’emplois directs perdus. Ca suffit !

Si enclin à fustiger de « démagogue » tout discours à rebours de ses idées austéritaires, le patron des patrons, Pierre Gattaz, promettait effrontément de créer « 1 million d’emplois » si le coût du travail baissait suffisamment. Selon la même magie de l’appauvrissement, François Fillon, assure lui de diviser par deux le taux de chômage. Ils trompent les Français ! Pour retrouver le sentier du développement et de l’emploi, le pays ne doit pas jouer les pères fouettards du salariat mais s’appuyer sur la mère de toutes les batailles productives : l’industrie. Même à l’heure du numérique et de la robotique, l’industrie entraîne avec elle toute l’activité, la recherche, l’investissement et, au final, l’emploi.

Réorienter les activités industrielles et productives
Dans une dynamique nouvelle de développement, les activités industrielles devront être vigoureusement stimulées et réorientées de manière à répondre aux besoins fondamentaux tels qu’une alimentation saine, respectueuse de la rareté des ressources naturelles (terre, eau, air), une santé protégée et des logements économes en énergie … Cette réorientation s’inscrit pleinement dans la perspective de la nécessaire transition écologique et ne pourra être opérée qu’avec des travailleurs mieux formés.

Changer la place du travail et favoriser un nouvel entrepreneuriat dans l’économie et la société
La place du travail dans notre société et dans notre économie est très fortement questionnée aujourd’hui. Le chômage et le mal-emploi se répandent, les compétences sont globalement mal valorisées. Or l'innovation n’est pas le fruit spontané des nouvelles technologies mais bien le résultat des interactions humaines.
Le développement industriel a besoin de salariés innovants, aux compétences reconnues, bien rémunérés, occupant des emplois stables et prenant une part active aux décisions. Seuls des salariés compétents et impliqués sont, en effet, en mesure de donner aux entreprises les capacités d’innover. Ici réside le compromis fondamental entre le capital et le travail sans lequel aucun développement n’est possible.

De concert avec une organisation du travail fortement rénovée, de nouvelles formes de travail et d’entrepreneuriat devront être stimulées. L’innovation ouverte, l’externalisation ouverte, les tiers lieux, les « fab lab », les très jeunes entreprises devront être soutenus. L’économie sociale et solidaire devra être encouragée et l’économie collaborative promue et protégée afin de ne pas devenir un avatar « ubérisé » du capitalisme financiarisé.

Remettre la finance à sa place
La finance continue d’étouffer l’industrie. Le temps des marchés financiers et celui des publications de résultat trimestriel ne sont pas ceux de l’entreprise et des projets industriels. Sans parler des exigences excessives de rendement des capitaux propres qui privent les entreprises de nombreuses opportunités industrielles et commerciales. Le principe même de cette finance folle est profondément inégalitaire puisque il rémunère les « facteurs » selon leur propension à la mobilité.

Ancrer les activités dans les territoires
C'est un autre enjeu essentiel de la nouvelle dynamique de développement. Un tel ancrage repose sur les différentes dimensions de la proximité territoriale : compétences, ressources et valeurs. Si le renforcement des différentes dimensions de la proximité trouve naturellement sa place dans une dynamique nouvelle de développement, il en va de même de l’économie circulaire ou encore de l’économie de la fonctionnalité. L’économie circulaire élimine la notion de « déchet » en considérant, dès la conception des produits, leur recyclage et leur réparabilité dans une perspective opposée à l’obsolescence admise, voire programmée. L’économie de la fonctionnalité met, elle, l’accent sur une utilisation raisonnée et le plus souvent partagée des services que peuvent rendre les biens, plutôt que leur propriété individuelle.

Nous ne croyons pas que la politique d’austérité suivie depuis des années soit de nature à donner à la France la perspective et le dynamisme dont elle a besoin. Les coupes claires budgétaires ne peuvent que provoquer la récession et la contraction des débouchés des entreprises.

Seul un développement des activités productives soutenu par une politique publique de relance et des dispositifs financiers tournés vers l’investissement dans l’industrie (et non au versement de dividendes accrus) permettra de retrouver le chemin de la prospérité. Il s’agit d’un enjeu collectif qui engage tous les Français, et qui doit être au cœur des débats qui vont animer les campagnes électorales à venir.

04/01/2012

L’HUMAIN D’ABORD : LE PROGRAMME DU FRONT DE GAUCHE / PRODUIRE AUTREMENT

fgbnb.jpgCe nouveau mode de développement, respectueux des hommes comme de l'environnement, constituera un puissant moteur de relance industrielle, d'emplois et d'innovation.

■ Redéfinir les filières industrielles prioritaires pour répondre aux besoins sociaux et environnementaux

■ Sécuriser les parcours de vie par une véritable sécurité sociale de l'emploi et de la formation.

■ Des droits nouveaux pour les salariés dans l'entreprise et soutien à l'économie sociale et solidaire.

Un renouveau industriel et technologique

SynchrotronSoleil.jpgNous engagerons une politique d'aménagement et de développement industriel du territoire fondée sur des exigences d'emploi, de qualification, de recherche et d'environnement, moteurs d'une nouvelle croissance

par la promotion d'une autre façon d'entreprendre, de produire et d’échanger pour répondre aux besoins humains, sociaux et environnementaux.

Nous porterons des stratégies de filières dans des secteurs émergents et stratégiques, intégrant recherche, innovation, développement, formation et production en particulier dans les biotechnologies et les nanotechnologies, pour faire émerger, par exemple, la voiture de l'après-pétrole, pour réduire la consommation d'énergie par l'isolation du parc ancien des bâtiments ou dans le domaine des transports collectifs et de l'aménagement des espaces de vie.

Nous abolirons la logique des pôles de compétitivité qui concentrent les activités sur quelques lieux dans une mise en concurrence des territoires au profit de la constitution de réseaux de coopération permettant de mieux lier recherche, formation, production et emploi. Dans ce cadre nous créerons des pôles publics de l'industrie à l'échelle territoriale. Ceux-ci rassembleront les partenaires publics et privés de ces territoires et travailleront en liaison avec les forums citoyens des sciences et de la technologie ou d’autres instances de recherche en permettant l’embauche dans ces pôles de titulaires du titre de docteur et en faisant reconnaître ce titre dans les conventions collectives.

Nous mettrons fin aux exonérations de cotisations sociales, les entreprises qui délocalisent et licencient devront rembourser toutes les aides publiques qu’elles auront perçues.

Les aides aux entreprises seront soumises à des règles strictes

. Le pôle financier public fournira un crédit bonifié aux entreprises pour l'emploi, la formation, la recherche et le développement sur critère d'utilité sociale et environnementale des investissements et de la production. Ces aides seront modulées en fonction du niveau des exigences sociales et environnementales qu’elles respecteront (réduction des temps partiels imposés, des écarts de salaire par exemple).

Le soutien public à l’économie sociale et solidaire aux coopératives sera fortement augmenté.

Nous soutiendrons les politiques d'investissements des entreprises vers les innovations industrielles aux productions utiles. Nous favoriserons la relocalisation des activités et les circuits courts de distribution.

Nous renforcerons la présence de l'État dans le capital d'entreprises stratégiques pour leur sauvegarde et leur développement.

Le soutien de l'État et des pouvoirs publics aux PME-PMI, lesquelles sont aujourd'hui les plus créatrices d'emplois, sera renforcé.