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06/11/2012

Annonces du gouvernement Ayrault : c’est Noël avant l’heure pour les patrons !

mjcf, compétitivité, rapport galloisJean-Marc Ayrault a annoncé les mesures gouvernementales à la suite du rapport Gallois « sur la compétitivité française ». Malheureusement, le gouvernement a décidé de reprendre beaucoup de choix de ce rapport qui préconise de renforcer l’austérité et les cadeaux aux patrons.

Voici un florilège des principales mesures : 20 milliards de cotisations patronales en moins sur trois ans. Cette mesure sera compensée par une hausse de la TVA (de 19,6 à 20%) et une baisse de 10 milliards des dépenses publiques. Les mesures administratives des entreprises seront également « simplifiées ». On peut donc s’attendre à un affaiblissement du droit du travail. le nombre d’apprentis sera doublé d’ici 2017, pour atteindre 500 000, mais sans que des éléments sur leur statut ne soit donné. Enfin, le Haut conseil du financement de la protection sociale est saisi pour travailler à « une réforme de son financement ».

Le MJCF ne peut déplorer ces mesures injustes qui valident les thèses patronales sur le coût du travail alors que la précarité et les bas salaires sont la norme pour les travailleurs depuis des années. Pire, on affaiblit le système de solidarité de protection sociale et on augmente les impôts de ces mêmes gens au nom d’un effort national qui est loin d’être partagé. Faut-il rappeler qu’en 2011, les dividendes des sociétés non financières et les intérêts payés aux banques s’élevaient à 309 milliards ? N’est-ce pas dans ces sommes qu’il faut prélever pour relancer l’économie et les investissements ?


Clairement, le gouvernement a tranché en faveur de ce patronat et de cette bourgeoisie qui affirme déjà que les mesures sont insuffisantes malgré tous les cadeaux qui leur sont faits ! Les appels à la responsabilité et à « l’esprit d’équipe » des entreprises seront vain face à la logique de profit sans fin. Ce qu’ils veulent, c’est la fin du système de sécurité sociale, du droit du travail, des services publics.


mjcf, compétitivité, rapport galloisDans les prochains jours, les jeunes communistes feront valoir d’autres exigences répondant aux besoins humains et en solidarité avec les mobilisations européennes par des rassemblements devant les sièges locaux du MEDEF. Ce ne sont pas des pigeons, ce sont des vautours ! Ils ont les milliards, nous sommes des millions !

Mouvement Jeunes Communistes de France

05/11/2012

Rapport Gallois : « la même vieille rengaine qui nourrit les grands groupes sur le dos des salaires et l'emploi »

pcf, compétitivité, rapport galloisEn l'état actuel des informations, le rapport Gallois insisterai, après bien d'autres rapports écrits sous la dictée du Medef, sur le besoin d'abaisser les cotisations sociales patronales. On connaît la chanson !

C'est toujours la même vieille rengaine au nom de la compétitivité.

Cette rengaine qui nourrit les grands groupes sur le dos des salaires et l'emploi. La baisse des cotisations proposée aurait en effet pour contrepartie une hausse des impôts et des contributions contre le pouvoir d'achat des salariés et de leurs familles.

Ce rapport parlerait d'autres mesures pour améliorer la « compétitivité hors coût du travail ». Elles consisteraient à favoriser les profits des entreprises en situation d'exporter, d'innover, de consentir un effort de recherche, au lieu de développer l'emploi, la formation, les qualifications et les salaires avec les investissements nécessaires dans tout le système productif français. Le « pacte de compétitivité » ainsi proposé aux Français, au nom prétendument du « patriotisme économique », ne ferait qu'accentuer l'insuffisance de demande et de qualifications.

Il aggraverait la croissance financière et la spéculation contre le redressement national, avec un bond en avant dans la guerre économique intra-européenne.

Il y a une alternative possible : la baisse des prélèvements financiers qui asphyxient les entreprises avec les intérêts payés aux banques, les dividendes versés aux actionnaires. Ce sont eux qui minent en profondeur l'efficacité de notre système productif.

En 2011, selon l'INSEE, les charges d'intérêts payés aux banques par les sociétés non financières totalisaient 309 milliards d'euros, alors que les cotisations sociales ne coûtaient que 145 milliards d'euros !

Il est possible d'alléger massivement ces prélèvements financiers, avec la mise en œuvre d'un nouveau crédit bancaire pour les investissements matériels et de recherche de toutes les entreprises. Le taux d'intérêt de ce crédit serait d'autant plus allégé que les investissements programmeraient plus d'emplois et de formations. Un pôle bancaire public serait chargé de développer ce nouveau crédit, au lieu du quasi-subventionnement des entreprises les plus profitables qui caractérisera les aides de la Banque publique d'investissement.

Enfin, le rapport Gallois s'inscrit pleinement dans le cadre d'un rationnement du financement des services publics avec le respect de la contrainte folle de ramener à 3 % du PIB le déficit public en 2013. Ce faisant, les mesures qu'il propose contribueraient à mettre en cause des facteurs décisifs de soutien de la demande et d'efficacité de la production avec l'éducation, la santé, la recherche, les transports, le logement...

Il faudrait, au contraire, que la BCE finance massivement, par création monétaire, une grande expansion des services publics en Europe et que le taux d'intérêt du refinancement dont elle fait bénéficier les banques soit d'autant plus abaissé que leurs crédits aux entreprises servent à des investissements programmant plus d'emplois et de formations.

Parti communiste français