La gauche a conservé son avance au second tour des élections municipales avec 49,5% des voix contre 47,5% à la droite, selon une estimation nationale de l’institut CSA. La participation est en retrait par rapport au premier tour.
Assurée de conserver Paris, la gauche l’emporte à Toulouse, Strasbourg, Périgueux, Amiens, Caen, Evreux, Mende, Quimper, Reims et Valence.
Concernant les cantonales, la gauche sort là encore renforcée du second tour en prenant plusieurs départements : la Corrèze, l’Allier, les Deux-Sèvres, la Somme…
Après "l’avertissement" du premier tour, la droite espérait limiter la casse, lors du second tour des élections municipales et cantonales.
En obtenant plus de 49% des suffrages contre 47% à la droite, la gauche semble avoir confirmé la poussée en sa faveur du premier tour. Nombre de villes passent à gauche : Amiens, Toulouse, Caen, Strasbourg…
La gauche l’emporte à Périgueux, où le ministre de l’education Xavier Darcos est battu, mais aussi à Reims, Amiens, Caen, Metz, Angers et Saint-Etienne.
En votant majoritairement pour la gauche, les électeurs ont ainsi sanctionné la droite au pouvoir. Néanmoins, cette « vague rose » peut-être tempérée par la perte de certaines villes, telles Calais où l’UMP a remporté une victoire avec le soutien tacite du FN. La droite réussit également, faute de stratégie d’union claire de la gauche à conserver Le Havre, malgré un fort rejet de la gestion d’Antoine Rufenacht dans les quartiers populaires.
Cette victoire de la gauche aurait, semble-t-il, pu être de plus grande ampleur avec une meilleure participation. Cette dernière est plus faible qu’en 2001.
Après un premier tour prometteur, où il avait repris à la droite Dieppe et d’autres cités comme Vierzon, le PCF a connu un second tour plus mitigé avec la perte du département de Seine-Saint-Denis et des communes d’Aubervilliers, Calais et Montreuil.
Dans le même temps, les communistes ont vu plusieurs villes moyennes tomber dans leur escarcelle : Villepinte, Villeneuve-Saint-Georges, Portes-les-Valence, Firminy, Aubière, Villerupt, Queven et Roissy-en-Brie. Selon Michel Laurent, responsable élections au PCF, le nombre de mairies communistes dans des villes de plus de 9.000 habitants devrait passer à 89 contre 86 dans la mandature précédente.
Quant au MoDem il a peut être déjà raté son coup. Perdant en lisibilité en raison de son positionnement à géométrie variable, la formation centriste n’est pas parvenue à jouer le rôle d’arbitre qu’elle entendait tenir. François Bayrou est même battu à Pau.
Resté silencieux avant le premier tour, Nicolas Sarkozy avait jugé de son "devoir" d’appeler les abstentionnistes à reprendre le chemin des urnes, lors de son unique intervention d’entre-deux-tours, mardi à Toulon.
Le président de la République, tour à tour chef de l’Etat et chef de la droite UMP, avait multiplié les contresens dans son allocution. Après avoir défendu le contraire en début d’année, il précisait, à propos des élections municipales et cantonales, qu’il n’est question que de « démocratie locale ». Dans le même temps, il annonçait qu’il tiendra « naturellement compte » du résultat, félicitait ses ministres pour leur élection qu’il qualifiait de…"reconnaissance de (leur) talent", et y voyait même "un encouragement" pour le gouvernement…
La chute de plusieurs ministres comme Xavier Darcos à Périgueux vient encore fragiliser le pouvoir de Nicolas Sarkozy.
La question du pouvoir d’achat et des salaires, le mécontentement des français de la politique économique du gouvernement, la chute de Nicolas de Sarkozy dans les sondages : le premier tour avait révélé une portée nationale du scrutin. Les Français ont majoritairement voté pour sanctionner la politique du chef de l’État et son Premier ministre. Ils confirment cette sanction ce dimanche.
Après l’annonce des premiers résultats, les responsables politiques de la gauche, ont considéré que le président de la République et le gouvernement devraient réorienter leur politique. Du côté de l’UMP, toutes les personnalités ont interprété, à l’inverse, qu’ il faudrait accélérer le rythme des réformes…
Concernant les cantonales, la gauche devrait là encore sortir renforcée du second tour à condition que la mobilisation de l’électorat de gauche soit au rendez-vous.
L’Allier, le Lot-et-Garone, la Corrèze, la Charente-Maritime, les Deux-Sévres, l’Indre-et-Loir, le Val d’Oise, la Somme et la Cote d’Or sont au nombre des assemblées pouvant se retrouver dans l’escarcelle de la gauche qui en détient 51 sur 101 depuis 2004.
Dans l'Essonne le PCF conserve la totalité de ses Municipalités (Morsang sur Orge, Grigny, Fleury, Saux les Charteux, Briis sur Forge) et gagne plusieurs dizaines d'élus municipaux supplémentaires. A Evry il conserve un groupe de quatre élus communistes.