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13/11/2010

Coconsensus, André Chassaigne

100_7531.JPGPortrait publié par le journal Libération

André Chassaigne. Chaleureux et bosseur, le député auvergnat PCF défie Mélenchon pour la candidature Front de Gauche en 2012.

Par LILIAN ALEMAGNA

C’est un beau gaillard. Un mètre quatre-vingt-dix et plus de cent kilos à la pesée. En boxe, il serait chez les poids lourds. En politique, il vient de passer de la catégorie des légers - dont personne ne connaît le nom - à celle des moyens - à qui les médias entrouvrent quelques portes. Député du Puy-de-Dôme, le communiste André Chassaigne, 60 ans, est sur les rangs pour 2012, «candidat à la candidature» du Front de gauche, cette alliance qui regroupe le PCF et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon. «Dédé» - son surnom en Auvergne - s’est déclaré en septembre, en pleine Fête de l’Humanité. On l’a affublé du titre de «missile antiMélenchon», lancé par la direction de son parti pour concurrencer l’ex-socialiste, omniprésent dans les médias, et rassurer des camarades soucieux de voir l’un des leurs défendre la marque PCF. «Je ne suis pas le candidat de la direction», se défend Chassaigne. Et de «lutte» avec Mélenchon, il n’est officiellement pas question. Un «besoin d’illustrer la pluralité du Front de gauche», justifie-t-il un brin langue de bois.

André Chassaigne s’est déjà fait remarquer. Au printemps 2008, en plein débat sur les OGM à l’Assemblée nationale, il réussit à faire passer un amendement, le «252», qui interdit les cultures OGM dans les zones de produits de qualité. Puis, au moment du vote, il fait annuler le texte grâce à une motion de procédure. «A ce moment-là, je me suis dit : "Ce type a du talent", quelqu’un qui ne renonce pas, dit de lui Jean Lassalle, député Modem des Pyrénées-Atlantiques avec qui il s’est lié d’amitié. C’est une espèce politique en voie de disparition. Comme les ours, il faudrait en réintroduire des comme lui dans certaines régions.» Mais sa notoriété est encore faible à côté de Mélenchon.«Je suis un peu un artisan face à une PME», plaisante-t-il. Sans le soutien des «copains députés», il aurait «déjà jeté l’éponge».

Pour rattraper le retard, André Chassaigne multiplie les déplacements. Comme en cette journée de fin d’octobre où il enchaîne l’inauguration d’une gendarmerie dans sa circonscription de Thiers-Ambert, une rencontre avec des militants et, dans le Cantal, des dédicaces de son livre, dans lequel il retrace son «cheminement» de communiste écolo.

Avec sa moustache grise, fournie, sa coupe de cheveux en brosse et ses gros sourcils, l’Auvergnat joue à fond la carte du «sympa». Sourires, humour, un côté «gros ours bien léché» jamais à cours d’anecdotes. Ce fils d’ouvrier, né à la «clinique Michelin» de Clermont-Ferrand, tutoie n’importe qui avec son accent du Forez et ses «an» appuyés. «Il met tout le monde dans sa poche, cherche le consensus», explique Marie-Pierre Vieu, son éditrice et responsable PCF. Son enthousiasme - communicatif - déborde. Ses bras tombant le long du corps lui donnent un air balourd, vite effacé par des gestes rapides, parfois brouillons. Une sorte d’hyperactivité que trahit un tic à l’épaule gauche. «Il se disperse», sourit Corinne, sa collaboratrice depuis treize ans. «C’est un gourmand, poursuit Marie-Pierre Vieu. Il est au mental ce qu’il est au physique : curieux, qui aime la nouveauté. Et un bosseur acharné qui a le sens du collectif.»

Le fief d’André Chassaigne, c’est Saint-Amant-Roche-Savine. Un petit village de 500 habitants entre Clermont-Ferrand et Saint-Etienne. Dans le coin, on tombe sur des Chassaigne depuis le XVIIe siècle. Lui a débarqué à 22 ans avec sa femme, comme lui professeure d’histoire-géographie et de lettres dans un collège dont il est devenu principal. Avant, il a connu les cités Michelin de Clermont avec ses trois frères et sa sœur, l’école publique. «Quand j’avais 9 ans, confie-t-il, un directeur d’école a lancé à mon père : "Bernard et Alain [ses frères, ndlr], vous en ferez quelque chose, le gros vous n’en ferez rien."» Au changement d’établissement, «j’ai bossé, bossé, bossé», jusqu’à réussir le concours de l’Ecole normale à 16 ans. Puis entrer aux Jeunesses communistes.

Ses parents votaient PCF sans avoir la carte. Lui la prend, «subjugué» dans son enfance par un militant handicapé qui vendaitL’Huma Dimanche. Il obtient son premier mandat de conseiller municipal à 27 ans. Six ans plus tard, il devient maire du village, poste qu’il vient de quitter, remplacé par… son fils de 31 ans, éducateur spécialisé et dernier de ses trois enfants. «Je n’étais pas trop pour», glisse-t-il gêné.

Grand-père de trois petites-filles, André Chassaigne a connu tous les mandats locaux avant de décrocher celui de député. Il fut le seul communiste à gagner, en 2002, une circonscription jugée imprenable. En 2007, il double ses voix, rafle plus de 60 %. Même succès aux dernières régionales : 14 % en Auvergne, meilleur score national du Front de gauche. «C’est une personnalité qui dépasse le cadre des partis, décrypte Georges Chometon, ancien président UDF du conseil général du Puy-de-Dôme. Il est collé au terrain, a des amitiés partout. Il aime les gens et ils le ressentent.» «Il prend des voix à tout le monde, ajoute l’Auvergnat Brice Hortefeux. Mais il le fait avec une réelle chaleur qui n’est pas que de l’habileté.»«Je travaille sans sectarisme mais je ne mets pas mon drapeau dans la poche», se défend Chassaigne. «C’est un grand séducteur», ajoute Jean Lassalle. Et un vrai malin. «Il joue au naïf : c’est sa manière de désamorcer les choses», dit Marie-Pierre Vieu.

Chassaigne croit aussi en sa méthode. Une présence permanente sur le terrain, des «conseils de circonscription», un programme pour les régionales construit «par le bas». «Il faut que les gens s’approprient la politique, se défend-t-il. Qu’elle soit une construction collective et ne soit pas une affaire de spécialistes.» Pendant ses rencontres, il note tout ce que lui racontent, ici des cheminots CGT, là des agriculteurs. «Je travaille à l’ancienne», sourit-il dans son petit bureau qui lui sert de permanence à la mairie de son village. Dans le renfoncement d’un mur, il compile dossiers, rapports et articles de presse. «Il ne faut pas aller auprès des gens pour faire avaliser les théories d’une élite intellectuelle, ajoute-t-il. Il faut les faire parler, qu’ils avancent des propositions.» Et que le politique«ne craigne pas de dire qu’il ne sait pas tout». Démago ? Langue de bois ?«C’est comme ça qu’on luttera contre l’abstention», se défend Chassaigne qui veut transposer sa pédagogie politique au plan national. Certains le mettent déjà en garde contre la tentation de troquer par facilité sa «pratique populaire» contre du populisme. Comme lorsqu’il joue au type de la campagne qui fait la morale aux«Parisiens». «J’ai voulu surfer là-dessus, je me suis fait remettre à ma place et à juste raison, concède-t-il. Mais il faut que je sorte de cette image de "type sympa auquel on n’a pas grand-chose à reprocher".»Et profiter de cette candidature pour se tailler un profil de ministrable agricole. Se faire une place chez les poids lourds politiques de 2012.

Photo E-mosaïque

En 8 dates, 2 juillet 1950 Naissance à Clermont-Ferrand, 1966 Adhère aux Jeunesses communistes, 1977 Conseiller municipal, 1983 Elu maire, 2002 Député PCF du Puy-de-Dôme, 2007 Réélu député, Août 2008 Pour une terre commune (Arcane 17), Septembre 2010 Candidat à la candidature Front de gauche pour la présidentielle.

09:51 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : andré chassaigne, pcf, présidentielle | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

12/11/2010

SAHARA OCCIDENTAL : LE DROIT INTERNATIONAL DOIT ETRE RESPECTE

sahara.jpgLe Parti communiste français (PCF) a affirmé que la France et l’Union européenne se doivent de prendre des initiatives « urgentes » pour permettre l’application des résolutions des Nations unies prévoyant l’autodétermination du Sahara occidental.

Le PCF a réagi, dans un communiqué rendu public, à l’assaut des forces militaires marocaines contre le camp abritant quelque 25.000 Sahraouis lundi passé près d’El-Ayoun occupée.

Tout en exprimant son « émotion » et son « indignation », il a affirmé que cette attaque est d’autant « plus condamnable qu’elle intervient au moment où des discussions sur le statut futur du Sahara occidental, entre le Front Polisario et le Maroc, étaient engagées sous l’égide de l’ONU« .

« Dans ce contexte grave, qui exige, depuis près de 20 ans, la tenue d’un référendum d’autodétermination, il est consternant de voir cependant que la France et ses partenaires européens n’ont émis aucune protestation alors que deux parlementaires européens, Jean-Paul Lecoq (PCF) et Willy Meyer (Gauche-Unie d’Espagne) ont été empêchés de se rendre au Sahara occidental pour constater les faits et prendre la mesure des évènements », a relevé le PCF.

Selon lui, « la France et l’UE doivent agir pour une solution politique respectant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui, dans l’intérêt de l’ensemble des peuples de la région ».

L’assaut donné tôt lundi par les forces d’occupation marocaines contre un campement de Sahraouis près d’El Ayoun a fait 19 morts et plus de 700 blessés parmi les civils, selon un bilan provisoire du ministère sahraoui de l’Information. Interpellé mardi par le député communiste Lecoq, le ministre des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, avait qualifié de « très graves » les heurts intervenus suite à l’assaut. « Il y a un problème d’urgence parce qu’à El-Ayoun les chocs ont été violents, les incidents très graves », a-t-il déclaré lors d’une séance de questions à l’Assemblée nationale française.

11:10 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : sahara occidental, droit, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

10/11/2010

JAPPY : ECHANGES ET LUTTE

plj.jpgA l’appel du PCF, mille personnes s’étaient donnés rendez-vous lundi 8 novembre au Gymnase Japy, dans le 11ème arrondissement de Paris. Une soirée de lutte et d’échanges autour des propositions alternatives portées par le PCF qui témoignait de la combattivité intacte des militants présents.

Deux jours après la huitième mobilisation nationale contre la réforme des retraites, le moment était d’importance. Il s’agissait aussi de faire le point sur le débat à gauche, les prochaines échéances politiques et sociales, pointer l’importance du développement du Font de Gauche et du PCF et de tracer des perspectives politiques face à une droite toujours aussi déterminée à multiplier les mauvais coups.

«La bataille des retraites n’est pas terminée. Le vote de la loi ne tourne pas la page. Ce combat est plus que jamais devant nous », a lancé Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, aux plus de mille participants au meeting du PCF organisé lundi soir, au gymnase Japy, à Paris, aux côtés de Marie-George Buffet et d’André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, et candidat à l’investiture du Front de gauche à la présidentielle de 2012.

La gauche saura-t-elle se « montrer à la hauteur » de la « puissance de l’exigence populaire qui vient de gagner le pays » ? « Je le dis aux responsables du PS et d’Europe Écologie, si la gauche arrive au pouvoir, elle aura la responsabilité principale de répondre à la question : qui doit payer ? Le capital ou les salariés ? 
Eh bien, si la réponse, c’est encore les salariés, ce sera sans nous », a prévenu Pierre Laurent, en invitant à « bousculer le débat cadenassé » des échéances de 2012.

« Relancer un projet de transformation sociale »

Pour déjouer « le piège » d’une « compétition présidentielle organisée pour brouiller les cartes », la force du Front de gauche devra reposer sur un « programme partagé », sur une force « collective » et non sur « une femme ou un homme providentiel ». « Nous avons lancé le Front de gauche pour cela, pour qu’une démarche ouverte à toutes celles et tous ceux qui veulent relancer un projet de transformation sociale à la hauteur se développe au cœur même de la gauche, jusqu’à transformer toute son ambition politique et sociale », a poursuivi Pierre Laurent, qui a formulé « quatre propositions » pour « passer à la vitesse supérieure » dans l’élaboration du « programme partagé » (voir l’encadré ci-dessous).

« Le temps du dialogue vrai et de la co-construction »

Une démarche partagée par André Chassaigne qui a invité à « faire de la politique sous la Ve République comme si nous étions déjà sous la VIe République ». En clair : en prenant « le temps du dialogue vrai et de la co-construction des décisions » avec les citoyens. « Nous ne serons pas déçus du voyage », promet le député. Récusant les tentatives de division et les manœuvres visant à « appauvrir le Front de gauche » et à « discréditer sa famille politique » en essayant de faire croire que sa candidature ne serait là que « pour gêner celle de Jean-Luc Mélenchon » ou pour « amuser la galerie », André Chassaigne s’appuie sur son expérience de terrain de co-élaboration démocratique, qui lui a valu de récolter 14 % à la tête de la liste du Front de gauche aux régionales en Auvergne (20 % dans le Puy-de-Dôme).

Car, comme l’a souligné Marie-George Buffet, « les militants de gauche, les communistes n’ont pas le temps de jouer perso ou de jouer petit ». Pour elle, la seule compétition qui vaille est celle qui se joue sur le terrain de « l’efficacité des propositions » : « Notre peuple attend de nous que nous nous mettions au boulot. Sachons marier idées révolutionnaires et union pour le changement », a lancé la députée de Seine-Saint-Denis.

Sébastien Crépel, l'Humanité

09:48 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : jappy, pierre laurent, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

07/11/2010

RETRAITES : Nous ne lacherons pas !

manif6a.jpgLes nombreuses journées de manifestations unitaires ont rassemblé des millions de salariés qui refusent la casse de notre système de retraite et revendiquent une réforme de retraite socialement juste et économiquement efficace.

Par son attitude autoritaire et méprisante, le Président de la République porte l’entière responsabilité de la dégradation de la situation, cela est inacceptable !

Chacun sait qu’une réforme de progrès social est possible dans l’intérêt des salariés, de la jeunesse !

Les moyens financiers existent pour consolider le droit à la retraite dès 60 ans : mettre à contribution les revenus financiers des entreprises c’est 30 milliards d’euros pour financer la retraite.

Le gouvernement ne peut rester sourd à cette mobilisation exceptionnelle.

Les réponses du Président de la République et du Patronat ne peuvent se limiter aux atteintes au droit de grève, aux réquisitions abusives, aux interventions policières. Tout cela ne fait qu’attiser la colère. Ce n’est jamais en restreignang les libertés qu’on assure l’autorité publique.

Après avoir « amputé » le débat et « mis au pas » l’Assemblée nationale et le Sénat, le pouvoir veut faire croire que le dossier est clos !

Cela est totalement faux, la mobilisation est toujours utile, nécessaire, en effet, ce n’est que vers la mi-novembre que le texte de loi pourrait être promulgué par l’Elysée après décision du Conseil Constitutionnel et sous réserve qu’aucune censure partielle ou totale ne soit ajoutée au texte.

D’ici là, la mobilisation populaire peut contraindre le pouvoir à abandonner son projet comme ce fut le cas pour le CPE en 2006 !

Plus que jamais mobilisons-nous les retraites.

12:22 Publié dans PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, retraites, manifestation | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

06/11/2010

RETRAITES : HUITIEME JOURNEE DE MANIFESTATIONS - DIX MILLIONS DE PARTICIPANTS

manif6c.jpgParticipation élevée dans les 245 cortèges en France , souvent sous une pluie battante avec 1,2 million de personnes pour cette huitième journée de manifestations contre la réforme des retraités proposée par le gouvernement de Sarkozy et soutenue par le MEDEF.

Depuis le début de ces manifestations se sont plus de 10 millions de personnes qui ont ainsi participé dans tout le pays à au moins un défilé, soutenu par 70 % de la population.

A Paris, le défilé a réuni entre 28.000 90.000 manifestants selon la CGT.

Toulouse, Bordeaux, Lyon, mais aussi Le Mans ou Perpignan ont été ce samedi parmi les cités les plus en pointe de la contestation.

Pour Bernard Thibault secrétaire général de la CGT ce mouvement de protestation continuera y compris jusqu’au 1 er juillet 2011 date où il doit être effectif, et rappelant dans un entretien publié par l’Humanité que la loi sur la sécurité a déjà été modifiée par exemple 5 fois par le gouvernement et Sarkozy.

manif6da.jpgLa détermination des militants reste intacte pour refuser le projet sur les retraites qui de l’aveu même du gouvernement est largement insuffisant en matière de financement.

Le journal l'Humanité qui joue un rôle unique d'informations sur ce dossier des retraites a largement été diffusé pendant cette journée.

De nombreux militants souvent venus en famille et des élus communistes ont participé à l’ensemble de ces manifestations et actions qui vont continuer à se poursuivre sous des formes diverses.


RETRAITES : MANIFESTATION DU 06 NOVEMBRE A PARIS
envoyé par E-Mosaique. - L'info video en direct.

19:43 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : manifestation, retraites, 6 novembre, cgt, pcf | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

04/11/2010

COLLECTIVITES : LA VIDEO DE LA MANIF


REFORME DES COLLECTIVITES TERRITORIALES
envoyé par E-Mosaique. - L'info video en direct.

02/11/2010

Réforme territoriale : retrait du projet de loi !

manifpcf23.jpgDans la période actuelle de fuite en avant d’un capitalisme en crise, Nicolas Sarkozy et son gouvernement veulent confier au secteur privé les services publics rendus par les collectivités locales, lesquelles assurent les trois quarts de l’investissement public. Mais ce sera au prix d’un abandon des populations les moins solvables, des services les moins rentables, des territoires les moins favorisés… C’est aussi l’emploi public et la place des agents territoriaux qui se trouvent menacés. C’est là tout l’objectif de la réforme territoriale en passe d’être adoptée par le Parlement !

Haro sur la « dépense publique locale » !

 Avec la fin de la « clause générale de compétence » des départements et des régions et le non-cumul de leurs financements, c’est l’aide aux équipements des communes et le réseau associatif qui sont en danger. Le regroupement dans le conseiller territorial des mandats départementaux et régionaux aurait pour aboutissement la disparition à terme d’un échelon entier de notre organisation décentralisée, le département. Or, la coopération entre les différents niveaux de collectivités joue un rôle essentiel dans la satisfaction des besoins des habitants.

La création des métropoles vise quant à elle, au nom de la concurrence européenne et mondiale et au prix d’inégalités territoriales renforcées, à favoriser la concentration de la valeur ajoutée au sein de grands pôles de compétitivité. Elle aboutirait également, du fait d’une mutualisation (forcée) des moyens des communes membres, à une réduction drastique du personnel du service public territorial.

La démocratie et le suffrage universel attaqués !

Mais les citoyens sont fortement attachés aux services rendus et aux élus de proximité qui les développent. C’est pourquoi le gouvernement veut éloigner le plus possible les citoyens des lieux de décisions.

Pour y parvenir, il ambitionne de fusionner les collectivités au sein d’instances plus lointaines, d’abord en regroupant les régions et départements entre eux et en imposant l’intégration des communes dans des intercommunalités. Avec un nouvel objectif : les faire fusionner dans les « communes nouvelles » et dans les métropoles. Le but est plus largement d’affaiblir le rôle démocratique des trois niveaux institutionnels : communes-départements, régions, en privant les assemblées élues de leur liberté, en les encadrant totalement et en revenant sur la décentralisation.

La réforme poursuit l’objectif de diminuer le nombre des élus pour les isoler de la population par des modes d’élection anti-démocratiques. C’est l’élection des conseillers territoriaux au scrutin uninominal qui réduirait la place des femmes et des différentes sensibilités que seule la proportionnelle peut assurer.

 S’il était adopté, ce projet de loi aboutirait à démanteler une partie de la souveraineté populaire et de l’intervention publique. Une vraie réforme de l’organisation territoriale doit être au contraire au service des citoyens et non pas contre eux ! Les collectivités, avec l’ensemble des agents territoriaux, jouent en effet un rôle fondamental pour satisfaire les besoins en matière de logement, de santé, d’éducation, de sport, de transport, de culture, de cadre de vie... L’Etat doit donner à chaque niveau de collectivités, y compris les grandes agglomérations et leurs quartiers en grande difficulté, les moyens de contribuer au développement de notre pays.

Parallèlement à des dotations d’Etat conséquentes, il est nécessaire de revenir à un impôt économique dynamique lié au territoire, voté par les conseils et taxant les actifs financiers des entreprises. Le gouvernement prend le chemin inverse. Avec la suppression de la taxe professionnelle et le gel pour trois ans des dotations, il étouffe les capacités financières des collectivités. Plutôt qu’un dumping social et fiscal, nous prônons des coopérations renforcées et une solidarité financière entre collectivités. Dans ce cadre, le couple département - communes doit être réaffirmé et les intercommunalités librement consenties.

Aux collectivités les moyens de leur action !

L'Association Nationale des Elus communistes et Républicains

20:20 Publié dans ELUS COMMUNISTES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : pcf, élus, réforme territoriale | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!