30/11/2010
BRIGANDAGE DE GRAND CHEMIN… !
La réforme des collectivités locales du gouvernement et du Président Sarkozy a pour objet de casser les services publics locaux pour les mettre entre les mains du secteur privé.
Dans le même temps, le gouvernement asphyxie financièrement les collectivités locales en gelant les dotations d’État, en supprimant leurs ressources comme la taxe professionnelle, en ne réglant pas ses dettes aux collectivités dues au titre des transferts de compétences qu’il leur a imposées. Il veut les contraindre à supprimer des services et des emplois territoriaux et à augmenter vos impôts.
Sans les collectivités, les écoles, collèges et lycées, les restaurants et les garderies, le soutien à l’action sociale, les transports publics, la sécurité, la gestion de l’eau et de l’assainissement, de vos déchets ménagers l’entretien des équipements sportifs et culturels et de loisirs, le soutien aux associations, les bibliothèques…etc. !
Tout ce qui fait le « lien social », intergénérationnel et qui constitue le « vivre ensemble », tout cela demain peut disparaître, et la fonction publique territoriale avec.
En cherchant à capter les 200 milliards d’euros que les collectivités locales investissent en moyenne chaque année au bénéfice des populations pour les transférer dans le circuit privé de la finance mondiale, c’est le risque du chacun pour soi et de l’accroissement des inégalités d’accès à tous ces services, au mépris du respect des droits humains.
Les conséquences de tout cela en cette période d’élaboration du budget, c’est que nous, élus locaux, nous en sommes à essayer de résoudre la quadrature du cercle, car nous sommes obligés de présenter un budget en équilibre, obligation que n’a pas l’état.
Et si, plutôt que de participer au recul des services public fautes de pouvoir les financer, ne faudrait-il pas, même si cela est totalement illégal, assumant pleinement notre rôle de citoyens et d’élus, voter des budgets en déséquilibre pour faire pression sur le gouvernement ?
Là où il y a une volonté, il y a un chemin !
Groupe des élus Communistes de la Ville d'Evry
C. CHADUTEAU - D.DIAZ – C.PIGAGLIO – E.YAGMUR
elus@evry91.pcf.fr
Tribune publié dans le journal municipal Evry Magazine
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27/11/2010
EVRY : SUCCES DES SIX HEURES POUR LA PALESTINE
Plusieurs centaines de personnes ont participé à Evry à la Maison des Syndicat au traditionnel rassemblement organisé par l’association Evry Palestine avec le soutien de plusieurs dizaines d’organisations politiques et syndicales dont la CGT, la FSU, la Gauche Unitaire, le NPA, le Parti communiste français, SUD, les Verts Essonne.
Plusieurs débats ont permis de connaître des informations récentes sur la situation en Palestine et à Hhan Younis, camp jumelé avec Evry dont la situation ne cesse de se dégrader.
Pour dénoncer et briser le siège Israélien, promouvoir et faire respecter le droit international, répondre à la crise humanitaire l’opération « un bateau pour Gaza » a été inauguré à cette occasion.
Le témoignage du député à la Knesset (parlement Israélien) Jamal Zahalka, dirigeant du Parti Balad pendant cette manifestation a été entendu avec attention.
Le Parti communiste et ses élus de la ville d’Evry étaient venus pour apporter un total soutien à la lutte du Peuple Palestinien pour son autodétermination , la justice, et pour la Paix avec le peuple Israélien.
Photos E-Mosaïque de la manifestation et de la rencontre entre Christian Pigaglio, Président du Groupe communiste au conseil municipal d’Evry et Jamal Zahalka député à la Knesset.
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Une gauche collective
Porte-parole du PCF, adjoint au maire de Pau, il défend la stratégie du Front de gauche, avec Mélenchon.
Olivier Dartigolles. Le gouvernement est, certes, passé en force, en ne tenant pas compte des propositions des syndicats et d'une majorité de l'opinion publique, qui était opposée à cette réforme. Mais, contrairement à ce qu'on pense, il vient de subir sa principale défaite depuis le début du quinquennat. Il y a aujourd'hui, dans le pays, une majorité opposée à cette réforme, parce qu'elle l'estime injuste et inefficace.
Cette défaite du gouvernement se concrétisera donc en 2012 ?À partir de ce grand mouvement populaire, qui marquera durablement le débat politique, il ne faut justement pas attendre 2012. Profitons-en pour discuter de ce que sera la grande loi sur l'avenir des retraites, que pourrait voter une majorité de gauche, et commençons à la construire avec les organisations syndicales et les partis de gauche.
Votre livre commence avec la campagne des européennes, pour s'achever sur les régionales. C'est tout l'itinéraire du Front de gauche…Ce livre témoigne des premiers pas du Front de gauche, un acteur nouveau dans le paysage politique. Le Parti communiste avait engagé cette dynamique de rassemblement et le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon l'a construit avec nous. Nous proposons aujourd'hui de ne pas rester dans les frontières actuelles du Front de gauche. Non seulement pour la présidentielle, mais aussi pour les législatives qui vont suivre, afin qu'un plus grand nombre de gens puisse s'approprier cette stratégie, à l'image de ce qui s'est passé pour les retraites. Jean-Luc Mélenchon a accueilli favorablement cette proposition dimanche dernier.
Jean-Luc Mélenchon a proclamé que le Front de gauche ne devait pas être le supplétif du PS. Or le PCF a besoin du PS pour « sauver » ses élus nationaux et locaux…Il y a une majorité de gens, dans ce pays, qui ont une envie de gauche. Toutes les enquêtes d'opinion le prouvent. Mais, dans le même temps, ces mêmes personnes doutent aujourd'hui de la capacité qu'aurait la gauche à faire autrement que ce qui se fait aujourd'hui. Le moteur de la gauche peut passer par le Front de gauche. Il faut un grand débat pour qu'une majorité de gauche ait, dès 2012, les capacités de mettre en œuvre des propositions d'avenir, sur lesquelles se serait prononcée une majorité dans le pays. Il y a besoin d'une énergie positive à gauche. Au PS, cela recommence comme en 2006, avec le débat sur le casting.
La candidature de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle serait donc la concession qui vous permettrait de sauver vos élus locaux, encore très nombreux ?Savez-vous que les députés communistes élus ont eu systématiquement devant eux des candidats du Parti socialiste ? On ne nous fait des cadeaux dans aucune circonscription. Nous n'avons pas eu des circonscriptions « réservées », comme les députés verts et les radicaux de gauche. Devant une telle précarité et une telle souffrance sociale dans le pays, il faut en finir avec la nuit du Fouquet's. Ce que nous proposons, ce n'est pas la personnalisation, c'est la dynamique collective. Des millions de gens doivent se rassembler derrière des grandes propositions pour qu'elles deviennent incontournables pour une majorité de gauche.
(1) « Blog à part », aux éditions Arcane 17, 191 pages, 15 euros.
Publié par Sud Ouest
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25/11/2010
FILLON : DU BARATIN !
Le parlement a subi le discours de politique générale du Premier ministre. Discours sans surprise qui a vu François Fillon réciter à la perfection la feuille de route tracée par Nicolas Sarkozy il y a quelques jours. Comme son patron, le premier ministre habite au pays du « tout va très bien »... surtout pour le patronat.
C’est du baratin par paquet de vingt ! La souffrance sociale des Français est sciemment ignorée.
Où va un pays pour qui sa jeunesse vit désormais moins bien que les générations précédentes ? Le bilan de ce gouvernement, c’est 1 million de jeunes qui vivent en dessous du seuil de pauvreté. Nous sommes dans le déni de réalité. Pire l’aggravation est au rendez vous puisque pour l’emploi, le logement, la santé ou la sécurité, François Fillon propose tout simplement de continuer de faire ce qui ne marche pas. Mais les Français ne sont pas dupes, eux qui sont 68% à se dire mécontents de l’action économique du gouvernement. François Fillon propose la concertation pour la réforme de la dépendance, et de la sécurité sociale. Tout est à craindre quand on connait la conception de la « concertation » du nouvel-ex premier ministre, déjà expérimentée pendant la réforme des retraites. Ce gouvernement est un gouvernement plombé. Plombé par son dévouement sans faille aux seuls forces de l’argent et des marchés financiers. Les Français doivent savoir que rien ne leur sera épargné. Le PCF est bien déterminé à l’empêcher de nuire. Ils peuvent compter sur nous. Pierre Laurent, Secrétaire national du PCF, Paris, le 24 novembre 2010.
13:35 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : fillon, pierre laurent, pcf | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
24/11/2010
LA MAISON DE RETRAITE EMBAUCHE DES SENIORS
20:28 Publié dans ACTUALITES | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : maison de retraite | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |
23/11/2010
POSTE MANIFESTATION POUR LE MAINTIEN DU CENTRE DE TRI A BONDOUFLE
Plusieurs dizaines de manifestants ont participé à l’appel de tous les syndicats à un rassemblement devant la poste centrale d’Evry pour s’opposer à la suppression du centre de tri de Bondoufle. Les syndicats unanimes considèrent que la poste poursuit sa politique destructrice en matière de service public au travers de la fermeture de ce centre de tri .
Avec ces restructurations, des dizaines de salariés sont en train de vivre leur 3ème ,4ème, voire 5ème fermetures de services avec toutes les conséquences que cela entrainent :
-savoir-faire professionnel acquis depuis des années mis à la poubelle
-changement d’horaires, de rythme de vie donc bouleversement de la vie familiale.
Pour la poste le centre de tri de Bondoufle serait inadapté, vétuste, trop petit.
Alors pourquoi à Créteil estiment les organisations syndicales, entre autres, la Poste engage des millions d’euros pour moderniser, sur place un centre identique au nôtre ?
Que sont devenus les dizaines de millions d’euros prévus pour la construction de la PIC Essonne-Val de Marne ?
Les communistes et leurs élus solidaires
Le Parti communiste Français était présent à cette manifestation pour soutenir les salariés et également le service public de la Poste particulièrement dégradé sur la région. Le Parti socialiste était également représenté (voir sur la photo Diego Diaz et Claudette Chaduteau élus communistes, et Marianne Louis élue socialiste), présente également Elise Yagmur conseillère municipale communiste.
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22/11/2010
EXCLUSIF : GRECE : APRES LES ELECTIONS : L’ANALYSE
"Tout le monde parle comme s'il était le vainqueur, mais le véritable vainqueur c'est la dépréciation du système politique"
Commentaire laissé sur le site du quotidien Eleftherotypia le lendemain des élections régionales et locales grecques
Les élections locales grecques ont eu lieu le dimanche 14.11, dans une atmosphère particulièrement lourde, où le pays subit le joug (littéralement) des institutions financières européennes et internationales, surtout du FMI. Les conséquences des mesures imposées par "la troïka" (terme passé dans le vocabulaire courant comme synonyme d'oppression) aux salariés et aux retraités grecs ramènent le pays presque un siècle en arrière, supprimant tout droit ou liberté dans le domaine du travail et réduisant les citoyens en sujets.
Ce n'est donc pas seulement le porte-monnaie et le frigo vides qui ont poussé 54% des électeurs à rester chez eux dans un pays où... le vote est théoriquement obligatoire. Cependant, cette abstention record, ainsi que les sérieuses interrogations qui en ressortent quant à la crédibilité du système politique en général et des partis politiques en particulier ne semble inquiéter ni le PASOK (la social-démocratie au pouvoir), ni la Nouvelle Démocratie (ND, la droite). Et pourtant, c'est pas cette inquiétude que tout aurait dû commencer.
En pleine réforme territoriale (comme la France), la Grèce a connu une situation qui a bouleversé les limites géographiques et administratives des régions, départements et communes: surtout ces dernières ont subi des fusions-acquisitions qui ont fait grincer pas mal de dents, réduit considérablement leur financement (car le but, là-bas comme ici, est de faire des économies et d'offrir moins de services publics aux habitants) et brouillé, de ce fait, les pistes politiques.
C'est un signe des temps, comme l'abstention: 4 maires élus sur 10 n'affichaient aucune étiquette politique, dans un pays où, il n'y a pas si longtemps, le soutien d'un ou de plusieurs partis était non seulement un passage obligé, mais surtout une garantie demandée par l'électeur. Signe de cette dangereuse dépréciation des politiques, non d'un éveil de la société civile, ce changement d'affichage révèle, si l'on approfondit un peu la question, une omniprésence du système des "deux grands partis" qui occupent toujours le paysage. Car la plupart de ces maires sans étiquette ne sont rien d'autre que des "apostats" ou des "dissidents" à qui ni le PASOK, ni la ND n'ont voulu donner l'investiture, mais qui ont profité d'ancrages locaux ou de notoriété (notabilité?) pour damer le pion aux candidats officiels des ces deux partis.
Les études faites à chaud et publiées dans la presse cette semaine où tout le monde a sa propre interprétation (forcément positive...) des résultats montrent que les citoyens, inquiets de la dégradation de leur vie, de la chute vertigineuse de leur pouvoir d'achat et de l'humiliation que subit le pays sous la coupe du FMI, ont trouvé plusieurs moyens de protestation, c'est pourquoi une appréciation uniforme et globale des résultats ne rendrait pas compte de cette complexité.
C'est d'ailleurs cette protestation qui s'est également exprimée par le vote à gauche, un vote qui, même s'il n'a pas donné concrètement beaucoup d'élus, a permis de réfléchir sur le rôle et la place des partis, et sur l'existence ou non d'un programme de lutte et de propositions pour s'en sortir.
Il est nécessaire de préciser ici que, dans le vocabulaire courant grec, le mot "gauche" désigne les partis et formations politiques à gauche des socialistes, car ces derniers sont uniquement désignés comme tels, sans autre caractérisation. C'est cette acception du terme que nous utiliserons par la suite.
Les deux principales formations de gauche, le KKE (parti communiste grec) et le SYNASPISMOS/SYRIZA (coalition de la gauche/coalition de la gauche radicale) ont obtenu des pourcentages inversement proportionnels au nombre d'élus du deuxième tour, mais assez significatifs des attentes de l'électorat de gauche au premier tour.
Les autres formations, y compris les écologistes, n'ont rien obtenu de significatif. Quant à l'extrême-droite, vers le 7% dans les principales villes et en hausse malheureusement à Athènes, elle n'a pas tiré un si grand profit de son populisme, ni de son... soutien indéfectible aux mesures d'austérité imposées par le gouvernement. Mais elle a trouvé une bonne parade pour s'afficher au deuxième tour: elle s'est alliée à la droite "classique", la ND, qui l'a accepté sans vergogne, comme le PASOK avait accepté sans broncher le soutien du LAOS (le parti d'extrême-droite dont l'acronyme signifie "peuple") à ses trains de mesures d'austérité. Avoir un maire dont l'étiquette est "droite + extrême-droite" ne semble pas être désormais une honte pour bien des électeurs... Évolution inquiétante dans un pays qui a connu la dictature des colonels...
La gauche a donc bénéficié d'un certain soutien dans beaucoup d'endroits, un soutien qui a donné au KKE des pourcentages à deux chiffres au premier tour dans des régions sensibles (par exemple la région capitale où son candidat a fait plus de 14%) ou dans plusieurs municipalités.
De son côté le Synaspismos, affaibli par la défection de plusieurs de ses membres (ceux qui prônaient des alliances privilégiées avec le PASOK notamment) et toujours en quête de positionnement politique clair et en même temps unitaire, n'a pas pu augmenter son influence, a vu ses résultats stagner ou baisser, mais a quand même pu sauver des élus grâce à des... alliances et des soutiens au deuxième tour.
Les communistes grecs, malgré une politique souvent isolationniste (au niveau européen) et solitaire (au niveau national, où ils ont fondé leur propre syndicat, le puissant PAME), ont pourtant créé un espoir et donné du souffle à bien de citoyens étouffés par le fameux Memorandum imposé par le FMI et l'UE. Identifiés comme les défenseurs des droits et des libertés, comme une force combative qui ne se plie pas devant "les puissances étrangères", ils ont récolté les fruits de leur combativité, sans malheureusement pouvoir les traduire en nombre d'élus, ce qui aurait permis à des voix courageuses de se faire entendre. Refusant toute alliance au deuxième tour afin de ne pas risquer de se compromettre avec la social-démocratie, poussant parfois jusqu'à l'excès la polémique avec le Synaspismos qui la leur rendait bien, ils n'ont pas donné des consignes de vote et ont même perdu des municipalités populaires qu'ils détenaient par le passé. Leur force de combat et leur capacité de défendre les droits des salariés et des citoyens n' pas pu dépasser les limites de l'intransigeance.
Or entre compromission (c'est-à-dire capitulation pour avoir des élus à tout prix) et recherche de la pureté absolue (c'est-à-dire volonté de rester seul, fier de soi, "non-contaminé"), il existait une voie qui aurait pu, dans cette atmosphère si lourde où l'horizon est tellement obscurci par l'épais brouillard de la soumission au capitalisme, déboucher sur des stratégies unitaires exigeantes, sur des positions permettant l'émergence de propositions qui changent vraiment la vie et qui sont portés par des élus d'engagement, de probité et de combativité exemplaires. Encore un effort !
Résultat des courses: le PASOK l'a emporté d'une courte tête (ou, pour être plus clairs, n'a pas subi de défaite), la droite n'a pas eu d'augmentation spectaculaire, la gauche, malgré son relatif succès, n'a pas pu aller jusqu'au bout.
Dans quelque jours, le premier budget imposé par le Memorandum sera présenté à l'Assemblée Nationale, imposant encore plus d'austérité, détruisant encore plus profondément le tissu social et humain d'un pays où jadis la solidarité était la valeur suprême. D'ailleurs, la prolifération des "indépendants", loin d'être une promesse de revalorisation du rôle du citoyen dans la politique, révèle aussi un désarroi: celui de ne pas pouvoir compter sur des solidarités organisées, sur des programmes portés par des groupes, sur des organisations comme les partis, ces "intellectuels collectifs", même pas comme les associations.
Le retour de l'individu ? Ou bien celui du "notable", figure jadis dominante surtout à la campagne, relique d'un système du 19e siècle, qui, même s'il n'était pas féodal, réduisait la politique à une pure recherche de l'intérêt pour soi ou pour sa famille ?
Nous mesurons, dans le contexte européen d'aujourd'hui où les prédateurs de la finance ont mis d'autres PIGS en ligne de mire (l'Irlande, puis le Portugal), quelle lourde tâche incombe à la gauche, à une gauche qui ne renonce pas et qui n'oublie pas son nom, à une gauche telle que nous voulons la construire en France avec le Front de Gauche, avec le Programme populaire partagé initié par le PCF.
Nous mesurons aussi combien les mobilisations qui ont lieu dans les différents pays gagneraient à être coordonnées au niveau européen, prendraient plus d'ampleur, deviendraient des épines encore plus douloureuses pour le capitalisme.
Voilà pourquoi ce slogan génial que nous avons tellement entonné en France lors des manifestations sur les retraites, et que nous entonnerons à nouveau tout autour de la Bourse de Paris le mardi 23 novembre doit rester notre mot d'ordre dans tous les pays pour les années qui viennent: amis et camarades de toute l'Europe, soyez-en sûrs, "on ne lâche rien" !
Dina Bacalexi, ingénieur de recherche au CNRS, née à Athènes, d'origine Grèque, spécialiste de l'histoire de ce pays, militante du Parti communiste Français
11:02 Publié dans International | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : grèce, élections, analyse | | Imprimer | del.icio.us | | Digg | Facebook | |