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26/05/2023

Fabien Roussel : « Le legs des “jours heureux” est toujours fécond »

Fabien Roussel Ma France648.jpgLe programme du CNR demeure d’une actualité brûlante. Le secrétaire national du PCF, Fabien Roussel, y voit la « préfiguration de la perspective du communisme » qu’il s’agit de conjuguer au présent. Entretien.

Le 27 mai 1943, le Conseil national de la Résistance voyait le jour. Quel regard portez-vous sur ce moment de l’histoire de France qui a permis, dans la foulée de la Libération, de grandes conquêtes sociales ?

La reconquête de la République, portée par le programme du CNR, nous a légué un socle de conquêtes sociales dont nous restons les héritiers. Rarement la France aura connu un si grand nombre de transformations progressistes en si peu de temps.

Les forces de la Résistance se seront ainsi situées dans le prolongement de tous les combats populaires menés depuis la grande Révolution. Cela démontre que, lorsque le mouvement populaire est fort et uni, il peut rassembler la nation autour de réformes heureuses qui lui ouvrent un chemin de progrès, de justice, de démocratie, de paix.

La place des communistes est régulièrement minorée, comme celle d’Ambroise Croizat dans la création de la Sécurité sociale. Vous en revendiquez l’héritage. Pourquoi cette bataille est-elle importante ?

Pour une double raison. D’abord, la mémoire est une dimension essentielle de la bataille à recommencer en permanence afin que les forces du travail, le mouvement ouvrier, conservent au fil du temps la conscience de leur place dans la société et de la force dont elles disposent pour transformer la France en profondeur.

Ensuite, ce qu’on appelle le « pacte de la Libération », institué dans le cadre du gouvernement du général de Gaulle, est le fruit du poids du Parti communiste français dans la Résistance et dans le soulèvement populaire qui accompagna la Libération. Cela confirme, à mes yeux, un principe majeur : lorsque le PCF est fort et influent, cela change le destin de la France. Voilà pourquoi j’appelle à un renouveau du communisme français.

Vous avez fait du nom du programme du CNR votre slogan pendant la campagne présidentielle. Pourquoi avoir choisi les « jours heureux » ?

Parce que le temps des réformes régressives, punitives, à l’image de la réforme des retraites à 64 ans, doit finir. La globalisation capitaliste nous était, il y a peu, présentée comme un temps « heureux ». Elle s’est traduite, à travers la domination sans partage de gigantesques mastodontes multinationaux et des marchés financiers, par de multiples crises, économique et écologique, alimentaire et sanitaire, sociale et démocratique. Celles-ci placent la planète face à de terribles menaces.

Icon QuoteÊtre à gauche aujourd’hui, c’est rouvrir au monde du travail, aux catégories populaires, un horizon d’espoirs. »

Le spectre de la guerre resurgit, les forces de la réaction, ici et partout dans le monde, attisent les haines, le racisme, les paniques identitaires. Alors, oui, être à gauche aujourd’hui, c’est rouvrir au monde du travail, aux catégories populaires, un horizon d’espoirs. C’est dire que le dépassement d’un modèle capitaliste dévastateur vise la naissance d’une civilisation enfin libérée de toutes les formes d’exploitation et d’aliénation.

Ce que des hommes et des femmes avaient pu imaginer en pleine clandestinité, alors qu’une chape de plomb et de mort s’était abattue sur le pays, il nous incombe de le faire à notre tour, dans les conditions d’aujourd’hui. Notre projet communiste, c’est le droit au bonheur reconquis.

Avec sa réforme des retraites, le gouvernement s’attaque à l’un des piliers de la Sécurité sociale au prétexte de « sauver le régime par répartition »…

Ils ne veulent pas le sauver, ils veulent achever de le démanteler. Non seulement rien n’impose une réforme d’une telle violence, alors qu’il existe d’autres solutions pour garantir un système plus juste, plus solidaire et plus efficace. Nous l’avons démontré en mettant sur la table une série de propositions en ce sens, à commencer par augmenter les salaires et créer des emplois.

Mais, avec cette réforme, on sait que les pensions vont baisser. Ils veulent, en plaçant les futurs retraités devant cette perspective angoissante, ouvrir aux géants de l’assurance privée un nouveau marché juteux en forçant celles et ceux qui le peuvent à mettre de côté 50 à 100 euros tous les mois afin de partir plus tôt en retraite. En lieu et place du principe de solidarité, ils veulent faire avancer leur très vieux projet de retraite par capitalisation.

De réforme en réforme, c’est non seulement la retraite mais aussi les assurances-maladie et chômage qui sont détricotées. L’objectif, au fond, n’est-il pas d’en finir avec un système qui met la réponse à certains besoins fondamentaux à l’abri de la loi du marché ?

En posant la règle générale de l’universalité de la protection sociale, le CNR puis l’ordonnance du 4 mars 1945 ont proclamé que chacune et chacun, « en toutes circonstances », disposerait « des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes ». C’est l’exact contraire de la vision néo­libérale, qui considère que l’on ne se protège, à toutes les étapes de la vie, qu’à la mesure de ce que l’on possède.

L’ordonnance du 4 mars 1945, qui a été mise en œuvre par Ambroise Croizat et les autres ministres communistes, porte un projet de société global qui fixe à la Sécurité sociale l’objectif de répondre « à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de l’incertitude du lendemain, cette incertitude constante qui crée chez eux un sentiment d’infériorité et qui est la base réelle et profonde de la distinction des classes ». Et elle ajoute : « Le but final à atteindre est la réalisation d’un plan qui couvre l’ensemble de la population du pays contre l’ensemble des facteurs d’insécurité. »

C’est la préfiguration de la perspective du communisme qui veut porter l’exigence de la mise en commun contre toutes les tentations de repli sur soi et contre la volonté des pouvoirs en place de fragmenter la société.

Étendre cette logique à d’autres domaines, comme l’alimentation, est-il envisageable dans le cadre d’une économie mondialisée ?

En appelant à « une véritable démocratie politique et sociale », le CNR entendait, d’un même mouvement, assurer la protection du grand nombre contre les prédations d’un capital toujours plus avide de profits, et redonner à la France sa pleine souveraineté, industrielle, énergétique, alimentaire. Cette pression libérale sur notre agriculture s’accentue en France sous prétexte du dérèglement climatique.

Il suffit de lire la dernière recommandation de la Cour des comptes, qui remet en cause nos éleveurs de bovins. Ce débat, je l’ai mené lors de la présidentielle. Qu’il faille manger moins de viande, nous sommes d’accord, mais enfin, mangeons de la viande produite en France plutôt que celle qui est importée.

Depuis 2016, nous avons perdu 840 000 vaches. Mais nos importations représentent 20 % de la viande consommée en France. La souveraineté alimentaire, dans le respect de la planète, du bien-être animal, de nos campagnes et de nos agriculteurs, c’est essentiel et c’est toujours révolutionnaire.

Le CNR promouvait également « le retour à la nation des grands moyens de production monopolisés, fruit du travail commun, des sources d’énergie, des richesses du sous-sol, des compagnies d’assurances et des grandes banques », ainsi que « la sécurité de l’emploi ». Comment être à la hauteur de ces ambitions aujourd’hui ?

La visée d’une République sociale et démocratique, laïque et universaliste, féministe et écologiste, que j’ai portée dans la campagne présidentielle, voulait renouer le fil avec ces valeurs et exigences. En défendant la réappropriation sociale et publique des secteurs clés de l’économie et en préconisant la création d’un pôle financier public permettant à la collectivité de recouvrer la maîtrise de l’utilisation de l’argent.

En faisant le choix de la sécurisation de tous les moments de la vie, de la naissance à la retraite, à travers l’éradication du chômage et la priorité donnée à un travail retrouvant son sens émancipateur. En faisant de la Sécurité sociale le bien commun de ses cotisants et en redonnant à nos services publics les moyens d’être un levier d’émancipation individuelle et collective. 

Source L'Humanité

22/05/2023

« je préfère que l’on nourrisse la paix, plutôt que la guerre »

fabien roussel,budget arméeLa loi de programmation militaire est examinée à l’Assemblée nationale à partir de ce lundi. Fabien Roussel s’est dit opposé à ce texte, appelant à un grand débat national avec les Français pour « qu’ils mesurent les choix » qui sont faits

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti communiste français, était l’invité de France Inter ce lundi 22 mai. Il a notamment jugé « honteux », le fait que le gouvernement puisse rejeter la proposition de loi du groupe Liot - qui doit être examinée à l’Assemblée nationale le 8 juin -, visant à abroger la réforme des retraites. « C’est rendre jusqu’au bout cette réforme des retraites à 64 ans, anti-démocratique, illégitime. Madame Borne n’a qu’à supprimer l’Assemblée nationale directement », a lancé Fabien Roussel, ajoutant qu’il fallait un vote sur ce texte de la réforme des retraites car, « il n’y en a pas eu », a-t-il rappelé, faisant allusion au 49.3 utilisé en mars pour faire passer ce texte.

Un grand débat national

Mais le sujet principal de cet entretien avec Fabien Roussel était la loi de programmation militaire, examinée à partir de ce lundi. En substance, le budget des armées pour les cinq ans à venir (2024-2030), un budget de 413 milliards d’euros, soit + 40 % d’augmentation par rapport au précédent texte. Le secrétaire national du PCF fait partie de la commission et évoque un budget « exceptionnel. C’est plus que le budget de la justice, de l’Éducation nationale, de la santé », affirme-t-il. D’après ce dernier, ce budget prévoit de bâtir une armée de projection pour avoir une guerre d’avance pour investir sur des terrains extérieurs, dans des conflits lointains et plus qu’« incertains », ajoute-t-il.

Fabien Roussel se dit opposé sur le fond à ce budget mais a tout de même tenu à s’expliquer. « Avoir un budget plus important, permettant de nous protéger des menaces, d’investir dans la recherche, oui et 1 000 fois oui. Permettre à nos soldats d’être mieux équipés, mieux entraînés, d’avoir des équipements modernisés oui, et la défense c’est important. En revanche, investir à ce niveau-là, quand on demande des efforts aux Français, pour bâtir une armée d’intervention sur des terrains extérieurs, c’est pour nous un sujet, nous appelons à un grand débat national avec les Français pour qu’ils mesurent les choix », précise Fabien Roussel.

« Le risque nucléaire n’a jamais été aussi présent »

Fabien Roussel a ensuite été interrogé sur la dissuasion nucléaire. « Elle a protégé le monde, elle a empêché la guerre en Ukraine ? » a-t-il demandé. « Il n’y a jamais eu autant d’argent mis dans l’arme nucléaire, sans pour autant empêcher de guerre ; en revanche le risque nucléaire n’a jamais été aussi présent avec un Poutine qui menace de l’utiliser », a affirmé Fabien Roussel.

Le secrétaire national du PCF s’est dit pour une armée « modernisée, permettant d’appréhender les nouvelles technologies, étant capable d’intervenir sur des terrains extérieurs et de protéger nos ressortissants, de protéger nos concitoyens, c’est essentiel. Mais de là à investir dans un porte-avions au service de qui, pourquoi, ça interroge », poursuit-il.

Selon lui, en faisant le choix du nucléaire et d’un porte-avions, le ministre de l’armée fait un mauvais choix. « Le président de la République a dit, ‘nous devons avoir une guerre d’avance’, je ne souhaiterais pas que l’on ait une paix de retard. Je préférerais investir dans la diplomatie et la paix que dans la course à l’armement et dans des guerres qui ne sont pas les nôtres », explique Fabien Roussel.

« Attention de ne pas franchir de ligne rouge pour qu’il n’y ait pas d’extension du conflit, que nous ne devenions pas demain des cobelligérants », a insisté Fabien Roussel au sujet de la guerre en Ukraine, revenant sur le sommet du G7, qui d’après lui, parle beaucoup d’alimentation du conflit. « Je préfère que l’on nourrisse la paix, plutôt que l’on nourrisse la guerre », a-t-il conclu.

Source Sud Ouest

18/05/2023

ECOLOGIE - INDUSTRIE, SALADE GOUVERNEMENTALE

PCF Industrie.jpg

Le déficit commercial de marchandises manufacturées a enregistré un record en 2022, en atteignant 80 milliards d’euros ! Et le solde très faiblement positif d’emplois industriels depuis 2017 ne compense pas les millions d’emplois détruits (deux millions depuis 1974, dont un million depuis 2001). Aujourd’hui, seuls deux secteurs de l’industrie (énergie et traitement des déchets) voient des créations d’emplois, quand tous les autres décrochent. Dans l’automobile, après deux décennies d’affaiblissement, le patronat vient à nouveau de planifier la réduction d’emplois jusqu’en 2035, projetant une destruction de 90 000 emplois. Dans d’autres secteurs, la faiblesse de la filière est flagrante, comme dans le médicament, avec des pénuries de produits désormais.

Le sommet « Choose France » est symptomatique d’une politique au service du capital. Emmanuel Macron attire quelques projets par des aides publiques massives, sans aucune garantie, ni suivi démocratique dans la durée, sur la relocalisation de productions, la valeur ajoutée et le développement d’emplois. Et il le fait au détriment de l’écologie, en exigeant « une pause réglementaire » en matière environnementale. Emmanuel Macron se félicite de la création par Nokia de 500 emplois dans le pays, alors que l’entreprise a supprimé 1 800 emplois depuis 2016, s’est emparée d’Alcatel et délocalise les brevets à l’étranger !

Avec son projet de loi « industrie verte », Emmanuel Macron poursuit cette politique désastreuse et l’inscrit dans une course au moins disant fiscal et social de l’Union européenne, prétendant riposter à l’Inflation Reduction Act américain, et entre Etats européens eux-mêmes.

Non seulement cette politique ne permettra pas la réindustrialisation du pays et ne répondra pas aux exigences écologiques mais de plus, les baisses d’impôts affaibliront les services publics qui font la réelle attractivité de la France, en affaiblissant en particulier l’Education nationale et l’enseignement supérieur qui permettent notamment la formation de nos ingénieurs, techniciens, ouvriers qualifiés et chercheurs.

Les exonérations massives de cotisations sociales, véritables trappes à bas salaires, continueront d’assécher le financement de notre Sécurité sociale alors que nos entreprises continuent d'être minées par les prélèvements du capital. L'appel renforcé au capital étranger qui détient déjà en moyenne 40 % du capital du CAC 40 va renforcer encore ces prélèvements, au lieu de s'appuyer sur la mobilisation du crédit bancaire et des banques françaises.

A l’opposé de cette politique, le PCF propose de se donner les moyens d’une réelle relocalisation de la production industrielle en France, qui contribuera à développer l’emploi et à l’objectif que nous portons d’une empreinte carbone nulle d’ici 2050.

Nous portons l’ambition d’un Etat stratège qui travaille avec tous les acteurs concernés, à commencer par les salarié·es, dans des institutions démocratiques, nationales et locales, pour développer des filières industrielles stratégiques pour notre pays et qui empêche toute soumission au capital étranger, ce qui peut passer par des participations publiques au capital de ces entreprises, jusqu’à des nationalisations.

Ainsi, dans le domaine de la mobilité, nous proposons par exemple un plan de développement de la filière automobile qui repose sur la construction massive de petits véhicules électriques, avec des aides aux particuliers selon leur revenus, et la poursuite des recherches sur toutes les motorisations. La réforme du bonus écologique proposée par Emmanuel Macron n’est pas à la hauteur des besoins des ménages et ne fait que conforter les profits des constructeurs automobiles. Nous proposons également un plan de développement du ferroviaire. Et cela commence par sauver le site de Valdunes, dernier fabricant français de roues et d'essieux pour trains, tramways et métros et par conforter SNCF réseau menacée d'éclatement par la commission européenne. C’est à l’Etat et à Ile-de-France mobilités d’agir !

La réindustrialisation sociale et écologique de la France implique 6 grandes mesures :

  • Toutes les aides publiques doivent être conditionnées aux respects de critères sociaux et environnementaux. C’est la priorité à l’heure où 200 milliards d’euros d’aides publiques sont versées aux entreprises sans contrepartie.

  • Empêcher l’accès à la commande publique aux entreprises moins ditantes sur le plan social et environnemental.

  • Un grand plan de financements bancaires à taux zéro pour les projets de haute qualité sociale et environnementale et à taux élevé pour les autres, ainsi que la modulation des cotisations sociales patronales sur ces mêmes critères.

  • Le développement de la formation initiale et continue et des qualifications et le retrait de la réforme du lycée professionnel, qui asservit l’éducation aux exigences étroites et de court terme du capital.

  • La création de nouveaux contrats sécurisés et attractifs pour les salariés, permettant mobilité et sécurité de revenu.

  • Baisser fortement le prix de l’énergie avec une entreprise publique de l’énergie, mettre fin à l’Arenh (accès régulé à l'électricité nucléaire historique), sortir du marché européen et adopter une loi française supprimant l'indexation du prix de l'électricité sur l'énergie la plus chère évaluée par le marché.

Paris, le 16 mai 2023.

Parti communiste français

15/05/2023

la France doit reconnaître l’Etat de Palestine

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COMMUNIQUE DU PARTI COMMUNISTE FRANCAIS

75 ans après la Nakba, la France doit reconnaître l’Etat de Palestine.

Le 15 mai est la date choisie pour commémorer la Nakba (« catastrophe » en arabe). Plus de 800 000 sur 900 000 Palestiniens ont été expulsésde leur maison, 531 villages ont été détruits et des massacres ont eu lieu comme dans le village de Deir Yassin en 1948. Ces réfugiés et leurs descendants sont aujourd’hui plus de 5 millions. Malgré le vote le 11 décembre 1948 de la résolution 194 sur le droit au retour des réfugiés, celui-ci est systématiquement bafoué.

Il aura fallu attendre presque 75 ans pour que l’Assemblée générale de l’ONU vote le 30 novembre 2022 une résolution demandant « la commémoration du soixante-quinzième anniversaire de la Nakba, notamment en organisant une manifestation de haut-niveau dans la salle de l’Assemblée générale le 15 mai 2023 et en diffusant archives et témoignages ». Quatre-vingt-dix pays ont voté en faveur de cette mesure, 30 ont voté contre et 47 se sont abstenus. (La France s’est abstenue)


75 ans après, la colonisation continue, l’occupation se durcit. L’année 2022 a été la plus meurtrière pour le peuple palestinien. L’élection du nouveau gouvernement Netanyahou et l’arrivée au pouvoir de personnalités de l’extrême droite israélienne ne présage rien de bon pour l’avenir. Déjà, 136 Palestiniens, dont 69 civils ont été tués et 274 Palestiniens, dont 85 enfants, 21 femmes et 12 journalistes, ont été blessés depuis le début de l’année 2023. Depuis le 9 mai, Israël bombarde à nouveau Gaza et 30 personnes ont été tués, 29 Palestiniens dont plusieurs enfants et un Israélien.


En Israël, les militants de la paix s’opposent aux choix assumés par le gouvernement raciste et homophobe, niant le droit international. Cette politique est une atteinte sans répit aux droits fondamentaux des Palestiniens et cherchent à détruire les intentions de la déclaration d’indépendance d’Israël garantissant « une complète égalité de droits sociaux et politiques à tous ses citoyens, sans distinction de croyance, de race ou de sexe ».


La France ne peut continuer à rester silencieuse face à la violence que vit quotidiennement le peuple palestinien : assassinats ciblés par l’armée et les colons, destructions de maisons, arrestations massives…
Il est temps qu’Emmanuel Macron reconnaisse l’Etat de Palestine aux côtés de l’Etat d’Israël conformément aux votes du Parlement et du Sénat de 2014.

Le PCF exige aussi l’application de la résolution 194 comme de toutes les résolutions permettant aux Palestiniens de recouvrir leurs droits inaliénables et l’instauration d’une paix juste et durable entre les peuples palestinien et israélien. La paix, souhaitée par les peuples palestinien et israélien, aussi bien que ceux de la région, ne peut s’instaurer qu’avec la fin de l’occupation et de la colonisation et la création d’un Etat palestinien, comme le prévoyait la résolution 181 de l'ONU du 29 novembre 1947, aux côtés d’Israël, sur la base des frontières de 1967 avec Jérusalem-Est pour capitale. Le PCF demande aussi la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens, détenus souvent sans jugement, l’arrêt de la colonisation et de l’occupation, la fin du régime d’apartheid appliqué au peuple palestinien dans les territoires occupés et en Israël, la levée du blocus inhumain de Gaza. Il demande aussi l’envoi d’une force de protection des populations civiles sous l’égide de l’ONU. Il demande enfin que des sanctions soient mises en œuvre tant que le gouvernement israélien ne se conformera pas au droit international, notamment la suspension de l’accord UE/Israël et la suspension des accords militaires et sécuritaires entre la France et Israël. Il réaffirme également sa solidarité avec les mouvements démocratiques et de paix en Israël.


Le PCF appelle sur ces bases ses militants à participer au rassemblement organisé par le Collectif national pour une Paix Juste et Durable entre Israéliens et Palestiniens, dont il est membre, le 15 mai à partir de 18h30 place de la République et aux rassemblements organisés en région.

 

16:16 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : palestine, nakba | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!

02/05/2023

PREMIER MAI HISTORIQUE

premier mai

Ce 1er mai 2023 restera comme une date importante de l’histoire sociale de la France.

La participation très massive des travailleuses et travailleurs à ce rendez-vous avec plus de 310 manifestations et 2,3 millions de manifestant·es, son caractère internationaliste avec la présence de nombreux représentants syndicaux internationaux, ainsi que l’unité des organisations syndicales françaises constituent un événement majeur.
Le PCF salue l’ensemble des organisations de l’intersyndicale qui ont permis le succès de cette journée.

Cet événement envoie un message clair au gouvernement et au président de la République : le pays ne veut pas "tourner la page" de la réforme des retraites qui conduirait à voler deux ans de vie aux salarié·es en leur retirant les deux meilleures années de retraite.

Il témoigne aussi de très fortes revendications sur les salaires, les conditions de travail, la réponse aux besoins par le développement des services publics dans un contexte d’inflation persistante aux conséquences gravissimes pour des millions de nos concitoyennes et concitoyens qui luttent pour vivre dignement, et qui reçoivent à ce jour pour seule réponse le mépris du pouvoir.

Aux côtés des travailleuses et travailleurs en lutte, notre détermination est donc totale pour poursuivre et gagner le combat pour le retrait de la réforme et amplifier le mouvement social pour l’augmentation des salaires, l’amélioration des conditions de travail et la création d’emplois de qualité dans le public et dans le privé.

Les manifestations ont également été marquées par les actions violentes d’individus, pourtant annoncées et donc anticipées par le renseignement et les forces de l’ordre.

Nous condamnons ces violences et apportons notre soutien aux forces de l’ordre et aux manifestant·es blessé·es, avec une pensée particulière pour nos propres camarades touchés à Paris à qui nous affirmons toute notre solidarité. Ces violences ont en effet aussi ciblé les organisations syndicales et les partis de gauche, en l’occurence notre stand et les militant·es présent·es sur la manifestation. Alors même que de nouveaux moyens comme l’utilisation de drones ont été déployés sans débat et posent d’importantes questions pour les droits et libertés, le débat doit avoir lieu sur la stratégie de maintien de l’ordre dans notre pays.

La gravité de ces violences ne doit pas masquer l’événement que constitue la mobilisation sociale inédite lors de cette journée internationale de lutte pour les droits des travailleurs et travailleuses.

Le PCF appelle à poursuivre le combat pour le retrait et à travailler à faire grandir un front social et politique durable, un nouveau front populaire pour gagner des avancées sociales et démocratiques.

La décision sur le RIP et la proposition de loi d’abrogation qui sera débattue le 8 juin prochain à l’Assemblée à l’initiative du groupe LIOT constitueront des rendez-vous importants.

Pour faire grandir le rapport de force avec le pouvoir, nous appelons également les Françaises et les Français à répondre positivement à l’appel de l’intersyndicale et à faire du 6 juin prochain une grande journée de mobilisation. C’est d’autant plus important que la décision nouvelle des organisations syndicales de travailler à porter ensemble des propositions à la hauteur des attentes des travailleur·ses dans tous les domaines appelle un mouvement social durable pour gagner.
Le PCF y consacrera toute son énergie avec l’ambition de construire une alternative politique de progrès social et démocratique dans notre pays.

Paris, le 2 mai 2023
Parti communiste Français.

20:08 Publié dans ACTUALITES, PARTI COMMUNISTE FRANCAIS | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : premier mai | |  Imprimer |  del.icio.us | | Digg! Digg |  Facebook | | Pin it!