POUR UN GRAND RASSEMBLEMENT

Après deux jours de discussion, le Conseil national du PCF a adopté à une très large majorité (107 voix pour, 27 contre) une résolution sur les élections de 2007 qui devrait marquer une nouvelle étape pour la construction du rassemblement antilibéral à gauche. Ce texte confirme, en la précisant, la proposition de candidature de Marie-George Buffet. Il sera débattu dans le parti jusqu’à la Conférence nationale des 21 et 22 octobre.

La résolution confirme sans aucune ambiguïté l’engagement des communistes dans la démarche de rassemblement mise en oeuvre avec les collectifs d’union populaire.

 Face à l’inquiétude exprimée de voir le PCF disparaître dans une « nébuleuse antilibérale », plusieurs responsables départementaux comme André Greder ou Marie-Pierre Vieu ont fait état de leurs expériences, de la dynamique à laquelle participent les communistes sans pour autant y perdre leur identité.

Reste que la vitalité des collectifs et leurs capacités de rassemblement varient d’un endroit à l’autre. Avec le souci de ne rien idéaliser, le texte de la résolution souligne donc que 500 collectifs locaux sont un point d’appui réel mais « pas suffisant », et qu’on ne retrouve pas encore tout l’arc politique qui avait rendu possible la victoire du « non ». Par ailleurs, il affirme le « besoin d’organisations politiques » et insiste sur lé du Parti communiste et de son autonomie. Celui-ci est ainsi appelé à amplifier son activité et à prendre des initiatives telles que des assises pour l’emploi et la formation.

Concernant les candidatures pour 2007, la volonté est réaffirmée d’une « construction commune de choix communs ». Et devant les inquiétudes de voir le processus unitaire capoter sur cette question, le texte insiste : les communistes n’ont « aucun autre préalable que la recherche du succès de la candidature antilibérale. Ils discutent donc toutes les propositions ». Il précise aussi la teneur de l’offre politique des communistes, qui ne saurait être comprise comme la recherche d’un rassemblement autour du PCF, contradictoire, dit le texte, avec les choix de congrès.

« Ne jouons pas à nous faire peur, a répliqué Marie-George Buffet. Notre offre est la seule alternative d’espoir face aux tentatives de recomposition politique engagées actuellement de tous côtés. Elle peut nous sortir du piège », a-t-elle poursuivi en appelant les communistes à la confiance. Un avis partagé par de nombreux intervenants, tel Jean-Pierre Cornevin, de l’Aube, qui ne voit qu’une seule voie pour changer : le rassemblement populaire antilibéral, et qui souligne qu’il ne pourra se faire qu’en allant jusqu’au bout du processus engagé : « Si nous voulons réussir, ne commençons pas par dire que c’est impossible. »