Manifestement, les mesures annoncées par le Président de la République sont à mille lieues des enjeux de la situation économique et sociale actuelle. Au regard des 15 milliards d’euros du paquet fiscal ou encore des 8 milliards de cadeaux avec la suppression de la taxe professionnelle et des milliards accordés aux banques et aux grands groupes sans contreparties, c’est bien peu, bien trop peu.
Nicolas Sarkozy prétend « revaloriser le travail » ou encore « partager les profits » sans pour autant toucher aux salaires. C’est une escroquerie pure et simple. L’augmentation des salaires est une revendication extrêmement forte du monde du travail, et elle est moquée et méprisée par un chef de l’Etat dont l’attitude conforte l’intransigeance bornée du Medef.
Au final, toujours pas de changement de cap, toujours pas de réaction à la très grande crise dans laquelle s’enfonce le pays, au contraire, il maintient les réformes destructrices contre lesquelles se mobilisent les universitaires, les chercheurs, les fonctionnaires ou encore les hospitaliers. Mais que faudra-t-il donc à ce Président pour qu’il réalise enfin que son obstination et son mépris entrainent la France par le fond. Or, c’est précisément le messages que lui ont envoyé les 2,5 millions de français qui se sont mobilisés le 29 janvier dernier.
La gravité de la situation nécessite autre chose qu’un exercice de communication, elle impose que chacun prenne ses responsabilités. Dans ces circonstances, les luttes sociales et politiques, le rassemblement à gauche, sont plus nécessaires que jamais et la grande journée revendicative du 19 mars donnera la mesure du mécontentement des français à l’égard de la politique de la droite.
Parti communiste français
Paris, le 18 février 2009.