Les annonces de François Fillon : mais de qui se moque t’on ?
26/08/2011
Ou l’austérité, c’est pas Tripoli !
Communiqué de la Jeunesse Communiste
Le premier ministre François Fillon a dévoilé ses nouvelles mesures de rigueur budgétaire. Aux ordres des marchés financiers, il n’a proposé aucune remise en question de sa politique économique. Une fois de plus, le gouvernement préfère ponctionner les travailleurs en s’attaquant à leur porte-monnaie.
Hausse des taxes sur des produits de consommation (tabac, alcool, sodas), prélude à une hausse généralisée la TVA, accompagnée d’une hausse des prélèvements sociaux, déremboursements de certains médicaments… Derrière, les compagnies d’assurances et les mutuelles augmenteront leurs tarifs pour répercuter ces coûts.
Au nom de la lutte contre les déficits, Sarkozy et sa clique font payer l’addition au peuple ! Pour faire passer la pilule, ils annoncent une taxation (temporaire) sur les très hauts revenus à 3%. Cela équivaut à récupérer 200 millions d’euros sur les 2 milliards d’allègements fiscaux accordés aux plus fortunés il y a quelques mois. Nous ne voulons pas la charité, il faut taxer les 80 milliards d’euros de bénéfices distribués cette année par les entreprises du CAC 40.
Le message est clair : les nantis se partagent le gâteau et nous font gentiment cadeau de leurs miettes ! Ce nouveau programme traduit l’asservissement volontaire de nos gouvernants aux marchés financiers : ce plan a été fait pour...conserver la note AAA ! Et les agences de notation et les institutions financières internationales demanderont très vite de nouveaux efforts sous prétexte de lutte contre les déficits. Pourtant, cette « dette publique » a justement été creusée pour sauver les banques et les marchés en 2008, et ils veulent aujourd’hui que les peuples payent l’addition. Leurs exigences sont illégitimes ! Il faut répartir autrement les richesses en France : réinstaurer une fiscalité progressive des revenus, taxer les revenus financiers, augmenter les salaires.
Les revenus du travail sont plus taxés que les autres, le niveau de chômage est historiquement élevé, l’évolution des salaires est au point mort... Nous ne voulons pas « rassurer les marchés » mais répondre aux besoins populaires et faire vivre la solidarité !
Nous voulons renverser les politiques qui démantèlent l’éducation et la recherche, nous voulons en finir avec la précarité et les bas salaires auxquels les jeunes sont condamnés, nous voulons garantir à chacun l’accès à la santé, aux transports, aux loisirs et à la culture.
Prenons l’argent là où il est ! Mettons fin aux politiques qui ne servent que quelques profiteurs et investissons pour l’avenir et la réponse aux besoins de chacun !
Le 27 septembre pour l’éducation nationale et le 15 octobre dans toute l’Europe : tous dans la rue contre l’austérité et pour nos droits !
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