Histoire-Géographie : un service public d’Education nationale fondé sur une visée culturelle de haut niveau
08/12/2009
Communiqué du Parti Communiste Français
Le Ministre de l’Éducation Nationale, Luc Chatel, a décidé de supprimer l’Histoire et la Géographie comme matières obligatoires en Terminale Scientifique. Face à cette émotion particulièrement légitime, le PCF soutient les enseignants et les lycéens qui protestent contre la suppression de l’Histoire-Géographie en Terminale S.
Ces deux disciplines ont un rôle éminemment fondamental. Non seulement il faut garder ces matières dans le programme d’enseignement des Terminales mais il est, en plus de cela, nécessaire d’en revaloriser les contenus. Les cheminements de compréhension sont primordiaux pour la connaissance du monde dans sa diversité, de ses crises économiques ou géostratégiques.
L’Histoire et la Géographie sont une voie d’accès à cette connaissance. Elles doivent apporter la possibilité d’une ouverture d’esprit, d’un esprit critique avec une visée culturelle de haut niveau. Mais il ne peut y avoir de réforme cohérente et dans le sens du progrès avec des réductions de moyens.
Il faut en finir avec un système qui reste fondé sur l’élitisme, la sélection, le culte du mérite individuel, l’esprit de compétition et l’orientation par l’échec, en finir avec le mépris pour les personnels enseignants et éducatifs dont les propositions ne sont jamais entendues.
Il faut en finir avec la volonté d’instrumentalisation de l’école par une droite entièrement dévouée aux intérêts des puissances économiques et politiques qui entendent, par ce biais, contribuer activement au remodelage du salariat et de la société dans l’esprit du capitalisme financier mondialisé. Un service public d’Education nationale fondé sur une visée culturelle de haut niveau pour tous les élèves de la maternelle à la terminale des lycées reste une nécessité : ce sera aux personnels d’éducation, aux parents, aux élèves, aux forces représentatives du monde du travail d’en imposer ensemble les formes et modalités.
Le PCF condamne la réduction du nombre d’emplois publics dans l’Education nationale et la réforme sur la formation des maîtres qui vise à supprimer une année d’étude pour ces futurs enseignants. Augmenter le nombre d’enseignants, qualifiés, est une des conditions de l’efficacité de l’enseignement.
Comment leur permettre d’exercer dans les meilleures conditions possibles quand le gouvernement leur retire tous les moyens pour y arriver ?
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