LE FRONT DE GAUCHE CONFIRME
26/10/2009
Le PCF a voté l'autonomie par rapport au PS au premier tour des élections régionales en élargissant le Front de gauche créé avec Jean-Luc Mélenchon .
L'"offre nationale" du PCF a été votée à 80,3% (126 voix pour, 22 contre et 9 abstentions) lors du Conseil national (parlement) réuni au siège du Parti, place du Colonel Fabien (dans le XIXe arrondissement de Paris).
Selon le texte final, "ces listes en ouvrant un autre choix à gauche que celui porté par le PS ou Europe-Ecologie, visent à lever une dynamique de rassemblement et de victoire à gauche sur des choix clairs" alors que le NPA "persiste à refuser la nécessité de travailler à des majorités de gauche".
Il s'agit donc de poursuivre l'alliance avec le Parti de gauche de Jean-Luc Mélenchon et la Gauche unitaire de Christian Picquet (ex-NPA) au sein du Front de gauche créé pour les européennes.
"Il faut faire de ce Front un levier pour faire bouger le curseur à gauche", a déclaré Marie-George Buffet, secrétaire nationale du PCF, lors d'une conférence de presse à l'issue du Conseil national.
Cela va désormais être discuté région par région, conformément aux statuts du PCF: des accords locaux avec le PS dès le premier tour pourraient se dégager, le PCF comptant 185 conseillers régionaux sortants dans les 18 exécutifs régionaux gérés avec les socialistes.
Des conférences régionales, composées de délégués issus de tous les départements, doivent voter les 7 et 14 novembre avant une ratification de tous les militants par région du 19 au 21 novembre.
1 commentaire
Bonjour,
Tarabiscotée la position du CN du PCF, d'un côté option antilibérale Front de Gauche, de l'autre possibilité d'alliance de premier tour avec les ultralibéraux socialistes. A votre avis que pense les français (et optionellement électeurs) de ce type de posture à géométrie variable ? A faire le grand écart...
Quid du petit jeu "je te tiens, tu me tiens, le premier de nous deux qui claque la porte a perdu" avec le NPA qui s'affiche comme une invitation à l'abstention pour les classes populaires. Désolant et pitoyable le triste spectacle parisien des petites phrases des coureurs d'estrades et autres bouffeurs de micros. Les vieilles querelles stériles ont la vie dure. Voir les scores aux européennes des uns et des autres pour comprendre que ni le NPA ni le PCF ne peut prendre le risque de partir chacun de son côté.
Ici en Bretagne, c'est un secret de polichinelle que le PCF ira dès le premier tour avec les libéraux socialistes pour assurer des postes. Ce fut derniérement le cas aux municipales à Brest. Et je ne vous parle pas des votes des élu-e-s communiste brestois sur tel ou tel sujet. Après, la messe est dite.
Dommage ce gâchis alors que les bases militantes sont partantes pour faire une campagne antilibérale ensemble bien loin des petites stratégies d'ambitions personnelles de certains et des retournements de veste et renoncements idéologiques des autres.
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