ENTRETIEN AVEC FRANCIS WURTZ
01/12/2008
Francis Wurtz. «Donner plus de force à la gauche européenne»
Francis Wurtz (PCF), président du groupe « Gauche unitaire européenne - Gauche verte nordique » au parlement européen était, hier, l’invité de la fête de l’Humanité Bretagne à Lorient (56).
Quelle est votre préoccupation actuelle ?
La crise, actuellement au cœur de tous les débats et qui est un véritable drame. Il faudra bien que les responsables rendent un jour des comptes. Ils devront donner des explications.
De quelle manière le député européen que vous êtes peut-il agir ?
De quelle manière le député européen que vous êtes peut-il agir ?
Il faut faire bouger l’Europe et, pour cela, il faut s’en donner les moyens. À six mois des élections européennes, nous avons lancé un appel à toutes les forces progressistes. Il n’est pas question de s’entendre sur l’ensemble du programme de chacun, mais sur cinq ou six axes susceptibles de permettre de donner plus de force à la gauche européenne.
Jean-Luc Mélenchon et son nouveau parti font partie de vos alliés ?
Jean-Luc Mélenchon et son nouveau parti font partie de vos alliés ?
Il a eu une réaction très positive en répondant à cet appel. Mais il n’est pas le seul. Une partie de la LCR, derrière Christian Piquet, semble également vouloir s’engager à nos côtés, de même que des représentants du mouvement altermondialiste.
Pendant ce temps, Robert Hue quitte le PC...
Pendant ce temps, Robert Hue quitte le PC...
Il quitte la direction nationale. Je le regrette, mais il faut admettre que dans un parti, il y a des idées distinctes. Personnellement, je me refuse à classer mes camarades dans des cases. Moi-même j’aime pouvoir aller prendre les idées où elles me plaisent.
Vous tentez de reformer une alliance anti-libérale, comme en 2005. Quelle attitude adopterez-vous face au PS ?
Vous tentez de reformer une alliance anti-libérale, comme en 2005. Quelle attitude adopterez-vous face au PS ?
Nous travaillons, avec Mélenchon par exemple, sur le sujet des Européennes et uniquement cela. Or, sur la question européenne, il n’y a jamais eu d’alliance avec les Socialistes. Nous avons des positions trop éloignées. Pour l’avenir, je ne tire pas pour autant un trait sur le PS. Tout dépend des objectifs et des batailles à mener.
Propos recueillis par Paskal Mazé, pour Le Télégramme de Brest
Photo exclusive E-Mosaique
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