Ma décision de quitter le Parti socialiste et de fonder avec Marc Dolez le Parti de Gauche me conduit par cohérence à quitter le groupe socialiste du Sénat. Non que soit en cause la qualité de mes relations personnelles avec nombre de sénateurs socialistes, à commencer par leur Président, mon ami Jean-Pierre Bel. Mais cette décision devient d’autant plus nécessaire que se sont multipliés depuis quelques mois des votes sur lesquels je n’étais plus en accord avec la position du groupe socialiste. Ce fut par exemple le cas sur le Traité de Lisbonne, la loi de modernisation du marché du travail ou encore le Plan de sauvetage bancaire où j’ai à chaque fois exprimé des votes contre, là où la majorité des parlementaires PS s’abstenaient ou votaient pour. J’ai donc logiquement engagé une discussion avec Nicole Borvo et les sénateurs communistes. J’ai présenté une demande d’adhésion au groupe qu’ils constituent. Je leur suis reconnaissant de l’avoir acceptée. Je salue leur décision de modifier le nom du groupe pour respecter mon identité politique à côté de celle des communistes. Je mesure l’honneur qui m’est fait de cette façon. Le nom du groupe sera désormais « Groupe communiste, républicain et citoyen et des sénateurs du Parti de Gauche » (groupe CRC-SPG) Cette décision manifeste nos fortes convergences de vue et notre détermination à travailler ensemble. Je connais la valeur des sénateurs de ce groupe, leur pugnacité dans les débats sénatoriaux, leur solidarité constante avec les luttes sociales et leur attachement résolu aux principes républicains. Je siégerai donc désormais au Sénat au sein du « Groupe communiste, républicain et citoyen et des sénateurs du Parti de Gauche » (groupe CRC-SPG) |
1 commentaire
Je me félicite que notre parti ait su faire preuve d'ouverture en acceptant de travailler avec Mélenchon, et notament, symboliquement, en l'associant à notre groupe au Sénat.
Le PCF n'est pas à mes yeux un parti dogmatique, refusant de travailler avec ceux qui ne se conforment pas totalement à ses préceptes. Mélenchon dit qu'il veut "tourner la page du capitalisme", et pour ce faire, qu'il a une contruire une "majorité de gouvernement".
Ne pas avoir pour unique horizon le capitalisme et ne pas se cantonner dans la critique pure, ce sont les seuls préalables que je puis poser. Et Mélenchon y réponds, je lui dis donc bienvenu.
PS : N'hésitez pas à consulter l'article de mon blog sur le sujet.
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