Ce soir, j’ai écouté Nicolas Sarkozy avec beaucoup de colère. Le président de la République a offert aux Français un spectacle pathétique et plus inquiétant que jamais.
Aux policiers, il affirme que les effectifs sont suffisants, aux magistrats que les moyens ne sont pas le problème, aux chômeurs qu'il va les envoyer en stage, aux agriculteurs que les marchés ont fait leur bonheur, aux ouvriers que la "vraie" pénibilité est d'être sans emploi...
Il confirme surtout qu'il est incapable d'écouter les Français.
A ceux qui étaient mobilisés aujourd'hui, ou hier contre sa réforme des retraites, il répond toujours sur le même ton, sentencieux et hautain.
Ce soir, le chef de l’Etat n’a pas hésité pas à mentir aux Français : Contrairement a ce qu’il a dit, l'avocat d'affaires a en réalité déjà décidé d'offrir un contrat juteux aux assureurs, celui du "marché" de la dépendance !
Toute la soirée, il aura martelé des choix politiques qui sont des échecs et qui ont des conséquences gravissimes qu'il s'agisse de sécurité ou d'emploi. Avec lui, c'est assez simple : 16 000 postes de profs en moins, cela fait 5 000 places de prison en plus...
Pour finir le président a été odieux et insultant à l’égard des français de religion musulmane.
En emboitant le pas d’Angela Merkel et de David Cameron, il a condamné le multiculturalisme tournant le dos aux valeurs les plus fondamentales de la république française.
En taxant "d'échec", la diversité culturelle de la France, Sarkozy ajoute un tome 2 à son discours de Grenoble et ne sort décidément pas grandi de cette soirée laborieuse.
Pierre Laurent, secrétaire national du PCF,
Paris, le 10 février 2011.