Retraites : le gouvernement prolonge son opération de dissimulation (17/05/2010)
Dans le « document d’orientation sur la réforme des retraites » qu’il vient de rendre public, le gouvernement prolonge son opération de dissimulation, avec l’objectif d’empêcher l’indispensable débat public et citoyen.
Le gouvernement ne cherche pas à sauver les retraites mais à donner des gages aux tout puissants marchés financiers, aux agences de notation et aux spéculateurs. Il ferme la porte à tout débat sur l’augmentation des cotisations patronales pour protéger la part des profits dans la valeur ajoutée et ignore toute mesure sur la relance de l’emploi qui peut seule assurer la pérennité du système.
Mais il a beau cacher ses intentions en n’annonçant toujours pas les mesures précises, la vérité se dessine maintenant clairement. Le gouvernement ne retient qu’une seule piste : l’allongement de la durée d’activité envisagé par le recul de l’âge légal et l’augmentation de la durée de cotisation. C’est la fin de la retraite à 60 ans qui est programmée.
La contribution de solidarité sur les hauts revenus et les revenus du capital que certains estiment à 2 milliards d’€ égratignerait à peine les immenses gâchis financiers actuels tandis que le niveau des pensions s’effondrerait. C’est une nouvelle fuite en avant !
Ce plan s’inscrit dans un plan d’austérité aux mesures socialement et économiquement dangereuses. En Grèce comme en France, en Europe, refusons que nos pays emboîtent le pas de cette capitulation devant les profiteurs de la crise.
La retraite à 60 ans à taux plein n’est pas négociable et son financement est possible. Le PCF propose :
Une réforme du financement passant par une refonte des cotisations avec la modulation de leur calcul, pour pénaliser les entreprises qui réduisent l’emploi et les salaires.
Dans l’immédiat la mise en place de cotisation au même taux que pour les salaires sur les revenus financiers des entreprises pour la protection sociale dont les retraites qui rapporterait 22 milliards d’€.
Dans ces conditions, le PCF invite à un rassemblement de riposte le 19 mai à Paris, place de la rotonde au métro Jean-Jaurès. Soyons nombreux ce soir là à crier haut et fort « Ce n’est pas aux peuples de payer la crise du capitalisme ! »
Nous appelons à une très large mobilisation le 27 mai à l’appel de l’intersyndicale pour défendre l’emploi, les salaires et les retraites, et aussi dénoncer le gel des dépenses publiques annoncé par le gouvernement.
Olivier Dartigolles, Porte-parole du PCF
Paris, le 17 mai 2010.
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