Mais les compliments du chef de l’Etat ont tout du baiser de Judas. Au delà des paroles, les choix du président de la République et de sa majorité de droite ne souffrent d’aucune ambigüité. Le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, la possibilité désormais effective de procéder à des licenciements dans la fonction publique, le refus d’engager les personnels d’éducation nécessaires pour assurer la sécurité des élèves dans les collèges, sont clairement revendiqués. Tout comme le sont la privatisation rampante du service public de l’emploi avec la fusion dans des conditions déplorables de l’ANPE et des ASSEDIC, les attaques programmées contre le régime de retraites des fonctionnaires et l’obligation pour les collectivités d’appliquer cette même politique sur leurs territoires.
Ces choix continueront d’avoir des conséquences aussi lourdes pour les fonctionnaires que pour les populations. Mais Nicolas Sarkozy n’en a évidemment pas parlé : "silence on vote !" aurait pu ajouter le principal acteur de cette chronique d’un saccage annoncé.
Paris, le 2 Mars 2010, Roland Muzeau pour le Groupe communiste à l'Assemblée Nationale