Marseille, Fabien Roussel l'éloge du "roussellement"
07/02/2022
Le candidat communiste à la présidentielle, Fabien Roussel, a défendu ce dimanche 6 février à Marseille "la France du salaire et de la feuille de paie", à rebours des "marchands de déprime" et "colporteurs de haine", au lendemain de deux meetings en forme de démonstration de force à l'extrême droite.
Il y a dans la campagne de Fabien Rousel, le candidat communiste à l’élection présidentielle, le même enthousiasme que l’on voyait dans la campagne pour les Européennes de Ian Brossat. Propos carrés, cohérence, cap bien à gauche. Comme pour son camarade, la campagne de Fabien Roussel, crédité de quelque 3 % d’intentions de vote au premier tour (4 % selon Opinion Way), est saluée jusqu’à droite pour sa tenue.
Ce dimanche 6 février, le candidat a franchi une nouvelle étape en organisant son premier grand meeting à Marseille, fief électoral de son concurrent Jean-Luc Mélenchon, que le PCF avait soutenu en 2017. Depuis la brouille est palpable mais Fabien Roussel assume cette candidature communiste, la première depuis celle de Marie-Georges Buffet en 2007, comme il assume son franc-parler qui lui a valu l’étonnante polémique sur la bonne viande et le bon vin.
"Les délinquants en col blanc au tribunal"
"Le peuple de gauche est à conquérir. Il est aujourd’hui en train de bouder les urnes, il a été déçu par une certaine gauche qui a gouverné mais n’a pas répondu aux attentes", affirmait le candidat au journal La Marseillaise avant de défendre son programme pour "la France des jours heureux", présenté fin janvier. Smic à 1 500 euros nets, 500 000 emplois en plus dans les services publics, revenu étudiant à partir de 850 euros, nationalisation d’EDF ou encore triplement de l’ISF : les propositions sont claires. Ce dimanche après-midi, le candidat a ciblé Emmanuel Macron en assurant : "le ruissellement d’Emmanuel Macron, c’est terminé."
À cette théorie libérale – à laquelle même Joe Biden ne croit plus – qui consiste à dire que l’enrichissement des plus aisés ruisselle vers les classes populaires, le député du Nord a proposé le "roussellement" c’est-à-dire "augmenter les salaires et retraites, car c’est de l’argent qui directement dans l’économie réelle, dans les commerces, dans les PME ; rendre du pouvoir d’achat aux Français en baissant les taxes sur l’énergie, le gaz, l’électricité, sur les transports en commun, sur la construction de logements. Mais aussi baisser les taxes sur les carburants n’en déplaise à ceux qui n’aiment pas la voiture."
"Halte à la corruption, halte à l’évasion fiscale, les délinquants en col blanc au tribunal", a-t-il lancé, expliquant vouloir un ministère dédié à la fraude fiscale. "La France des Jours Heureux, c’est une République sociale et laïque. Une France fraternelle qui fait reculer tous les fascismes", a lancé le candidat devant quelque 3 000 personnes qui avaient reçu des masques FFP2.
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