Les Vénézuélien-ne-s ont fait le choix d'ouvrir la possibilité d'une sortie de crise politique (PCF)
Le peuple vénézuélien a élu dimanche 6 décembre ses représentant-e-s à l'Assemblée nationale. Malgré le blocus économique imposé par Trump avec pour conséquence une situation économique extrêmement difficile, malgré les sanctions iniques de Washington, de ses alliés dans la région et de l'Union européenne, malgré un fort taux d'abstentions, le Pôle patriotique rassemblé autour du PSUV et de Nicolas Maduro (plus de 3,5 millions de voix et 67,6 % des voix exprimées) arrive largement en tête du scrutin.
La coalition de centre droit autour du COPEI et de l'Alliance démocratique recueille une peu plus de 17 % l'alliance Venezuela Unida enregistrant 4 % et le parti communiste près de 3 %.
Cette élection, la 25e en 21 ans, s'est déroulée dans un contexte complexe : appel au boycott des élections brandi par une partie de l'opposition, éprouvante crise économique et sociale conséquence pour l'essentiel d'un embargo « injuste et incompréhensible », comme l'a déclaré l'ancien président du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero.
Un embargo imposé par les États-Unis et de nombreux pays dont la France et l'Union européenne. Cette situation explique, pour une grande part, le taux exceptionnellement haut des abstentions (69 %).
Les Vénézuélien-ne-s ont fait le choix d'ouvrir la possibilité d'une sortie de crise politique en donnant une majorité au Pôle patriotique.Le PCF tient également à saluer la campagne du Parti communiste du Venezuela et de l'Alternative populaire révolutionnaire (APR) qui, dans la poursuite du processus de la révolution bolivarienne initiée par Chavez, ont placé au coeur des débats les exigences sociales, les intérêts du monde du travail, de la création et l'exigence d'indépendance nationale.
Les pénuries de carburant, les difficultés de déplacement, la gravité de la pandémie de Covid-19 ont aggravé la situation.
Le Parti communiste français (PCF), représenté par deux observatrices internationales accréditées parmi les 300 présent-e-s sur place, considère que dans les conditions actuelles il serait irresponsable de la part des gouvernements français et des pays membres de l'Union européenne de ne pas reconnaître ce scrutin, alors même que l'ONU l'a déjà fait.
La France s'honorerait de retrouver sa voix et de ne plus marcher dans les pas de Trump. Mobilisons-nous sans plus tarder pour la levée immédiate de tous les embargos qui pèsent sur de trop nombreux pays alors qu'une pandémie frappe l'humanité. Nous appelons à plus de coopérations, à plus de solidarité internationale.
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