DISPARITION DE GEORGES SEGUY : LA REACTION DE PIERRE LAURENT
14/08/2016
Disparition de Georges Seguy « Il ne suffit pas de s’indigner, il faut s’engager »
Ces mots de Georges Seguy, prononcés en 2013 dans sa ville de Toulouse devant les congressistes de la CGT résume pour moi qui était Georges et que fut sa vie. Aujourd'hui, les communistes perdent un camarade, un homme remplie d’humanité, de dignité, un combattant du genre humain. Je perd un ami.
Jeune communiste avant guerre, il adhère au Parti communiste français en 1942 à l'annonce de la mort de Pierre Sémard et rejoins avec son cercle de la JC, la résistance active au sein des Francs-Tireurs et Partisans français. Il est arrêté deux ans plus tard par la Gestapo en imprimant le journal clandestin de la JC, « l'Avant Garde ». Il est déporté au camp de concentration de Mauthausen. Il est le plus jeune déporté résistant de France, selon les historiens. L'horreur n'a pas de mots et pourtant Georges va s'évertuer en toute occasion à transmettre aux jeunes générations ce qu'il a vécu et ce que furent ses combats.
A la libération du camp, et son retour en France, il entre à la S.N.C.F. Il y prend des responsabilités au syndicat cheminot de la CGT et est élu secrétaire général de la fédération en 1961. Parallèlement, il est élu au comité central du PCF en 1954 et devient membre du bureau politique à partir de 1956. Pour lui, ces deux engagements étaient une nécessité pour marcher sur ses deux jambes : défendre les droits des travailleurs et changer la société. Il veilla toujours à l'autonomie des deux structures.
En 1967, il succède à Benoît Frachon, comme secrétaire général de la C.G.T. Il est un des acteur connu et reconnu des grèves de mai 1968. Capable de faire de grands meetings devant les OS de Renault Billancourt que de négocier et signer les accords de Grenelle.
Depuis sa retraite en 1982, il poursuivait ses activités militantes. Au sein de la Cgt , il animait l'Institut d'Histoire Sociale. Au sein de son Parti, fidèle à ses idéaux de jeunesse, il donnait son avis, aidait par des conseils précieux. Il travaillait sans relâche à chercher des perspectives de rassemblement des forces de gauches.
Georges a toujours été un acteur des combats de son temps : pour le droit des salariés (y compris dernièrement contre la loi El Khomri)- pour la paix (en Algérie, au Vietnam- en Irak- en Palestine Etc…), pour le désarmement nucléaire, contre le racisme, le fascisme, l'apartheid, pour la dignité humaine, pour l'égalité femme-homme, contre le capitalisme, pour une société du commun, du partage des richesses et des savoirs.
Georges a toujours été bienveillant avec les femmes et les hommes qui luttent.
Il donnait son avis, ses conseils à chaque fois que nécessaire, mais toujours dans le respect, et l'attention à l'autre.
A Michel son fils, à sa famille et proches, aux membres de la CGT, je vous présente toutes mes condoléances et celles des communistes. Nous pleurons avec toi, avec vous, un ami, un camarade, un être cher.
1 commentaire
C'est avec une grde tristesse que j'apprends le décès de ce grand homme exemplaire pour tous, tellement remarquable et si belle personne qu'était M. Georges Seguy. Je lis les condoléances de chacun dont les votres ou vous ne citez pas son autre fils Claude.
Le chemin de ma vie a eu le bonheur de croiser celui de son fils Claude que je n'ai jamais oublié, je suis effondrée anéantie de plus ou moins comprendre que Claude n'est plus de ce monde.
Etes-vous en mesure de me confirmer ce que je crois comprendre en lisant différents témoignages.
Je vous remercie infiniment de votre éventuelle réponse, c'est important pour moi de le savoir.
Elisabeth BREGON
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