A qui profite le crime ?
15/06/2016
Nous étions ce mardi 1 300 000 manifestants à battre le pavé ! 1 300 000 à exiger le retrait de loi dite travail !
Une manifestation d’ampleur inégalée depuis de nombreuses années.
Qu’est-ce que les médias nous ont montré ?
Une bande d’abrutis décérébrés qui pensent que la casse et les affrontements avec les forces de police feront avancer les mouvements sociaux !
Quand je dis, ils pensent, c’est un euphémisme, car s’attaquer à la devanture de l’hôpital pour enfants Necker, prouve qu’ils n’ont rien dans la tête, excepté de faire les choux gras de BFM, ce média aux ordres d’un patronat qui n’en espérait pas tant ! Alors, à qui cela profite ?
Cela lui permet de faire l’impasse sur le fond du sujet la loi El Khomeri et son inversion des normes, son démantèlement de la médecine du travail, la facilitation des licenciements et le contournement des partenaires sociaux par l’intermédiaire de pseudos référendums d’entreprises…
Elle profite à ce même gouvernement car elle lui permet de ne pas avoir à s’expliquer sur la gestion du maintien de l’ordre et les violences que cela provoque !
Cette violence profite à bien des personnes ou des organisations, mais certainement pas aux salariés qui luttent pour être respectés et entendus ! Pendant ce temps le cheminement de cette loi régressive et pro-patron continue !
Pendant ce temps le chrono tourne et le gouvernement espère que c’est pour lui qu’il s’égrène.
Le combat continue et continuera à être mené avec rigueur et conscience et nous ne nous laisserons pas voler notre lutte par une poignée d’inconscients qui ne sont que les alliés objectifs du gouvernement et du capital.
Christian Pigaglio, militant syndical, Maire adjoint PCF d'Evry
Interdiction des manifestations : François Hollande et le gouvernement perdent leur sang froid (Pierre Laurent)
Hier, un magnifique et puissant défilé des salariés et de la jeunesse a montré l'isolement du gouvernement sur la loi El Khomri. Son acharnement à imposer cette loi sans la rediscuter et sans majorité législative pose un grave problème démocratique.En marge de cette manifestation, des bandes de casseurs ont de nouveau pu semer la violence en s'attaquant, notamment, à l'hôpital Necker.
Le gouvernement utilise ces faits condamnables et que nous condamnons pour tenter de discréditer les manifestants et les syndicats organisateurs.
Avec les parlementaires communistes, présents sur le point fixe du PCF situé boulevard de Port-Royal, j'ai pu constater, une nouvelle fois, que ces bandes de casseurs agissaient à l'écart de la manifestation. Alors qu'ils sont parfaitement identifiés, pourquoi ne sont-ils pas interpellés et comment peuvent-ils continuer à agir à chaque manifestation ?
Alors que les pouvoirs publics savent interdire aux hooligans d'accéder aux enceintes sportives, pourquoi ces bandes de casseurs peuvent, en toute impunité, venir semer le désordre et le chaos ?
La menace d'une interdiction de manifester, exprimée ce jour par le chef de l’État et le premier ministre, est un signe extrêmement préoccupant de fébrilité dans un moment où, tout au contraire, notre démocratie et notre République doivent affirmer avec force leurs principes et leurs valeurs essentielles.
Nous appelons donc le pouvoir à ne pas perdre son sang froid, à reprendre la négociation et à agir pour assurer la sécurité des biens et des personnes et celle du droit de manifester. Le gouvernement ne peut se soustraire à ses responsabilités en s'attaquant à une liberté constitutionnelle qui permet de faire entendre dans l'unité et sans violence le rejet de la loi El Khomri.
Pierre Laurent
Secrétaire national du PCF
Paris, le 15 juin 2016
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