Budget ESR : Une catastrophe pour les jeunes scientifiques (PCF)
21/10/2015
Pour la première fois de son histoire, le Conseil national de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche vient de rejeter à la quasi-unanimité les modifications de la Loi de Finances 2015 relatives à l’Enseignement Supérieur et à la Recherche qui amputent les établissements universitaires de 100 Millions d'€, alors que le Budget initial ne couvrait pas même l’inflation.
La réduction des Dépenses Publiques est donc devenue pour ce gouvernement la seule boussole politique, la seule ambition, au mépris des besoins populaires, au mépris des défis de l’avenir au premier rang desquels se trouvent les enjeux des savoirs partagés et de leur appropriation collective jusqu’au plus haut niveau.
Ces orientations conduisent à une catastrophe pour nos jeunes scientifiques, pour l’armature du pays en tant que nation capable de coopérations tous azimuts. Elles contribuent à la dégénérescence industrielle et condamnent l’emploi à une descente aux enfers.Mais cette chute verticale des ambitions nationales n’est pas fatale.
Des luttes sociales amples commencent à voir le jour dont le trait commun, la colonne vertébrale est la lutte contre le dogme de l’austérité en France, et dans l’Union européenne.
La bataille courageuse et de grande portée du gouvernement grec montre le chemin qu’une politique vraiment de gauche doit emprunter.L’alternative doit prendre corps dès à présent : évidemment en construisant avec les parlementaires du Front de Gauche un tout autre budget pour 2016 relatif à l’Enseignement supérieur et à la Recherche.
Mais le vote du CNESER souligne l’urgence d’institutions nouvelles. Le PCF a, dès 2012, proposé que notamment le CNESER soit pourvu de prérogatives étendues, y compris un droit de veto.
Il se félicite de voir que cette idée prend corps. Au-delà, il invite toutes les forces disponibles à débattre dès à présent d’autres orientations politiques, seules en mesure d’insuffler l’espoir.
1 commentaire
Les bureaucrates spécialisés dans le management et le jargon sont totalement incapables de comprendre la recherche qu'ils pilotent. Ce seront eux qui découvriront les antibiotiques de demain?
Les commentaires sont fermés.