UNE GRANDE FETE DE L'HUMANITE POUR LA GAUCHE !
15/09/2014
Militants du Front de gauche, socialistes, écologistes, acteurs du mouvement social se sont retrouvés, ce week-end, à La Courneuve. À la veille du vote de confiance à Manuel Valls, qu’aucun d’eux ne veut lui accorder, mardi, Pierre Laurent a invité à « ouvrir à gauche un dialogue sans condition et sans exclusive » pour proposer une alternative avant 2017.
On disait la gauche abattue, résignée, en perte de repères. La Fête de l’Humanité aura montré tout le contraire, ce week-end, à La Courneuve (Seine-Saint-Denis.
Non seulement des centaines de milliers de citoyens auront parcouru ses allées, de débats en concerts, mais toute la gauche était réunie pour échanger, non sans contradiction parfois, sur les chemins à ouvrir face à la politique du couple Hollande-Valls.
Au-delà des communistes et de leurs partenaires du Front de gauche, des socialistes, des écologistes, des acteurs du mouvement social, du monde associatif s’y sont retrouvés autour d’au moins une conviction commune : la politique conduite par le gouvernement mène à la catastrophe.
Pas de ministres en vue durant ces trois jours, mais d’autres personnalités se sont impliquées dans les débats de la Fête, à l’instar de la présence remarquée de la maire PS de Paris, Anne Hidalgo.
Alors que le vote doit avoir lieu mardi à l’Assemblée nationale, ici, pas de « confiance » au gouvernement. « Rien ne va dans le bon sens », déplore, aux abords de l’agora, Lucie, une militante d’Europe Écologie-les Verts (EELV). « Mon regard est celui d’un mec qui a voté pour eux et qui est très déçu », ajoute Jean-Vincent, un communiste de Nanterre « pas du tout résigné » mais déterminé à rappeler au gouvernement « que, s’il est au pouvoir, c’est grâce à nous ». « Elle est où l’alternative ? » opposait Manuel Valls aux critiques, le 7 septembre. « Nous ne sommes pas condamnés à errer dans les décombres jusqu’au désastre final », a répliqué Pierre Laurent, samedi.
Si le message a trouvé un certain écho ce week-end, c’est justement là que le débat commence. Les députés doivent-ils s’abstenir, mardi, au risque de laisser Valls trouver une majorité par défaut, ou voter contre, au risque, cette fois, de fournir le prétexte à une dissolution de l’Assemblée nationale dont a menacé François Hollande, jeudi, dans le Nouvel Observateur ?
Cette interrogation a cristallisé une partie des échanges du déjeuner, samedi, des responsables de toute la gauche qui ne se reconnaissent pas ou plus dans la politique gouvernementale, à l’invitation de Pierre Laurent. De Jean-Luc Mélenchon aux écologistes David Cormand et Jean-Vincent Placé, en passant par les parlementaires PCF André Chassaigne et Éliane Assassi et les élus PS Marie-Noëlle Lienemann, Barbara Romagnan, Pascal Cherki, Jérôme Guedj, Christian Paul et Jean-Marc Germain. « Tout le monde est d’accord, les Rouges, les Roses et les Verts, pour dire qu’il faut un changement de cap », se félicite le socialiste Liêm Hoang-Ngoc.
Publié par l'Humanité : : http://www.humanite.fr/sous-le-soleil-de-la-courneuve-la-...
Les commentaires sont fermés.