Massive Attack, leur trip-hop va électriser la Fête
29/08/2014
Après avoir fait la tournée des festivals d’été, le collectif originaire de Bristol fait halte à la Courneuve. La promesse d’une vraie expérience sonore entre pop électro et engagement politique.
Bristol, Angleterre, années 1990, c’est dans l’effervescence musicale et artistique caractéristique de la ville que naît Massive Attack. Le groupe, composé alors de Robert del Naja (3D), Grant Marshall (Daddy G) et Andrew Volwes (Mushroom), qui est depuis parti, est sûrement le groupe anglais le plus influent de sa génération.Entre discorde et divergences, Massive Attack a su profiter des confrontations, notamment musicales, au sein du groupe, faisant de ce chaos créatif sa marque de fabrique et surtout sa richesse. Les influences musicales diverses se rencontrent, s’interpénètrent entre la culture reggae du Jamaïcain Daddy G et les accents punks et post-punks de 3D. Influences qui ont fait le groupe au style inclassable que l’on connaît et qui a donné naissance au trip-hop.
Plus qu’un simple trio, Massive Attack a toujours su s’entourer de collaborateurs prestigieux. À l’image de Tricky, membre lui aussi de la scène musicale et artistique de Bristol, Horace Andy, qui a suivi le groupe depuis le début, la chanteuse Sinead O’Connor, Hope Sandoval mais aussi Damon Albarn ou des musiciens de qualité comme Angelo Bruschini. Autant d’artistes qui auront beaucoup apporté au groupe.
Massive Attack, renfloué de son duo d’origine 3D-Daddy G, est aujourd’hui bel et bien reformé, après une trop longue séparation, pour notre plus grand plaisir et s’apprête à faire vibrer la Fête de l’Huma (*) de sa musique sombre, envoûtante, mélancolique mais toujours géniale.
De Blue Lines à Heligoland en passant par Mezzanine, trois albums phares, le groupe s’impose et se distingue par ses innovations diverses qui ont transformé définitivement le paysage musical pop-électro anglais. En révolte constante, le groupe aime se remettre sans cesse en question, bousculant les standards musicaux dans une merveilleuse liberté créatrice.
Les concerts de Massive Attack sont des moments pour (r)éveiller les consciences
Cet esprit de révolte s’apprête à souffler sur la Fête et se retrouve dans l’engagement fort du collectif bristolien. Massive Attack considère que les musiciens, au-delà de la musique, ont aussi à s’engager socialement. Robert del Naja (3D) s’attache particulièrement à lier musique et engagement politique, participant à de nombreuses actions comme le boycott culturel contre Israël.
Les différents concerts de Massive Attack sont autant de moments propices pour (r)éveiller les consciences de son public et provoquer sa réflexion grâce à une scénographie engagée. Lors de leurs concerts, la musique se fait hypnotique. Elle s’accompagne de messages politiques sur des écrans, slogans, citations de Rousseau, de Nelson Mandela ou statistiques destinés à promouvoir les valeurs humaines, démocratiques, altermondialistes, pacifiques et écologiques chères au groupe anglais. Valeurs que le groupe met en avant dans sa collaboration avec l’organisation Greenpeace ou en s’opposant à la guerre en Irak.
Le collectif questionne en permanence la société qui nous entoure et les valeurs qui la régissent en se servant de sa musique pour faire avancer les consciences. La venue de Massive Attack à la Fête de l’Huma promet une réelle performance de sons et lumières. Un engagement musical que l’on attend avec impatience !
Clémence Buchet
(*) Vendredi 12 septembre, 21h50, Grande scène.
Voir en ligne : sur Humanite.fr
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