PREMIER MAI EN FRANCE ET DANS LE MONDE
01/05/2013
Près de 160.000 personnes ont manifesté dans le pays. La CGT, la FSU et Solidaires, épaulés localement par FO et la CNT, ont organisé près de 280 rassemblements dans tout le pays. Un mot d'ordre : il est plus que jamais urgent de sortir de cette politique d'austérité.
"Solidarité internationale et paix dans le monde. Refus de l'austérité et de la précarité pour une véritable sécurité de l'emploi", dit la banderole derrière laquelle marchent en première ligne le secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon et la secrétaire générale de la FSU, Bernadette Groison à Paris.
EN EUROPE
Partout en Europe, les travailleurs défilent contre l'austérité. Ils sont des milliers en Grèce et en Espagne, avec des slogans qui font échos à ceux des cortèges français. Ils sont aussi un demi-million à Cuba à défiler pour "un socialisme prospère et durable".
Les travailleurs européens ont tous les mêmes préoccupations. Emploi et lutte contre l'austérité. "6.200.000 chômeurs, non à l'austérité", "Plus de démocratie, moins d'austérité", "Cette austérité ruine et tue", proclamaient les pancartes brandies par les milliers de manifestants espagnols.
Le défilé, dans une nuée de drapeaux rouges et blancs, aux couleurs syndicales, a traversé le centre de Madrid derrière une banderole barrée des mots: "Cela n'a pas de limites", dénonçant les coupes budgétaires d'une ampleur historique menées par le gouvernement de droite. Les deux grands syndicats espagnols, UGT et Comisiones obreras (CCOO), ont appelé pour ce 1er mai à 82 manifestations dans le pays pour réclamer "un changement radical dans les politiques économiques" et "mettre en évidence l'échec total des politiques d'austérité qu'imposent les institutions européennes".
Mêmes mots d'ordre en Grèce, où les cortèges étaient majoritairement constitués de communistes et de travailleurs de la fonction publique, branche qui va subir une coupe de 15000 emplois.
Quelques violences ont éclatées à Istanbul où les autorités avaient voulu interdire le défilé pour cause de travaux dans le centre ville. Plusieurs dizaines de manifestants ont bravé l'interdit aux cris de "Mort au fascisme", "longue vie au 1er mai"et se sont heurtés aux forces de l'ordre qui ont largement utilisé leur gaz lacrymogène.
EN AMERIQUE LATINE
A Caracas, au Vénézuela des centaines de milliers de personnes ont manifesté pour défendre la révolution Bolivarienne avec à la tête du cortège le Président du Vénézuala Nicolas Maduro, premier président ouvrier élu dans ce pays.
A La Havane, le chef de l'Etat Raul Castro a présidé un défilé enjoué et coloré de plusieurs centaines de milliers de personnes de tous horizons, au cours duquel un hommage particulier a été rendu à Hugo Chavez, mort le 5 mars dernier. Le défunt président vénézuélien a été "le meilleur ami qu'a eu le peuple de Cuba", a affirmé l'ex-président du syndicat unique cubain et membre du bureau politique du Parti communiste de Cuba (PCC), Salvador Valdés.
Des délégations syndicales de plus de 70 pays ont également participé à la manifestation qui s'est déroulée comme d'habitude très tôt pour éviter l'ardent soleil. Des manifestations ont également été organisées dans les quinze capitales provinciales.
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