EVRY : LES COLLEGES DE LA COLERE
30/11/2011
Pour le ministre de « l’éducation nationale » Luc Chatel il est encore possible de supprimer des postes dans l’enseignement. Sans doute ne vit-il pas dans le même monde que le notre.
Postes d’enseignants non remplacés, heures supplémentaires obligatoires pour les autres, appel à des retraités deviennent des pratiques courantes. Des heures de cours sont supprimés dans des matières fondamentales comme l’histoire, la géographie, les sciences humaines. Des postes d’éducateurs manquent cruellement pour permettre une prise en charge solide des enfants.
Ainsi à titre d’exemple dans un courrier envoyé à l’inspecteur d’académie signé par les représentants des enseignants, des parents, par l’élu communiste représentant la municipalité d’Evry du collège Montesquieu à Evry il est constaté que malgré de nombreuses alertes pour demander des postes supplémentaires et face à des réponses négatives la situation s’aggrave.
Ce collège n’est pas considéré comme prioritaire contrairement par exemple à celui du quartier des Pyramides et ne dispose pas en conséquences de moyens supplémentaires alors que structurellement il est dans la même situation. 50 % des élèves sont boursiers, 55 % des demi-pensionnaires reçoivent une aide à la restauration, 70 % de la population du quartier est considéré socialement en difficulté.
La ville d’Evry a demandé officiellement que tous les collèges de la ville soient définis comme prioritaires. Elle a décidé à l’échelle qui est la sienne de soutenir comme le fait le conseil général de gauche de l’Essonne les projets éducatifs présenté par les enseignants et d’encourager la justice sociale.
La réponse du ministère de l’éducation elle, est dramatique. La création du deuxième poste du surveillant CPE est jusqu’à présent refusé et trois postes sur quatre de médiateurs ont été supprimés alors que grâce à leurs présences au cours de l’année scolaire précédente le taux d’absentéisme avait fortement baissé.
Dans tous les collèges de la ville c’est la même constatation à la pénurie des enseignants s’ajoute celui des postes d’administratifs et des conseillers d’éducation, garants ensemble de la réussite scolaire et de l’avenir de nos enfants.
La colère gronde dans les collèges, chez les parents, les éducateurs face à la surdité du pouvoir en place, elle pourrait devenir rapidement explosion
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