Sarkozy-Obama: lamentable opération com après le G20
05/11/2011
Nicolas Sarkozy s'est offert une opération de promotion à l'heure de grande écoute sur TF1 et France 2 avec la complicité de Barack Obama.
Durant près d'une demi heure vendredi soir, le pas encore candidat à l'élection présidentielle de 2012 et le postulant à un deuxième mandat à la Maison blanche ont sorti la brosse à reluire pour s'auto-congratuler et louer leur sens politique et leurs (piètres) réalisations du G20 de Cannes. De quoi faire tressauter de joie un Nicolas Sarkozy qui a couru derrière un tel plan com' avec le président américain ces trois dernières années.
Les deux chefs d'Etat se sont parés des mêmes habits de super héros sauveurs du monde. Obama: "Vu le fait que nous avons beaucoup travaillé ensemble, Nicolas et moi, nous entretenons d'excellentes relations, nous les avons toujours eues. Cela résulte du fait que nous partageons des responsabilités, nous menons les mêmes combats dans une époque très difficile." Et de louer l'intervention française en Libye, l'engagement en Afghanistan, le retour de la France dans le giron de l'Otan.
En retour, Nicolas Sarkozy a loué en son homologue américain, "un homme que l'on peut convaincre" et "un homme courageux". "L'amitié entre la France et les Etats-Unis, c'est crucial mais l'amitié, ce n'est pas seulement les bons moments." Il s'est félicité qu'Obama soit, selon lui, "le premier président des Etats-Unis à faire un pas vers une taxation des acteurs financiers. Je lui en suis reconnaissant". Ce soi-disant pas en avant n'a pas été concrétisé à Cannes ces deux jours.
- Les réactions:
Roland Muzeau, porte-parole du PCF: "Obama-Sarkozy : surtout ne rien changer! Le Président Sarkozy s'est offert son deuxième grand show télévisé en une semaine. Jeudi dernier, il avait annoncé le sauvetage de la Grèce dont l'actualité a montré à quel point on pouvait le croire! Ce soir, avec Barack Obama, il a expliqué qu'il fallait avoir confiance. Le G20 qui vient de se tenir à Cannes, a pourtant confirmé les choix opérés à Bruxelles et faits de préférence pour les marchés et de super-austérité pour les peuples. Nous devons faire notre devoir et ne pas subir, a affirmé le chef de l'Etat en écho au Président américain qui a affiché sa volonté de "rassurer les marchés". Nos concitoyens et concitoyennes savent désormais ce que ces mots veulent dire, à deux jours de l'annonce par le gouvernement français, d'un nouveau tour de vis. Pour la majorité présidentielle, ce sont toujours les mêmes qui devraient passer à la caisse pour payer les pots d'une crise dont ils ne portent aucune responsabilité et qui, à coup d'austérité, ne peut que s'aggraver. Quant au respect des peuples invoqué par Nicolas Sarkozy, la leçon donnée aux grecs ces deux derniers jours, suffit à éclairer ce mensonge!"
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