HOPITAL SUD FRANCILIEN : BARRAGE CONTRE L’ETRANGLEMENT !
20/09/2011
A l’appel des organisations syndicales Sud Santé, CGT et FO du personnel du Centre Hospitalier Sud Francilien plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées à l’hôpital Louise Michel de Courcouronnes pour dénoncer les mesures budgétaires imposées par Claude Evin directeur de l’Agence Régionale de Santé.
Face au désastre de la politique de santé de notre pays, à la catastrophe financière liée à la construction du nouveau hôpital sud francilien à Corbeil dans le cadre d’un partenariat public-privé avec le groupe Eiffage les représentants syndicaux ont constaté que l’hôpital est ainsi étranglé avec :
- 2 millions d’€ d’économie supplémentaires demandé d’ici la fin de l’année,
- la menace de fermeture de lits,
- la fermeture des urgences à Corbeil la nuit,
- la privatisation de plusieurs services,
- l’arrêt de tous recrutements et la remise en cause de la titularisation de contractuels…
Les syndicats avec l’accord du personnel ont décidé de mettre en place des actions de grève et de blocage des hôpitaux.
Plusieurs dizaines d’élus étaient présents avec une forte délégation communiste composée notamment de Bruno Piriou, conseiller général, Philippe Camo, conseiller régional, Christian Pigaglio conseiller communautaire et municipal d’Evry, Diego Diaz, Maire adjoint. Le PS était représenté par Francis Chouat et Carlos Da Silva conseillers généraux, et Marianne Louis conseillère régionale.
Bruno Piriou au nom des élus communistes a apporté un total soutien aux salariés en grève et demandé que l’hôpital soit sous gestion totalement publique en demandant au groupe Eiffage d’abandonner ses créances injustifiées.
COMMUNIQUE DE LA FEDERATION DU PCF DU 91
La Fédération de l’Essonne du Parti communiste français, les communistes, apportent leur soutien sans réserve aux personnels et praticiens, aux organisations syndicales du Centre Hospitalier Sud Francilien qui à l’issue de leur Assemblée Générale, ont voté la grève reconductible.
Nous dénonçons avec eux le Partenariat Public – Privé et le bail emphytéotique accordé au groupe Eiffage conduisant aujourd’hui à faire payer aux personnels et aux usagers les graves manquements dans la réalisation du nouvel établissement et la charge des loyers inhérente pesant sur le budget hospitalier.
Nous soutenons qu’un service public de santé doit être pourvu d’établissements 100% publics. Nous exigeons la sortie du Partenariat Public-Privé et refusons catégoriquement que ce soit aux frais des usagers ou pris sur les finances de l’hôpital.
Nous rejetons avec les personnels et l’intersyndicale, la suppression programmée de plus de 150 emplois dans divers secteurs et services de l’hôpital Sud Francilien, entrainant à terme la suppression de services ou des urgences la nuit. Ni les personnels ni les usagers ne doivent payer la logique politique à l’œuvre instruite par la Loi HPST et la RGPP.
Nous soutenons la volonté des personnels et leurs syndicats, d’associer les usagers à la défense d’un service de santé public de qualité et accessible à toutes et tous. Les communistes et leurs élus prendront toutes les initiatives concourant à la mobilisation citoyenne.
Les communistes et leurs élus à l’origine des Assises Départementales pour la Santé, et dans la perspective des Assises Régionales qui se dérouleront courant octobre, porteront une autre logique politique en matière de démocratie sanitaire dans laquelle le droit à la santé pour toutes et tous, quelque soient sa résidence et sa situation sociale, soit dans les faits reconnue comme un droit intangible.
C’est en cela aussi que nous disons dans le projet du Front de Gauche : « L’Humain d’abord ».
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