JAPPY : ECHANGES ET LUTTE
10/11/2010
A l’appel du PCF, mille personnes s’étaient donnés rendez-vous lundi 8 novembre au Gymnase Japy, dans le 11ème arrondissement de Paris. Une soirée de lutte et d’échanges autour des propositions alternatives portées par le PCF qui témoignait de la combattivité intacte des militants présents.
Deux jours après la huitième mobilisation nationale contre la réforme des retraites, le moment était d’importance. Il s’agissait aussi de faire le point sur le débat à gauche, les prochaines échéances politiques et sociales, pointer l’importance du développement du Font de Gauche et du PCF et de tracer des perspectives politiques face à une droite toujours aussi déterminée à multiplier les mauvais coups.
«La bataille des retraites n’est pas terminée. Le vote de la loi ne tourne pas la page. Ce combat est plus que jamais devant nous », a lancé Pierre Laurent, secrétaire national du PCF, aux plus de mille participants au meeting du PCF organisé lundi soir, au gymnase Japy, à Paris, aux côtés de Marie-George Buffet et d’André Chassaigne, député du Puy-de-Dôme, et candidat à l’investiture du Front de gauche à la présidentielle de 2012. La gauche saura-t-elle se « montrer à la hauteur » de la « puissance de l’exigence populaire qui vient de gagner le pays » ? « Je le dis aux responsables du PS et d’Europe Écologie, si la gauche arrive au pouvoir, elle aura la responsabilité principale de répondre à la question : qui doit payer ? Le capital ou les salariés ?
Eh bien, si la réponse, c’est encore les salariés, ce sera sans nous », a prévenu Pierre Laurent, en invitant à « bousculer le débat cadenassé » des échéances de 2012. « Relancer un projet de transformation sociale » Pour déjouer « le piège » d’une « compétition présidentielle organisée pour brouiller les cartes », la force du Front de gauche devra reposer sur un « programme partagé », sur une force « collective » et non sur « une femme ou un homme providentiel ». « Nous avons lancé le Front de gauche pour cela, pour qu’une démarche ouverte à toutes celles et tous ceux qui veulent relancer un projet de transformation sociale à la hauteur se développe au cœur même de la gauche, jusqu’à transformer toute son ambition politique et sociale », a poursuivi Pierre Laurent, qui a formulé « quatre propositions » pour « passer à la vitesse supérieure » dans l’élaboration du « programme partagé » (voir l’encadré ci-dessous). « Le temps du dialogue vrai et de la co-construction » Une démarche partagée par André Chassaigne qui a invité à « faire de la politique sous la Ve République comme si nous étions déjà sous la VIe République ». En clair : en prenant « le temps du dialogue vrai et de la co-construction des décisions » avec les citoyens. « Nous ne serons pas déçus du voyage », promet le député. Récusant les tentatives de division et les manœuvres visant à « appauvrir le Front de gauche » et à « discréditer sa famille politique » en essayant de faire croire que sa candidature ne serait là que « pour gêner celle de Jean-Luc Mélenchon » ou pour « amuser la galerie », André Chassaigne s’appuie sur son expérience de terrain de co-élaboration démocratique, qui lui a valu de récolter 14 % à la tête de la liste du Front de gauche aux régionales en Auvergne (20 % dans le Puy-de-Dôme). Car, comme l’a souligné Marie-George Buffet, « les militants de gauche, les communistes n’ont pas le temps de jouer perso ou de jouer petit ». Pour elle, la seule compétition qui vaille est celle qui se joue sur le terrain de « l’efficacité des propositions » : « Notre peuple attend de nous que nous nous mettions au boulot. Sachons marier idées révolutionnaires et union pour le changement », a lancé la députée de Seine-Saint-Denis.
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