POUR LA POSTE
22/11/2008
Des manifestations avaient lieu, samedi 22 novembre, dans plusieurs villes de France, à l'occasion de la journée de mobilisation contre tout projet de "privatisation" de La Poste.
A Paris, le cortège est parti à 14h00 de la Place de la Nation pour rejoindre Bercy, en présence des principaux leaders syndicaux nationaux dont Bernard Thibault (CGT), Jean-Claude Mailly (FO), Jacques Voisin (CFTC) ou Gérard Aschieri (FSU).
Les syndicats ont évalué à 12.000 le nombre de participants à la manifestation parisienne.
Des milliers de manifestants à travers la France
A Lyon, ils étaient plusieurs centaines au départ du cortège (500 selon les organisateurs, et encore plus nombreux à Toulouse (2.200 selon les organisateurs). De 800 à 1.000 personnes, selon les organisateurs, 400 ont également défilé à Marseille. Ils étaient 600 à défiler sous la pluie à Rennes, 800 postiers en colère à Nantes.
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Les services publics, "un facteur de cohésion sociale"
"En cette période de turbulence économique, les services publics sont un facteur de cohésion sociale et sont l'un des atouts de la France, notamment dans le domaine des communications", a jugé Bernard Thibault, estimant que les manifestations de samedi n'étaient qu'un "point d'étape" dans la mobilisation.
Jean-Claude Mailly a quant à lui souligné que "dans un contexte de retour des pouvoirs publics dans l'économie, ce n'(était) pas le moment de privatiser La Poste", ajoutant que FO était contre une ouverture du capital, qui "conduira inévitablement à la privatisation, comme avec Gaz de France et France Télécom".
"Nous ne pouvons pas accepter l'idée d'une privatisation, même partielle, cela ne va pas de pair avec le service public", a déclaré le président de la CFTC, Jacques Voisin.
Dans ou le long du défilé parisien, certains responsables politiques comme Benoît Hamon (PS), Jean Luc Mélanchon (PG) ou Marie-George Buffet (PCF) étaient présents.
Des collectifs d'usagers étaient également présents derrière par exemple une banderole "Touche pas à ma Poste, usagers oui, clients non".
Contre la "privatisation"
Cinq fédérations syndicales de La Poste (CGT-Fapt, Sud-PTT, CFDT-F3C, FO-Com, CFTC Poste), représentant 95% du personnel, ont appelé les agents à cette journée de mobilisation.
Les manifestants dénoncent un projet de changement de statut de la Poste en société anonyme le 1er janvier 2010, destiné à permettre une ouverture du capital à hauteur d'environ 3 milliards d'euros pour financer sa modernisation, soit une ouverture de quelque 30% du capital.
Malgré l'assurance apportée par le Pdg de la Poste, Jean-Paul Bailly, que l'Etat resterait majoritaire, les syndicats y voient une privatisation de fait qui menace l'emploi des 300.000 postiers et la qualité du service public.
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