TCE LE RETOUR
20/01/2007
Toujours pas de débat sur les programmes à l'horizon, donc dans les médias on s'occupe comme on peut. Un petit lapsus en Chine, même pas révélateur, et on tient trois jours. Et puis la grande question : quelle est la fortune de nos candidats ? Leurs idées, on s'en fiche, mais qu'est-ce qu'ils ont comme voiture ? Et dans quoi ils habitent ? On nous vend des emballages comme des pochettes surprises. Choisissez bleu ou rose. Mais on ne sait toujours pas ce qu'il y'a réellement à l'intérieur... Et toujours pas d'espace pour la candidature antilibérale... Ca commence à devenir extrêmement énervant.
Heureusement (ou justement pas en l'occurrence), il se passe quand même des choses dans l'actualité. Aujourd'hui, ça se passe du côté de Strasbourg. Angela Merkel, à la présidence de l'Union Européenne, nous ressort la constitution que nous et nos amis néerlandais avions rejetés au printemps 2005. Elle souhaite que tout soit conclu en juin 2009 « avant la fin de la législature » du Parlement Européen. Une feuille de route devrait voir le jour avant juin prochain (fin de la présidence de l'Allemagne).
Merkel a été claire : « le point de départ, c'est le traité existant » a-t-elle affirmé dans son discours ovationné par les groupes socialiste, conservateur et libéral. Mais cette fois ci, pas question de s'encombrer de débat démocratique, ce seront, selon la présidence allemande, les seuls Etats qui décideront du traité et de son mode de ratification. Selon Merkel, « les choses sont compliquées », trop, pour impliquer les citoyens européens dans les débats. Les députés européens, même, ne seront pas associés au processus, mais qu'ils ne s'inquietent pas, "Nous vous tiendrons informés" leur a dit la chancelière allemande.
La première étape du processus consiste d'ailleurs en « consultations confidentielles » avec les Etats membres. Confidentielles, c'est-à-dire sans aucun contrôle citoyen.
Sur le même sujet, on peut aussi s'inquiéter d'une déclaration de la candidate du P.S. à Luxembourg hier. Mme Royal, qui s'est dit « prête à prendre des risques politiques », souhaite un nouveau referendum sur un traité qui « permette aux institutions européennes de fonctionner », parce qu'elle ne veut pas « que les Français pénalisent les pays européens qui se sont déjà prononcés » pour le TCE. Heureusement, elle ne souhaite pas faire revoter le texte que nous avions rejeté. Elle souhaite un « traité fondamental de base » strictement institutionnel afin d'organiser les pouvoirs. D'accord, mais ça veut dire qu'on resterait sur les principes libéraux des traités précédents.
Bref, toujours pas d'Europe sociale en vue. Toujours pas d'Europe des peuples. L'U.E. continuera donc à organiser la concurrence entre ses travailleurs façon Bolkenstein plutôt que les solidarités.
Pendant ce temps, les salariés de Sublistatic sont toujours mobilisés pour sauver leurs emplois, menacés à cause des « LBO ». Ils ont été rejoints par les imprimeurs de Quebecoor qui connaissent les mêmes menaces. Mais bon, on s'en fout, ils ne disent pas « bravitude » et sont bien loin d'avoir les moyens de frauder l'ISF.
Aujourd'hui Marie-George Buffet sera à Paris pour rencontrer les parisiens dans leurs quartiers et leurs entreprises.
MEETING MARDI 23 A 19 H AU ZENITH DE PARIS
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