Le mensonge d’Olivier Besancenot
12/04/2007
de Laurent Klajnbaum membre du conseil de campagne de Marie-George Buffet
Comment faire de la politique sans pouvoir croire à ce qui est dit? Quitte à s’y confronter.
Olivier Besancenot était hier soir l’invité politique du journal de France2.
Interrogé par deux journalistes dont Gilles Leclerc sur la non reprise de ses propositions par Ségolène Royal, et donc l’inutilité de sa candidature, il répond :
"Je n’en suis pas si sûr. Je vais vous donner un exemple concret : récupérer les aides publiques données aux licencieurs. Quand je racontais cela il y a cinq, six ans, je passais pour un allumé. Aujourd’hui toute la gauche en parle. C’est bien mais ne pas faire le contraire, ce ne serait pas mal. Les Conseils régionaux dirigés par la gauche continuent de subventionner les licencieurs. Parce que je suis indépendant du PS, j’aurai un débat contradictoire avec sa direction sans avoir en tête un accord politique parce que moi on ne m’achètera pas avec une circonscription ou un strapontin électoral."
Monsieur Besancenot ment-il sciemment ou a-t-il la mémoire si courte que cela en devient inquiétant pour un candidat à l’élection présidentielle?
Voilà ce qui s’est passé il y a « cinq, six ans », parmi d’autres évènements gouvernementaux et parlementaires moins agréables :
Après de longues batailles, une loi sur le contrôle des fonds public comprenant la possibilité de leur reversion, déposée par les députés communistes (la loi Hue) a été votée en 2001. Il a fallu un an de rapports de force et de débat public pour que les décrets d’application sortent en 2002. L’abrogation de cette loi a été un des premiers actes de Raffarin, dès 2002 et le retour de Chirac à L’Elysée. Là aussi, gros débat public.
Les journalistes sur le plateau sont-ils incompétents, amnésiques ou tout simplement n’ont-ils pas voulu rappeler un fait favorable au PCF?
En tout cas, avec des débats contradictoires comprenant tous les candidats dont Marie-George Buffet pour la Gauche Populaire et antilibérale, cela n’aurait pu être dit sans être contredit.
Est-ce pour cela qu’ils n’ont pas lieu?
2 commentaires
Bonjour,
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Merci d’avance, et à bientôt sur le site!
1) La loi Hue ne prévoyait pas le remboursement des aides publiques perçues par le licencieur, mais ouvrait la voie à une possible obligation de remboursement des aides publiques, si "l'employeur ne respecte pas les engagements souscrits pour bénéficier des aides", ce qui n'est pas la même chose.
2) La loi Hue a des côtés positifs, mais elle a été obtenue sous la pression effectuée dans la rue, le plus souvent à l'iniative de militants d'extrême-gauche, sur le thème de l'interdiction des licenciements, comme ce fut le cas à Michelin puis Lu et Moulinex. Un exemple qui montre l'importance qu'a pu avoir, face à la gauche plurielle, l'existence d'une véritable opposition de gauche, totalement indépendante du gouvernement.
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